En Somalie, c'est toujours la tension à Kismayo, ville portuaire du sud du pays reprise, il y a quelques mois, aux islamistes radicaux shebabs. Deux chefs de guerre revendiquent en effet la présidence de la région et leurs milices semblent prêtes à en découdre. En Somalie, c'est toujours la tension à Kismayo, ville portuaire du sud du pays reprise, il y a quelques mois, aux islamistes radicaux shebabs. Deux chefs de guerre revendiquent en effet la présidence de la région et leurs milices semblent prêtes à en découdre. Ahmed Madobe, élu par 500 délégués, a désigné un vice-président. En face, Barre Hirale, débarqué avec ses troupes à Kismayo, dénonce un scrutin fantoche. Pendant ce temps, les efforts diplomatiques des pays de la région se poursuivent pour éviter un conflit sanglant. Dès l'intervention de l'armée kényane dans le sud de la Somalie à la mi-octobre 2011, l'urgence d'initier un processus politique s'est fait sentir pour éviter un bain de sang une fois que le grand port de Kismayo serait pris. L'Ethiopie et le Kenya ont mis de côté leurs différends et, courant 2012, des pourparlers sous l'égide de l'Igad, l'autorité intergouvernementale pour le développement, ont débuté à Nairobi. Le but était d'arriver à un partage du pouvoir et des ressources entre les clans somaliens de deux Juba et du Gedo au sein d'une région autonome, le Jubaland. Mais sur le terrain, Ahmed Madobe, dont la brigade Ras Kamboni a servi d'allié stratégique aux troupes kényanes, ne cesse renforcer sa mainmise sur Kismayo. A peine élu en septembre, le président Hassan Sheikh dénonce le processus, affirmant que les décisions doivent venir de Mogadiscio. Tous les ingrédients de la crise sont alors réunis. Barré Hirale débarque à Kismayo avec sa milice Marehan pour se proclamer président et pourrait rallier d'autres sous-clans Darod, ainsi que certains Hawyie contre les Ogaden d'Ahmed Madobe, élu président après une conférence débutée en février. Selon plusieurs analystes, la crise risque de durer et ceux qui en tirent profit pendant ce temps, c'est le mouvement shebab, encore très présent dans la zone. Ahmed Madobe, élu par 500 délégués, a désigné un vice-président. En face, Barre Hirale, débarqué avec ses troupes à Kismayo, dénonce un scrutin fantoche. Pendant ce temps, les efforts diplomatiques des pays de la région se poursuivent pour éviter un conflit sanglant. Dès l'intervention de l'armée kényane dans le sud de la Somalie à la mi-octobre 2011, l'urgence d'initier un processus politique s'est fait sentir pour éviter un bain de sang une fois que le grand port de Kismayo serait pris. L'Ethiopie et le Kenya ont mis de côté leurs différends et, courant 2012, des pourparlers sous l'égide de l'Igad, l'autorité intergouvernementale pour le développement, ont débuté à Nairobi. Le but était d'arriver à un partage du pouvoir et des ressources entre les clans somaliens de deux Juba et du Gedo au sein d'une région autonome, le Jubaland. Mais sur le terrain, Ahmed Madobe, dont la brigade Ras Kamboni a servi d'allié stratégique aux troupes kényanes, ne cesse renforcer sa mainmise sur Kismayo. A peine élu en septembre, le président Hassan Sheikh dénonce le processus, affirmant que les décisions doivent venir de Mogadiscio. Tous les ingrédients de la crise sont alors réunis. Barré Hirale débarque à Kismayo avec sa milice Marehan pour se proclamer président et pourrait rallier d'autres sous-clans Darod, ainsi que certains Hawyie contre les Ogaden d'Ahmed Madobe, élu président après une conférence débutée en février. Selon plusieurs analystes, la crise risque de durer et ceux qui en tirent profit pendant ce temps, c'est le mouvement shebab, encore très présent dans la zone.