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Doha montrée du doigt
Qatar, situation alarmante des travailleurs migrants
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 10 - 2013

La délégation a, également, recommandé que l'on cesse de retenir les passeports des travailleurs étrangers et que soit supprimé le système de parrainage par un national.
La délégation a, également, recommandé que l'on cesse de retenir les passeports des travailleurs étrangers et que soit supprimé le système de parrainage par un national.
Le sévère constat établi par une délégation de la Fédération internationale du bâtiment et du bois sanctionne une mission, chahutée, de quatre jours, pendant laquelle les délégués n'ont pu accéder librement à certains des immenses chantiers du pays. Ils ont pu toutefois rencontrer des travailleurs originaires d'Inde, du Népal, du Bangladesh et des Philippines, dont certains se sont plaints du manque de soins médicaux ou de l'impossibilité d'avoir recours aux tribunaux en cas de litige avec l'employeur.
Les autorités du Qatar ont affirmé être prêtes à « relever les défis » posés par la condition de ces travailleurs.Dans un communiqué lu au cours d'une conférence de presse, la délégation syndicale a souligné que « des mesures vigoureuses sont nécessaires maintenant, et non pas à l'avenir », pour améliorer les conditions de ces travailleurs. Elle a estimé que les législations du travail du Qatar ne comportaient pas de « principes bien définis, ne sont pas au niveau des standards internationaux et n'incluent pas le droit des travailleurs à se syndiquer ».
La délégation a en outre souligné que les réformes proposées pendant la mission par les autorités ne mentionnent aucune « urgence » à l'amélioration de la situation des travailleurs migrants.
La mission, décidée de longue date, est arrivée au Qatar après la parution d'articles de presse dénonçant l'exploitation de la main d'œuvre étrangère dans le pays. Le quotidien britannique The Guardian a révélé que 44 ouvriers népalais étaient morts sur les chantiers du Qatar, ce qu'ont démenti les autorités de Doha.
La délégation a relevé une situation satisfaisante sur de gros chantiers et indiqué que les abus émanent souvent de sous-traitants. Les délégués ont estimé que les mesures envisagées par les autorités étaient insuffisantes et recommandé que le Qatar intègre dans sa législation les règles de l'Organisation internationale du travail ainsi qu'un système fort d'inspection.
La délégation a également recommandé que l'on cesse de retenir les passeports des travailleurs étrangers et que soit supprimé le système de parrainage de tout étranger par un national qui ouvre la porte à de nombreux abus.
Elle a d'autre part souligné qu'il fallait interdire aux agences de recrutement de monnayer leurs services, faire en sorte que les contrats de travail soient rédigés dans la langue de ces travailleurs et établir un système pour résoudre les conflits de travail.
Des changements immédiats pour les ouvriers du Qatar : c'est ce que demande la délégation syndicale internationale. Trois jours de visites compliquées, les accès aux chantiers leur ont souvent été refusés. Des contacts avec les ouvriers ont quand même pu avoir lieu.
Les délégués syndicaux ont dû se confronter à de nombreux obstacles sur place : chantiers inaccessibles, rendez-vous reportés ou annulés avec les autorités qatariennes. Les syndicalistes ont parfois usé de méthodes peu conventionnelles au Qatar.
Il a fallu également forcer un peu le destin pour rencontrer des ouvriers. La délégation s'est rendue en soirée, sans les autorités, dans la zone industrielle de Doha, voir les logements de certains migrants.
Les syndicalistes espèrent revenir dans un an. En attendant, ils exigent au moins une chose du Qatar : la création d'un syndicat des travailleurs. Lors d'une conférence de presse qui a immédiatement suivi celle de la délégation internationale, le comité qatarien des droits humains a répondu : « Un embryon d'organisation syndicale est en cours de constitution au Qatar ».
Le sévère constat établi par une délégation de la Fédération internationale du bâtiment et du bois sanctionne une mission, chahutée, de quatre jours, pendant laquelle les délégués n'ont pu accéder librement à certains des immenses chantiers du pays. Ils ont pu toutefois rencontrer des travailleurs originaires d'Inde, du Népal, du Bangladesh et des Philippines, dont certains se sont plaints du manque de soins médicaux ou de l'impossibilité d'avoir recours aux tribunaux en cas de litige avec l'employeur.
Les autorités du Qatar ont affirmé être prêtes à « relever les défis » posés par la condition de ces travailleurs.Dans un communiqué lu au cours d'une conférence de presse, la délégation syndicale a souligné que « des mesures vigoureuses sont nécessaires maintenant, et non pas à l'avenir », pour améliorer les conditions de ces travailleurs. Elle a estimé que les législations du travail du Qatar ne comportaient pas de « principes bien définis, ne sont pas au niveau des standards internationaux et n'incluent pas le droit des travailleurs à se syndiquer ».
La délégation a en outre souligné que les réformes proposées pendant la mission par les autorités ne mentionnent aucune « urgence » à l'amélioration de la situation des travailleurs migrants.
La mission, décidée de longue date, est arrivée au Qatar après la parution d'articles de presse dénonçant l'exploitation de la main d'œuvre étrangère dans le pays. Le quotidien britannique The Guardian a révélé que 44 ouvriers népalais étaient morts sur les chantiers du Qatar, ce qu'ont démenti les autorités de Doha.
La délégation a relevé une situation satisfaisante sur de gros chantiers et indiqué que les abus émanent souvent de sous-traitants. Les délégués ont estimé que les mesures envisagées par les autorités étaient insuffisantes et recommandé que le Qatar intègre dans sa législation les règles de l'Organisation internationale du travail ainsi qu'un système fort d'inspection.
La délégation a également recommandé que l'on cesse de retenir les passeports des travailleurs étrangers et que soit supprimé le système de parrainage de tout étranger par un national qui ouvre la porte à de nombreux abus.
Elle a d'autre part souligné qu'il fallait interdire aux agences de recrutement de monnayer leurs services, faire en sorte que les contrats de travail soient rédigés dans la langue de ces travailleurs et établir un système pour résoudre les conflits de travail.
Des changements immédiats pour les ouvriers du Qatar : c'est ce que demande la délégation syndicale internationale. Trois jours de visites compliquées, les accès aux chantiers leur ont souvent été refusés. Des contacts avec les ouvriers ont quand même pu avoir lieu.
Les délégués syndicaux ont dû se confronter à de nombreux obstacles sur place : chantiers inaccessibles, rendez-vous reportés ou annulés avec les autorités qatariennes. Les syndicalistes ont parfois usé de méthodes peu conventionnelles au Qatar.
Il a fallu également forcer un peu le destin pour rencontrer des ouvriers. La délégation s'est rendue en soirée, sans les autorités, dans la zone industrielle de Doha, voir les logements de certains migrants.
Les syndicalistes espèrent revenir dans un an. En attendant, ils exigent au moins une chose du Qatar : la création d'un syndicat des travailleurs. Lors d'une conférence de presse qui a immédiatement suivi celle de la délégation internationale, le comité qatarien des droits humains a répondu : « Un embryon d'organisation syndicale est en cours de constitution au Qatar ».


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