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Une filière riche mais fragilisée
Le marché des viandes rouges dépend de l'importation
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 07 - 2013

L'Algérie s'évertue d'avoir quelque 22 millions de têtes d'ovins et près de 3 millions de têtes bovines. Mais ces chiffres cachent mal le renouvellement des races pour l'élevage, les coûts élevés de l'entretien et la facture des importations qui sonnent le tocsin depuis des années.
L'Algérie s'évertue d'avoir quelque 22 millions de têtes d'ovins et près de 3 millions de têtes bovines. Mais ces chiffres cachent mal le renouvellement des races pour l'élevage, les coûts élevés de l'entretien et la facture des importations qui sonnent le tocsin depuis des années.
La filière des viandes rouges est pointée du doigt. Les problèmes en amont et en aval font en sorte de pérenniser un système de gestion dont les retombées sur les consommateurs ne sont que le reflet d'une instabilité du marché et une crise de l'offre qui perdure depuis des années. Pour étayer ces propos, l'ensemble des intervenants dans ces filières font le constat sur «la désorganisation totale de la filière et une instabilité du marché».
Kamel Chadi, le PDG de la SGP Proda qui gère la filière des viandes rouges, reconnaît «l'incapacité des stocks et l'insuffisance de la chaîne de froid». En effet, les besoins de la consommation qui ne cessent d'augmenter font que les prix ne sont pas ajustés en fonction de la demande et selon le type de produit offert. «C'est d'abord une crise de l'offre où l'importation des viandes rouges constitue 20% des budgets alimentaires d'autant que les coûts pour l'importation se greffent à ces budgets», explique Mustapha Mekidèche dans une analyse sur la filière agro-alimentaire.
La tension autour de ce marché révèle visiblement un échec de la stratégie dans ce domaine. D'abord, la production faible de nos cheptels n'arrive pas à évoluer en terme de ratio de productivité qui ne représente selon une enquête du ministère de l'Agriculture que 1% de l'ensemble des productions alimentaires. Le deuxième constat est lié à l'échec de la commercialisation quant il y a recours à l'importation. Les observateurs estiment que le monopole de l'Etat n'a que trop duré sans volonté de libéraliser le marché au profit du privé.
S'ensuit donc un déséquilibre frontal du marché avec l'émergence, ces dernières années, de la tendance de l'informel qui brasse un créneau juteux. Cette année, l'Etat a décidé d'importer 35.000 tonnes de viandes rouges, par le biais de Frigomedit, pour parer au ramadhan, mois du pic de la consommation. Une décision pour anticiper la couverture du marché mais du coup qui n'a pas réglé la question des prix. Si de ce côté, la mercuriale s'affole, c'est que les raisons sont multiples.
Le ministre du Commerce a assuré en juin dernier que «l'Etat fera tout pour créer des points de vente pour les viandes rouges importées». 600 points de vente ont été retenus pour la distribution et la vente au détail. On indique que la viande congelée devra être cédée entre 550 DA et 650 DA le kilo durant le mois du jeûne. Les consommateurs qui étaient nombreux l'année dernière à constater la non-disponibilité de cette viande, seront-ils satisfaits de voir les tonnes de viande importées systématiquement disponibles ?
C'est ce que promettent les autorités du ministère du Commerce. Une source indique que durant l'année 2013, près de 50.000 tonnes sont importées du Brésil et certains pays d'Europe pour constituer, selon le P.-dg de la SGP-Proda «des stocks importants de viande rouge congelée lui permettant de jouer son rôle de régulateur du marché, notamment pendant le mois du jeûne».
La filière des viandes rouges est pointée du doigt. Les problèmes en amont et en aval font en sorte de pérenniser un système de gestion dont les retombées sur les consommateurs ne sont que le reflet d'une instabilité du marché et une crise de l'offre qui perdure depuis des années. Pour étayer ces propos, l'ensemble des intervenants dans ces filières font le constat sur «la désorganisation totale de la filière et une instabilité du marché».
Kamel Chadi, le PDG de la SGP Proda qui gère la filière des viandes rouges, reconnaît «l'incapacité des stocks et l'insuffisance de la chaîne de froid». En effet, les besoins de la consommation qui ne cessent d'augmenter font que les prix ne sont pas ajustés en fonction de la demande et selon le type de produit offert. «C'est d'abord une crise de l'offre où l'importation des viandes rouges constitue 20% des budgets alimentaires d'autant que les coûts pour l'importation se greffent à ces budgets», explique Mustapha Mekidèche dans une analyse sur la filière agro-alimentaire.
La tension autour de ce marché révèle visiblement un échec de la stratégie dans ce domaine. D'abord, la production faible de nos cheptels n'arrive pas à évoluer en terme de ratio de productivité qui ne représente selon une enquête du ministère de l'Agriculture que 1% de l'ensemble des productions alimentaires. Le deuxième constat est lié à l'échec de la commercialisation quant il y a recours à l'importation. Les observateurs estiment que le monopole de l'Etat n'a que trop duré sans volonté de libéraliser le marché au profit du privé.
S'ensuit donc un déséquilibre frontal du marché avec l'émergence, ces dernières années, de la tendance de l'informel qui brasse un créneau juteux. Cette année, l'Etat a décidé d'importer 35.000 tonnes de viandes rouges, par le biais de Frigomedit, pour parer au ramadhan, mois du pic de la consommation. Une décision pour anticiper la couverture du marché mais du coup qui n'a pas réglé la question des prix. Si de ce côté, la mercuriale s'affole, c'est que les raisons sont multiples.
Le ministre du Commerce a assuré en juin dernier que «l'Etat fera tout pour créer des points de vente pour les viandes rouges importées». 600 points de vente ont été retenus pour la distribution et la vente au détail. On indique que la viande congelée devra être cédée entre 550 DA et 650 DA le kilo durant le mois du jeûne. Les consommateurs qui étaient nombreux l'année dernière à constater la non-disponibilité de cette viande, seront-ils satisfaits de voir les tonnes de viande importées systématiquement disponibles ?
C'est ce que promettent les autorités du ministère du Commerce. Une source indique que durant l'année 2013, près de 50.000 tonnes sont importées du Brésil et certains pays d'Europe pour constituer, selon le P.-dg de la SGP-Proda «des stocks importants de viande rouge congelée lui permettant de jouer son rôle de régulateur du marché, notamment pendant le mois du jeûne».


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