Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est adressé vendredi à plus de 15.000 de ses partisans lors d'un meeting à Kayseri, au cœur de l'Anatolie conservatrice et religieuse qui est la base électorale de son parti, l'AKP. Une mer de drapeaux couvrait la place centrale de Kayseri, où le dirigeant islamo-conservateur s'est exprimé sous un portrait géant de lui-même, qui côtoyait celui de Mustafa Kemal Atatürk, père de la Turquie moderne et laïque. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est adressé vendredi à plus de 15.000 de ses partisans lors d'un meeting à Kayseri, au cœur de l'Anatolie conservatrice et religieuse qui est la base électorale de son parti, l'AKP. Une mer de drapeaux couvrait la place centrale de Kayseri, où le dirigeant islamo-conservateur s'est exprimé sous un portrait géant de lui-même, qui côtoyait celui de Mustafa Kemal Atatürk, père de la Turquie moderne et laïque. Le rassemblement visait à mobiliser les troupes de l'AKP en vue des élections municipales de mars prochain, et le Premier ministre s'en est pris à ses adversaires, au terme de trois semaines de troubles politiques, opposant le "nous" pour les partisans de l'AKP au "ils" pour les manifestants anti-pouvoir. Le chef du gouvernement s'en est pris aussi à "l'homme debout", manifestant dont la veille silencieuse et solitaire place Taksim, au cœur d'Istanbul, a fait des milliers d'émules à travers la Turquie et contribué à faire baisser les tensions entre manifestants et policiers. Les villes comme Kayseri, surnommées les "tigres de l'Anatolie" parce que leurs petites industries prospèrent depuis l'arrivée de l'AKP au pouvoir voici dix ans, n'ont pas connu les affrontements qui ont émaillé les manifestations d'Istanbul, d'Ankara ou d'Eskisehir. A Kayseri, comme dans le reste de l'Anatolie, Erdogan jouit d'un important soutien. Recep Tayyip Erdogan, qui doit tenir d'autres meetings ce week-end à Samsun, sur la côte de la mer Noire, et à Erzéroum, dans l'est du pays, se considère comme le champion des réformes démocratiques mais ses détracteurs soulignent son autoritarisme. Le Premier ministre, qui a remporté un troisième mandat consécutif en 2011 avec 50% de voix pour l'AKP (Parti de la justice et du développement), a mis en œuvre des réformes démocratiques, obtenu l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et a réussi à réduire l'emprise de l'armée sur la vie politique du pays. Ne tolérant guère d'opposition, il a fait incarcérer plusieurs centaines d'officiers de l'armée pour complot contre le pouvoir. D'autres — universitaires, journalistes et hommes politiques — sont en procès pour complot. Des troubles sporadiques se sont poursuivis dans le pays ces dernières 24 heures. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un millier de personnes sont descendues dans les rues d'Ankara, et à Mersin, sur la côte Sud, la police anti-émeutes a eu recours aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau pour disperser les manifestants. Le rassemblement visait à mobiliser les troupes de l'AKP en vue des élections municipales de mars prochain, et le Premier ministre s'en est pris à ses adversaires, au terme de trois semaines de troubles politiques, opposant le "nous" pour les partisans de l'AKP au "ils" pour les manifestants anti-pouvoir. Le chef du gouvernement s'en est pris aussi à "l'homme debout", manifestant dont la veille silencieuse et solitaire place Taksim, au cœur d'Istanbul, a fait des milliers d'émules à travers la Turquie et contribué à faire baisser les tensions entre manifestants et policiers. Les villes comme Kayseri, surnommées les "tigres de l'Anatolie" parce que leurs petites industries prospèrent depuis l'arrivée de l'AKP au pouvoir voici dix ans, n'ont pas connu les affrontements qui ont émaillé les manifestations d'Istanbul, d'Ankara ou d'Eskisehir. A Kayseri, comme dans le reste de l'Anatolie, Erdogan jouit d'un important soutien. Recep Tayyip Erdogan, qui doit tenir d'autres meetings ce week-end à Samsun, sur la côte de la mer Noire, et à Erzéroum, dans l'est du pays, se considère comme le champion des réformes démocratiques mais ses détracteurs soulignent son autoritarisme. Le Premier ministre, qui a remporté un troisième mandat consécutif en 2011 avec 50% de voix pour l'AKP (Parti de la justice et du développement), a mis en œuvre des réformes démocratiques, obtenu l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et a réussi à réduire l'emprise de l'armée sur la vie politique du pays. Ne tolérant guère d'opposition, il a fait incarcérer plusieurs centaines d'officiers de l'armée pour complot contre le pouvoir. D'autres — universitaires, journalistes et hommes politiques — sont en procès pour complot. Des troubles sporadiques se sont poursuivis dans le pays ces dernières 24 heures. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un millier de personnes sont descendues dans les rues d'Ankara, et à Mersin, sur la côte Sud, la police anti-émeutes a eu recours aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau pour disperser les manifestants.