L'avocat humaniste et anticolonialiste Jacques Verges, fervent défenseur de militants du Front de libération nationale durant la guerre d'indépendance de l'Algérie, est décédé jeudi soir à Paris à l'âge de 88 ans des suites d'une crise cardiaque. L'avocat humaniste et anticolonialiste Jacques Verges, fervent défenseur de militants du Front de libération nationale durant la guerre d'indépendance de l'Algérie, est décédé jeudi soir à Paris à l'âge de 88 ans des suites d'une crise cardiaque. De ce remarquable avocat, les Algériens retiendront surtout sa première bataille anticolonialiste, en particulier en Algérie où il défend les combattants du FLN, et notamment la moudjahida Djamila Bouhired, une cliente qu'il finira par épouser. De l'avis d'historiens et de biographistes, le grand combat » de l'Homme fut l'indépendance de l'Algérie. Après avoir quitté le parti communiste en 1957, le jugeant alors "trop tiède" sur l'Algérie, il devient militant du FLN. Il prendra la nationalité algérienne à l'indépendance du pays et devient chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Surnommé "l'avocat du diable", il aura défendu tous ceux qu'il aura pu défendre. Avocat du FLN, mais aussi du nazi Klaus Barbie en 1987, surnommé "le boucher de Lyon", de Pol Pot, le chef des Khmers rouges ou du militant palestinien Waddi Haddad, Omar Raddad, Carlos... Jacques Vergès s'est illustré dans de nombreuses affaires difficiles et très médiatisées. En 2011, lors de la crise libyenne, Jacques Vergès, en compagnie de Roland Dumas, affirme être prêt à défendre Mouammar Kadhafi si celui-ci est la cible de la justice internationale et vouloir porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour "crimes contre l'humanité". Né en 1925 d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne, frère jumeau de l'homme politique Paul Vergès, l'avocat français laisse le souvenir d'un défenseur de toutes les causes jusqu'aux plus indéfendables. En janvier dernier à Paris, il a été honoré par l'Algérie pour "ses nobles actions" envers la cause nationale et son engagement en faveur du combat libérateur du pays. Une attestation de reconnaissance ainsi qu'une médaille honorifique lui ont été remises, au nom du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, par le consul général d'Algérie à Paris, Rachid Ouali, lors d'une cérémonie célébrant la double fête du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 et du cinquantenaire de l'indépendance nationale. Emu par la distinction, l'octogénaire s'est félicité, dans un entretien à l'APS, "d'une marque de fraternité qui le touche beaucoup. Que cela intervienne cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie me fait beaucoup plaisir car cela prouve que le lien de fraternité est durable avec le pays", avait-t-il indiqué, à l'issue de la cérémonie. Il serait mort dans la chambre de Voltaire L'avocat Jacques Vergès aura réussi sa sortie. Selon le journal L'Express, il s'est éteint hier soir, à Paris, dans la chambre même où Voltaire avait poussé son dernier souffle, le 30 mai 1778. Affaibli depuis quelques mois, le célèbre avocat avait du mal à se remettre d'une bronchite, depuis quelques semaines. Avant-hier, 14 août, une amie proche propose de l'héberger chez elle. Elle habite quai Voltaire, à Paris, face au Louvre, dans l'appartement où l'auteur de Candide passa les dernières années de sa vie et où il expira. Il la rejoint, donc. Jacques Vergès a passé là-bas toute la journée du 15 août et s'apprêtait à dîner, hier soir, vers 20 heures, quand il s'est subitement effondré, apparemment victime d'un malaise cardiaque. Un médecin habitant l'immeuble est appelé en urgence, avant que le SAMU n'intervienne. En vain. Gageons que l'avocat, passé maître dans la mise en scène de son propre personnage, aurait goûté cette fin voltairienne. De ce remarquable avocat, les Algériens retiendront surtout sa première bataille anticolonialiste, en particulier en Algérie où il défend les combattants du FLN, et notamment la moudjahida Djamila Bouhired, une cliente qu'il finira par épouser. De l'avis d'historiens et de biographistes, le grand combat » de l'Homme fut l'indépendance de l'Algérie. Après avoir quitté le parti communiste en 1957, le jugeant alors "trop tiède" sur l'Algérie, il devient militant du FLN. Il prendra la nationalité algérienne à l'indépendance du pays et devient chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Surnommé "l'avocat du diable", il aura défendu tous ceux qu'il aura pu défendre. Avocat du FLN, mais aussi du nazi Klaus Barbie en 1987, surnommé "le boucher de Lyon", de Pol Pot, le chef des Khmers rouges ou du militant palestinien Waddi Haddad, Omar Raddad, Carlos... Jacques Vergès s'est illustré dans de nombreuses affaires difficiles et très médiatisées. En 2011, lors de la crise libyenne, Jacques Vergès, en compagnie de Roland Dumas, affirme être prêt à défendre Mouammar Kadhafi si celui-ci est la cible de la justice internationale et vouloir porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour "crimes contre l'humanité". Né en 1925 d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne, frère jumeau de l'homme politique Paul Vergès, l'avocat français laisse le souvenir d'un défenseur de toutes les causes jusqu'aux plus indéfendables. En janvier dernier à Paris, il a été honoré par l'Algérie pour "ses nobles actions" envers la cause nationale et son engagement en faveur du combat libérateur du pays. Une attestation de reconnaissance ainsi qu'une médaille honorifique lui ont été remises, au nom du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, par le consul général d'Algérie à Paris, Rachid Ouali, lors d'une cérémonie célébrant la double fête du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 et du cinquantenaire de l'indépendance nationale. Emu par la distinction, l'octogénaire s'est félicité, dans un entretien à l'APS, "d'une marque de fraternité qui le touche beaucoup. Que cela intervienne cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie me fait beaucoup plaisir car cela prouve que le lien de fraternité est durable avec le pays", avait-t-il indiqué, à l'issue de la cérémonie. Il serait mort dans la chambre de Voltaire L'avocat Jacques Vergès aura réussi sa sortie. Selon le journal L'Express, il s'est éteint hier soir, à Paris, dans la chambre même où Voltaire avait poussé son dernier souffle, le 30 mai 1778. Affaibli depuis quelques mois, le célèbre avocat avait du mal à se remettre d'une bronchite, depuis quelques semaines. Avant-hier, 14 août, une amie proche propose de l'héberger chez elle. Elle habite quai Voltaire, à Paris, face au Louvre, dans l'appartement où l'auteur de Candide passa les dernières années de sa vie et où il expira. Il la rejoint, donc. Jacques Vergès a passé là-bas toute la journée du 15 août et s'apprêtait à dîner, hier soir, vers 20 heures, quand il s'est subitement effondré, apparemment victime d'un malaise cardiaque. Un médecin habitant l'immeuble est appelé en urgence, avant que le SAMU n'intervienne. En vain. Gageons que l'avocat, passé maître dans la mise en scène de son propre personnage, aurait goûté cette fin voltairienne.