Recep Tayyip Erdogan s'est dit, vendredi 7 juin, ouvert aux "exigences démocratiques" et a rejeté les actions violentes, au huitième jour de la contestation antigouvernementale qui agite la Turquie. Recep Tayyip Erdogan s'est dit, vendredi 7 juin, ouvert aux "exigences démocratiques" et a rejeté les actions violentes, au huitième jour de la contestation antigouvernementale qui agite la Turquie. "Nous sommes contre la violence, le vandalisme et les actions qui menacent les autres au nom des libertés (...) nous accueillons de tout cœur ceux qui viennent avec des exigences démocratiques", a déclaré le Premier ministre turc lors d'une conférence prévue de longue date sur les relations entre la Turquie et l'Union européenne, avant de recevoir le commissaire européen à l'Elargissement Stefan Füle.Sur un ton plus conciliant que celui de la nuit, le chef du gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, a assuré qu'il n'avait "aucune hésitation au sujet des revendications démocratiques". Jeudi soir, le Premier ministre turc était rentré à Istanbul après un déplacement au Maghreb, se livrant lui-même à une véritable démonstration de force. Il avait exigé "une fin immédiate" des manifestations, ayant selon lui "perdu leur caractère démocratique", devant ses partisans venus l'accueillir et qui de leur côté agitaient des drapeaux turcs en scandant "nous sommes prêts à mourir pour toi, Tayyip" ou encore "allons-y, écrasons-les tous". "événements similaires dans d'autres pays" Recep Tayyip Erdogan a cependant dénoncé une "campagne de mensonges" et de "désinformation" sur les réseaux sociaux au sujet des manifestations en cours depuis une semaine en Turquie, qui ont coûté la vie à trois personnes et blessés près de 5.000 autres. Principale cible des manifestants, Recep Tayyip Erdogan s'en est pris, sans les nommer, aux alliés de la Turquie qui ont critiqué la brutalité de la police. "Des événements similaires se sont produits dans plusieurs autres pays, en Grèce, en France, en Allemagne. Ce sont tous des pays en l'Union européenne", a martelé le Premier ministre turc. Recep Tayyip Erdogan a répété que le gouvernement maintiendrait son projet très controversé de réaménagement de la place de Taksim à Istanbul, à l'origine des manifestations. Risque d'escalade des violences C'est la première fois que les partisans du chef de file de l'AKP descendent dans la rue. Et même s'il ne s'agissait pas d'une confrontation directe, elle marque un virage dans la gestion de la crise politique par Recep Tayyip Erdogan, qui tourne au bras de fer entre les partisans et les adversaires de Recep Tayyip Erdogan. Le risque de provoquer une escalade des violences apparaît bien réel. Le leader islamo-conservateur, artisan, en onze ans au pouvoir, d'une politique qui a fait de la Turquie une puissance régionale dotée d'une économie en pleine expansion qui frappe à la porte de l'Union européenne, a pu constater au Maroc et en Tunisie sa perte de crédit : le roi du Maroc Mohammed VI ne l'a pas reçu et son voyage à Tunis a été marqué par des manifestations hostiles. "Nous sommes contre la violence, le vandalisme et les actions qui menacent les autres au nom des libertés (...) nous accueillons de tout cœur ceux qui viennent avec des exigences démocratiques", a déclaré le Premier ministre turc lors d'une conférence prévue de longue date sur les relations entre la Turquie et l'Union européenne, avant de recevoir le commissaire européen à l'Elargissement Stefan Füle.Sur un ton plus conciliant que celui de la nuit, le chef du gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, a assuré qu'il n'avait "aucune hésitation au sujet des revendications démocratiques". Jeudi soir, le Premier ministre turc était rentré à Istanbul après un déplacement au Maghreb, se livrant lui-même à une véritable démonstration de force. Il avait exigé "une fin immédiate" des manifestations, ayant selon lui "perdu leur caractère démocratique", devant ses partisans venus l'accueillir et qui de leur côté agitaient des drapeaux turcs en scandant "nous sommes prêts à mourir pour toi, Tayyip" ou encore "allons-y, écrasons-les tous". "événements similaires dans d'autres pays" Recep Tayyip Erdogan a cependant dénoncé une "campagne de mensonges" et de "désinformation" sur les réseaux sociaux au sujet des manifestations en cours depuis une semaine en Turquie, qui ont coûté la vie à trois personnes et blessés près de 5.000 autres. Principale cible des manifestants, Recep Tayyip Erdogan s'en est pris, sans les nommer, aux alliés de la Turquie qui ont critiqué la brutalité de la police. "Des événements similaires se sont produits dans plusieurs autres pays, en Grèce, en France, en Allemagne. Ce sont tous des pays en l'Union européenne", a martelé le Premier ministre turc. Recep Tayyip Erdogan a répété que le gouvernement maintiendrait son projet très controversé de réaménagement de la place de Taksim à Istanbul, à l'origine des manifestations. Risque d'escalade des violences C'est la première fois que les partisans du chef de file de l'AKP descendent dans la rue. Et même s'il ne s'agissait pas d'une confrontation directe, elle marque un virage dans la gestion de la crise politique par Recep Tayyip Erdogan, qui tourne au bras de fer entre les partisans et les adversaires de Recep Tayyip Erdogan. Le risque de provoquer une escalade des violences apparaît bien réel. Le leader islamo-conservateur, artisan, en onze ans au pouvoir, d'une politique qui a fait de la Turquie une puissance régionale dotée d'une économie en pleine expansion qui frappe à la porte de l'Union européenne, a pu constater au Maroc et en Tunisie sa perte de crédit : le roi du Maroc Mohammed VI ne l'a pas reçu et son voyage à Tunis a été marqué par des manifestations hostiles.