Les attentats de Kampala cette semaine, revendiqu�s par les insurg�s somaliens shebab, d�montrent que la menace que pose ce groupe li� � Al-Qa�da exige un plus gros effort international, a d�clar� hier vendredi le pr�sident de Somalie, Sharif Sheikh Ahmed. �La Somalie n'a jamais �t� dans une situation plus critique et les rebelles arm�s, qui sont une menace pour nos habitants, ont �tendu d�sormais leurs actions hors du pays�, a d�clar� le pr�sident assi�g�, qui gouverne seulement une partie de la capitale Mogadiscio. �La communaut� internationale n'a pas fait assez jusqu'ici pour stabiliser la Somalie mais nous escomptons maintenant qu'elle va nous aider � r�soudre ce probl�me�, a ajout� M. Sharif. �C'est collectivement qu'on doit les confronter et les �radiquer�, a-t-il poursuivi lors d'une conf�rence de presse. Les shebab ont revendiqu� jeudi le double attentat du 11 juillet dans la capitale de l'Ouganda, qui a fait au moins 73 morts, en repr�sailles, selon eux, � la contribution majeure des troupes ougandaises � la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). �Nous sommes tous conscients des attentats qu'ils ont perp�tr� � Kampala. Nous ne voulons pas que la Somalie devienne une base pour ceux qui veulent semer le chaos non seulement ici mais aussi dans d'autres pays du monde�, a encore d�clar� Sharif Sheikh Ahmed. Les victimes se trouvaient dans deux bars-restaurants qui retransmettaient la finale de la Coupe du monde de football dimanche soir. Il s'agit des attentats les plus meurtriers en Afrique de l'Est depuis ceux, en 1998, contre les ambassades des Etats-Unis � Nairobi et Dar es-Salaam. Les explosions de Kampala marquent surtout la premi�re action d'envergure des islamistes radicaux somaliens �qui veulent prendre le pouvoir � Mogadiscio � en dehors de leurs fronti�res, dans la droite ligne de leur adh�sion revendiqu�e � l'id�ologie du jihad mondial et de leur v�u d'all�geance � Al-Qa�da. Si l'objectif des shebab �tait de pousser l'Ouganda � retirer ses soldats de l'Amisom, les autorit�s ougandaises ont promis au contraire de renforcer leur contingent. L'Amisom, compos�e de plus de 6 000 soldats ougandais et burundais, constitue le dernier obstacle au renversement par les shebab du gouvernement du pr�sident Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste mod�r� �lu en janvier 2009 et soutenu par la communaut� internationale. D�but juillet, les six pays est-africains membres de l'Autorit� intergouvernementale pour le d�veloppement (Igad) avaient annonc� leur intention de renforcer l'Amisom de 2 000 hommes.