Plusieurs propositions seront faites pour améliorer le cours des choses Des commissions ont été installées pour étudier les points négatifs de la réforme et faire des propositions plus profondes. Après 10 ans de la réforme du système éducatif, une concertation sur la réforme de cette réforme est lancée. C'est ce qu'a affirmé, hier, M.Bachir Hadj Dellalou, président de la Fédération nationale des parents d'élèves lors de son intervention sur les ondes de la Radio algérienne. «Après 10 ans d'application des réformes, nous allons procéder à l'évaluation de ces réformes à travers une initiative proclamée par le ministre de l'Education nationale». Et d'ajouter: «Nous avons installé des commissions, pour étudier les points négatifs de la réforme et faire des propositions aller au fond des choses en faisant participer les élèves, les chefs d'établissements, les enseignants, les associations de parents d'élèves, les syndicats et les inspecteurs». Pour lui, ce pas est historique puisqu'il est le 1er dans les annales du système éducatif. Hadj Dellalou est très optimiste, «nous attendons de bonnes choses», a-t-il indiqué. Il a fait savoir que la Fédération nationale des parents d'élèves a été parmi les premiers à solliciter à l'époque la réforme du système éducatif ordonnée par le président de la République. Pour lui, ces réformes ne sont pas totalement mauvaises, puisqu'elles ont abouti à des résultats. Néanmoins, il y a quelques anomalies et quelques points à revoir tels que la surcharge des classes, des cours, des programmes, le manque d'infrastructures scolaires et de professeurs au niveau de certaines spécialités (maths, physiques et français), les cantines, le transport et les manuels ainsi que la santé scolaire et le poids du cartable. Reconnaissant que le rythme scolaire actuel ne répond plus aux normes pédagogiques, il a proposé plusieurs choses pour mettre ces réformes en conformité avec les aspirations de la scolarisation de nos enfants actuellement. Ainsi, il a énuméré plusieurs propositions à savoir l'allégement des programmes et du temps horaire en se basant sur la nécessité de revoir le contenu des manuels scolaires. «Nous voulons un programme riche qu'on termine pendant la scolarisation des élèves avant d'entamer les examens de fin d'année et non pas le seuil minimum auquel appellent certains», a-t-il souligné. De ce fait, Hadj Dellalou a appelé le ministère de l'Education nationale à établir un programme qui couvre seulement les sujets concernés par les examens tout en sollicitant l'allégement du temps horaire en fonction des programmes révisés. Aussi, il a proposé la suppression de certaines matières qui n'ont aucun rapport ou nécessité avec le cursus de formation des enfants. Cependant, il est totalement contre la suppression de certains examens puisqu'ils sont un moyen indispensable pour évaluer les informations acquises. Evoquant la qualité d'enseignement, le président de la Fédération nationale des parents d'élèves a insisté sur la nécessité de revoir la méthode de la formation des formateurs. «Nous sommes pour une formation académique meilleure à celle qui est dispensée actuellement». Il faudrait donc une formation continue pour actualiser leur acquisition ainsi que la qualité de l'enseignement doit passer par la revalorisation des diplômes. Quant au poids du cartable, Hadj Dellalou a informé qu'un nouveau dispositif verra le jour dans deux ans. Il s'agit de l'installation du cartable électronique à titre expérimental au niveau de quelques établissements d'Alger, d'Oran, de Constantine et d'Annaba. «Il va falloir trouver un fournisseur», a-t-il avancé. En attendant, il faut établir et exécuter la décision prise par l'ex-ministre de l'Education qui consiste en la fabrication des tiroirs et les installer au niveau des classes.