La conjoncture internationale marquée par l'enclenchement de la guerre au Nord-Mali semble subrepticement déteindre sur la scène politique nationale. Le projet de l'amendement constitutionnel qui a été présenté comme le point d'orgue des réformes, ne fait plus du reste le consensus au sein de la classe politique. La conjoncture internationale marquée par l'enclenchement de la guerre au Nord-Mali semble subrepticement déteindre sur la scène politique nationale. Le projet de l'amendement constitutionnel qui a été présenté comme le point d'orgue des réformes, ne fait plus du reste le consensus au sein de la classe politique. Des voix se sont déjà élevées pour réclamer son report à l'après-élection présidentielle de 2014. Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), argue que la situation interne du pays ne permet pas de s'offrir le luxe d'une révision de la loi fondamentale. Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la sociéte pour la paix (MSP) tente d'offrir une grille d'analyse en soutenant que «si une révision de la Constitution n'intervient pas avant 2014, c'est que l'actuel chef de l'Etat restera à son poste». Il est à prévoir que cette analyse finira par s'ancrer dans les esprits si les autorités persitent à entretenir le silence sur cette question. La Constitution actuellement en vigueur ne limite pas le nombre de mandats présidentiels, or seul un amendement est à même de changer la donne. Le nouveau parti Djil El-Djadid de Sofiane Djillali pour des raisons différentes, rejette lui aussi la révision de la Constiution avant la tenue de la présidentielle de 2014. Mais sa position paraît en porte-à-faux avec la grille de Soltani. Selon lui «la révision doit être le fait du prochain président et non par l'actuel qui devra quitter les rènes du pouvoir quel que soit son bilan». Pour sa part, le président du Parti AHD 54, Fawzi Rebaïne, a plaidé pour la tenue d'un référendum populaire en vue d'entériner une éventuelle révision de la Constitution. Pendant ce temps nombre de partis politiques ont été reçus par le Premier ministre qui a pris note de leurs propositions respectives. On le saura non pas par le biais d'un communiqué officiel mais par les chefs de formation qui avaient été convoqués au Palais du gouvernement. La révision constitutionnelle a été promise, on se souvient, par le président Bouteflika lors de son discours à la nation en avril 2011. Il avait annoncé également la création d'une commission constitutionnelle, qui lui «fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du Parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire». Cela étant, l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine a désormais fait son effet. L'Algérie des officiels comme celle des opposants, semble s'être éveillée à l'existence des régions du Sud. La date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février, a été fêtée sur les lieux mêmes où s'est déroulé le drame qui vient de défrayer la chronique internationale. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a tenu à discuter avec des notables et des représentants de la population d'Illizi. On a su par exemple que les Touareg ont demandé à ce qu'ils soient intégrés dans les rangs de l'Armée nationale populaire (ANP) et que la compagnie nationale d'hyrocarbures, Sonatrach a décidé d'ouvrir un centre de formation pour les jeunes de la région qui sont frustrés de n'y pouvoir avoir accès. Du côté de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de boycotter l'ouverture hier de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il a dépêché des missions parlementaires d'information vers El Oued, Laghouat, Ghardaïa et Ouargla afin «d'établir un contact direct avec la société». Les révélations par ailleurs de la presse italienne sur la corruption au niveau de Sonatrach, semblent également avoir suscité des réactions. Les responsables algériens multiplient les assurances quant à la lutte contre ce fléau. Dimanche dernier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a procédé à Alger à l'inauguration de l'Office central de répression de la corruption (OCRC) qui est régi par le décret présidentiel du 8 décembre 2011 ainsi que par la loi de lutte contre la corruption de 2006. Le Front de libération nationale (FLN), quant à lui, est tout simplement dépassé par les événements. Empêtré dans sa crise de leadership, son ambition actuelle se résume à trouver un successeur à Abdelaziz Belkhadem. Des voix se sont déjà élevées pour réclamer son report à l'après-élection présidentielle de 2014. Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), argue que la situation interne du pays ne permet pas de s'offrir le luxe d'une révision de la loi fondamentale. Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la sociéte pour la paix (MSP) tente d'offrir une grille d'analyse en soutenant que «si une révision de la Constitution n'intervient pas avant 2014, c'est que l'actuel chef de l'Etat restera à son poste». Il est à prévoir que cette analyse finira par s'ancrer dans les esprits si les autorités persitent à entretenir le silence sur cette question. La Constitution actuellement en vigueur ne limite pas le nombre de mandats présidentiels, or seul un amendement est à même de changer la donne. Le nouveau parti Djil El-Djadid de Sofiane Djillali pour des raisons différentes, rejette lui aussi la révision de la Constiution avant la tenue de la présidentielle de 2014. Mais sa position paraît en porte-à-faux avec la grille de Soltani. Selon lui «la révision doit être le fait du prochain président et non par l'actuel qui devra quitter les rènes du pouvoir quel que soit son bilan». Pour sa part, le président du Parti AHD 54, Fawzi Rebaïne, a plaidé pour la tenue d'un référendum populaire en vue d'entériner une éventuelle révision de la Constitution. Pendant ce temps nombre de partis politiques ont été reçus par le Premier ministre qui a pris note de leurs propositions respectives. On le saura non pas par le biais d'un communiqué officiel mais par les chefs de formation qui avaient été convoqués au Palais du gouvernement. La révision constitutionnelle a été promise, on se souvient, par le président Bouteflika lors de son discours à la nation en avril 2011. Il avait annoncé également la création d'une commission constitutionnelle, qui lui «fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du Parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire». Cela étant, l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine a désormais fait son effet. L'Algérie des officiels comme celle des opposants, semble s'être éveillée à l'existence des régions du Sud. La date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février, a été fêtée sur les lieux mêmes où s'est déroulé le drame qui vient de défrayer la chronique internationale. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a tenu à discuter avec des notables et des représentants de la population d'Illizi. On a su par exemple que les Touareg ont demandé à ce qu'ils soient intégrés dans les rangs de l'Armée nationale populaire (ANP) et que la compagnie nationale d'hyrocarbures, Sonatrach a décidé d'ouvrir un centre de formation pour les jeunes de la région qui sont frustrés de n'y pouvoir avoir accès. Du côté de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de boycotter l'ouverture hier de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il a dépêché des missions parlementaires d'information vers El Oued, Laghouat, Ghardaïa et Ouargla afin «d'établir un contact direct avec la société». Les révélations par ailleurs de la presse italienne sur la corruption au niveau de Sonatrach, semblent également avoir suscité des réactions. Les responsables algériens multiplient les assurances quant à la lutte contre ce fléau. Dimanche dernier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a procédé à Alger à l'inauguration de l'Office central de répression de la corruption (OCRC) qui est régi par le décret présidentiel du 8 décembre 2011 ainsi que par la loi de lutte contre la corruption de 2006. Le Front de libération nationale (FLN), quant à lui, est tout simplement dépassé par les événements. Empêtré dans sa crise de leadership, son ambition actuelle se résume à trouver un successeur à Abdelaziz Belkhadem.