img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130228-16.jpg" alt=""Bouteflika restera à son poste, si..."" / La corruption fait les choux gras des chefs de parti politique. Après la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, le président du MSP, Bouguerra Soltani évoque à son tour ce sujet lors de sa conférence de presse tenue, hier, au siège de son parti à Alger. Pour Soltani, «l'origine de la corruption est avant tout politique». La corruption en Algérie ayant déjà atteint de hauts niveaux est devenue «transnationale», commente-t-il. Dans ce contexte, M.Soltani propose de mener une campagne à la turque contre la corruption. Il s'agit, selon lui, «de faire en sorte que les corrupteurs se dénoncent par eux-mêmes en contrepartie, l'argent récupéré leur sera remis sous forme d'un crédit d'investissement». Evoquant la révision de la loi fondamentale, il lancera en pointant le doigt vers le portrait du président de la République accroché au mur derrière lui: «Si la Constitution n'est pas révisée, se sera toujours lui le président.» A une question de savoir s'il lui est arrivé de regretter le soutien apporté au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors des précédents mandats, le conférencier a tenu d'abord à préciser que «l'actuel chef de l'Etat n'a jamais été l'homme du consensus, mais l'homme de la réconciliation nationale». C'est dans ce cadre qu'il inscrit l'entrée au gouvernement de sa formation. Le retrait également est mis sur le compte «du refus des mêmes hautes autorités du pays à parachever le processus de la réconciliation nationale et décréter l'amnistie générale», affirme-t-il. «A moins qu'il décide d'amender la Constitution, personne ne le fera bouger de sa place», a-t-il ajouté. Sur un autre chapitre, Soltani «ne voit aucun inconvénient que le ministère de l'Intérieur accorde un agrément à un parti salafiste pour peu qu'il se conforme à la loi. «Allez-vous vous porter candidat en 2014?», interroge un confrère. Réponse de Soltani: «Entre la présidentielle et moi, il y a deux échéances importantes, la révision de la Constitution qui déterminera qui pourrait être président de la République et le 5e congrès du mouvement qui renouvellera les orientations et les statuts et les structures officielles du parti, qui statueront sur le choix du candidat du parti», ajoute-t-il. A ce propos, le 5e congrès du MSP va se tenir les 1, 2 et 3 mai prochain, a-t-on annoncé hier. La candidature à la présidence du parti est laissée ouverte à tous ceux qui réunissent les critères et conditions requises, dira Bouguerra Soltani qui a déjà pris la décision de ne pas se représenter à sa propre succession. Le président du MSP, qui plaide pour des réformes politiques profondes et ce qu'il appelle «changement pacifique», invite les hauts responsables politiques du pays à regarder ce qui se passe autour d'eux. Avec leur persistance à se pérenniser et se maintenir coûte que coûte au pouvoir, ils risquent de subir le même sort que la famille Ceausescu.»