Le nouveau président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), est désormais connu. Il n'est autre qu'Abderrezak Mokri, ex-vice-président de cette formation. Il a été élu tard dans la soirée de samedi par ses pairs du Conseil consultatif (Majliss El-Choura) avant d'être plébiscité par les congressites. Le nouveau président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), est désormais connu. Il n'est autre qu'Abderrezak Mokri, ex-vice-président de cette formation. Il a été élu tard dans la soirée de samedi par ses pairs du Conseil consultatif (Majliss El-Choura) avant d'être plébiscité par les congressites. Bouguerra Soltani avait déjà annoncé qu'il ne se porterait pas candidat pour la prochaine mandature, ce qui avait laissé les regards se reporter sur deux cadres du parti, à savoir Abderrezak Mokri et le président sortant du Conseil consultatif (CC), Abderrahmane Saïdi. Le poste du CC n'est pas revenu à Soltani comme l'avait annoncé la rumeur. C'est finalement Aboubakr Gadouda qui y a été porté. Deux autres cadres ont été élus vice-présidents du parti, il s'agit de Hachemi Djaâboub, ex-ministre du Commerce et Naâmane Laouar, actuel président du groupe parlementaire du parti. L'élection du président du MSP avait été précédée par l'élection des 249 membres du nouveau CC. Présenté par les médias comme incarnant l'aile radicale du MSP, Abderrezak Mokri hérite d'une formation islamiste qui avait tenté à la faveur du « printemps arabe », de se rapprocher de sa base militante. Sa première réaction fut de prononcer le divorce avec la coalition gouvernementale à laquelle il fut lié depuis l'arrivée au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika. Mais en matière de coopération avec le gouvernement le MSP a une histoire encore plus lointaine. Elle remonte à l'épisode sanglant de l'ex-Front islamique du salut (FIS). Il est vrai que le souci des autorités de l'époque était de montrer qu'elles n'étaient pas, en interdisant le FIS, contre la mouvance islamiste dans son ensemble, mais contre la direction d'un parti prônant la violence. Le MSP était dès lors adopté comme parti islamiste «modéré» et depuis, il s'est vu offrir régulièrement ses entrées dans le pouvoir. De son côté, le parti fondé par Mahfoud Nahnah a toujours donné l'impression d'avoir cherché à renforcer ses positions à l'intérieur du système politique algérien non pas par rapport à des objectifs politiques précis mais surtout par rapport à une conception de la responsabilité suivant laquelle le pouvoir est un gâteau à partager entre frères. Les sociologues disent que le MSP a permis aux islamistes de «manger hallal». On parle souvent de «l'islamisme de bazar» pour caractériser cette jonction entre l'idéologie islamiste et le marché de l'informel nourri par les conteneurs. Dans le même temps, les députés et autres ministres islamistes font la découverte de la gestion des affaires publiques. Certainement entre le sommet et la base militante, de nouveaux liens s'établissent, de nouveaux réseaux d'allégeance s'instituent. Le MSP en réalité a servi comme élément intégrateur de la mouvance islamiste dans les institutions de l'Etat, il y a occupé à peu près une position similaire que celle des Ulémas au lendemain de l'accession de l'Algérie à l'indépendance. La demande islamiste à demeurer dans le giron de l'Etat va certainement se maintenir, voire se renouveler. Il sera très difficile à cette frange de la population, qui s'estime lésée dans son droit de tirer profit des largesses de l'Etat, de renoncer au privilège -obtenu grâce à l'existence du parti islamiste - d'occuper les premières loges du système, et ce au moment où les caisses de l'Etat sont bien remplies. Parler d'une aile radicale au sein de ce parti est un mythe. C'est pourquoi Abderrezak Mokri ne peut être que le candidat de la continuité. Bouguerra Soltani avait déjà annoncé qu'il ne se porterait pas candidat pour la prochaine mandature, ce qui avait laissé les regards se reporter sur deux cadres du parti, à savoir Abderrezak Mokri et le président sortant du Conseil consultatif (CC), Abderrahmane Saïdi. Le poste du CC n'est pas revenu à Soltani comme l'avait annoncé la rumeur. C'est finalement Aboubakr Gadouda qui y a été porté. Deux autres cadres ont été élus vice-présidents du parti, il s'agit de Hachemi Djaâboub, ex-ministre du Commerce et Naâmane Laouar, actuel président du groupe parlementaire du parti. L'élection du président du MSP avait été précédée par l'élection des 249 membres du nouveau CC. Présenté par les médias comme incarnant l'aile radicale du MSP, Abderrezak Mokri hérite d'une formation islamiste qui avait tenté à la faveur du « printemps arabe », de se rapprocher de sa base militante. Sa première réaction fut de prononcer le divorce avec la coalition gouvernementale à laquelle il fut lié depuis l'arrivée au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika. Mais en matière de coopération avec le gouvernement le MSP a une histoire encore plus lointaine. Elle remonte à l'épisode sanglant de l'ex-Front islamique du salut (FIS). Il est vrai que le souci des autorités de l'époque était de montrer qu'elles n'étaient pas, en interdisant le FIS, contre la mouvance islamiste dans son ensemble, mais contre la direction d'un parti prônant la violence. Le MSP était dès lors adopté comme parti islamiste «modéré» et depuis, il s'est vu offrir régulièrement ses entrées dans le pouvoir. De son côté, le parti fondé par Mahfoud Nahnah a toujours donné l'impression d'avoir cherché à renforcer ses positions à l'intérieur du système politique algérien non pas par rapport à des objectifs politiques précis mais surtout par rapport à une conception de la responsabilité suivant laquelle le pouvoir est un gâteau à partager entre frères. Les sociologues disent que le MSP a permis aux islamistes de «manger hallal». On parle souvent de «l'islamisme de bazar» pour caractériser cette jonction entre l'idéologie islamiste et le marché de l'informel nourri par les conteneurs. Dans le même temps, les députés et autres ministres islamistes font la découverte de la gestion des affaires publiques. Certainement entre le sommet et la base militante, de nouveaux liens s'établissent, de nouveaux réseaux d'allégeance s'instituent. Le MSP en réalité a servi comme élément intégrateur de la mouvance islamiste dans les institutions de l'Etat, il y a occupé à peu près une position similaire que celle des Ulémas au lendemain de l'accession de l'Algérie à l'indépendance. La demande islamiste à demeurer dans le giron de l'Etat va certainement se maintenir, voire se renouveler. Il sera très difficile à cette frange de la population, qui s'estime lésée dans son droit de tirer profit des largesses de l'Etat, de renoncer au privilège -obtenu grâce à l'existence du parti islamiste - d'occuper les premières loges du système, et ce au moment où les caisses de l'Etat sont bien remplies. Parler d'une aile radicale au sein de ce parti est un mythe. C'est pourquoi Abderrezak Mokri ne peut être que le candidat de la continuité.