Il y avait du beau monde, hier, à la résidence El-Mithaq pour la célébration de la Journée nationale de la presse, décrétée par le président de la République le 3 mai 2013. Une Journée symbolique pour marquer l'évènement, sans plus. Il y avait du beau monde, hier, à la résidence El-Mithaq pour la célébration de la Journée nationale de la presse, décrétée par le président de la République le 3 mai 2013. Une Journée symbolique pour marquer l'évènement, sans plus. Et cette journée ne pouvait ne plus mal tomber en raison de la mise en détention du jeune blogueur Abdelghani Aloui pour avoir publié des caricatures jugée attentatoires au président de la République et diu Premier ministre ainsi que des menaces de poursuites judiciaires brandie à l'encontre du journaliste Saad Bouakba par le ministère de la Défense nationale pour avoir osé tourner en dérision l'audience de Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d'état-major, à son retour des obsèques du général Giap. Le chroniqueur à la plume acerbe sera poursuivi devant les tribunaux. Sale temps pour la liberté d'expression dans son sens le plus large. Les médias sont-ils dans le collimateur des pouvoirs publics ? D'aucuns le pensent. Les exemples récents d'atteinte à la liberté d'expression ne plaident pas en faveur des pouvoirs publics. Les deux quotidiens appartenant à Hicham Aboud, Mon Journal, francophone et Jaridati, arabophone ont été interdits de parution, au début du mois de septembre dernier, pour défaut de paiement. Selon une source proche de la rédaction de Mon Journal, l'imprimerie a refusé de procéder au tirage des numéros datés de mardi 3 septembre. L'imprimeur a exigé le paiement de toutes les factures en instance. Du moins c'est la raison avancée par certaines sources. En fait, les deux journaux de Hicham Aboud étaient dans le collimateur du pouvoir depuis l'hospitalisation de Bouteflika en France. C'est la deuxième fois que ces journaux sont suspendus. La première suspension ayant frappée les deux quotidiens le fut en raison d'un dossier spécial sur la santé du président algérien. Les journaux ont avancé que l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika s'est « détérioré et qu'il serait dans un profond coma qui pourrait durer des semaines ». Selon eux, le Président searait « rentré à Alger dans des conditions très particulières ». Ce fut plus qu'il n'en faut pour mettre en émoi les pouvoirs publics qui somment l'éditeur de retirer les dossiers concernant le président. Le propriétaire refuse. Il dit qu'il « n'accepte pas de s'autocensurer ». C'est aussi impossible techniquement de supprimer deux pages au dernier moment selon lui. Le ministère de la Communication dément et affirme qu'il « n'a jamais été question de censure concernant Mon journal et Djaridati » appartenant à Aboud Hichem, poursuivi en justice par le parquet près la cour d'Alger pour « propos tendancieux ». Le ministère n'a donné « aucun ordre de censure » de ces quotidiens qui continueront à être imprimés par les imprimeries publiques, a-t-on indiqué de même source. « C'est le directeur de ces publications qui a initialement accepté de renoncer à leur impression après les observations qui lui ont été faites sur le non-respect de l'article 92 de la loi organique relative à l'information », a ajouté à l'APS la même source. L'article 92 de la loi stipule que le journaliste « doit notamment respecter les attributs et les symboles de l'Etat, avoir le constant souci d'une information complète et objective, rapporter avec honnêteté et objectivité les faits et événements et rectifier toute information qui se révèle inexacte ». Les deux journaux « donnaient des informations erronées et totalement fausses » sur l'état de santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-on souligné. La suite : la justice se saisit de l'affaire. Le parquet général près la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires contre Aboud Hichem pour « atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions », rappelle-t-on. Hicham Aboud est frappé d'une interdiction de sortie du territoire national sans que ne lui soit indiqué le motif de cette décision. Pour l'affaire du jeune blogueur, le président de la Commision nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini monte au créneau et estime que les poursuites judiciaires engagées à l'encontre du blogueur Abdelghani Aloui pour avoir publié des caricatures attentatoires au président de la République « s'inscrivent dans l'ordre des choses ». Il juge cependant que la détention avant qu'un jugement définitif ne soit rendu « est inacceptable ». Pour le président du CNCPPDH, du point de vue légal et éthique, il n'est pas permis de brocarder un chef d'Etat élu par le peuple de la manière utilisée par le jeune Abdelghani. Il a précisé, à cet effet, que le procès de Abdelghani Aloui n'a rien à voir avec la liberté d'expression et d'opinion, car le mis en cause a « attenté à la personne du président de la République et du Premier ministre qui représentent deux institutions souveraines de l'Etat algérien ». L'Algérie n'interdit pas « les critiques de la politique du président ou de ses projets, pour peu qu'elles soient objectives et exprimées dans le respect », a-t-il ajouté. Entre la critique et la diffamation, le fil semble ténu. Il est difficile de situer les limites entre les deux cas de figure. Et cela ne date pas d'hier. Cela dépend de quel côté de la barrière l'on se tient. Un débat qui a toujours soulevé les passions en ce sens qu'il touche aux libertés de l'individu. Qu'elles soient individuelles ou collectives. Et cette journée ne pouvait ne plus mal tomber en raison de la mise en détention du jeune blogueur Abdelghani Aloui pour avoir publié des caricatures jugée attentatoires au président de la République et diu Premier ministre ainsi que des menaces de poursuites judiciaires brandie à l'encontre du journaliste Saad Bouakba par le ministère de la Défense nationale pour avoir osé tourner en dérision l'audience de Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d'état-major, à son retour des obsèques du général Giap. Le chroniqueur à la plume acerbe sera poursuivi devant les tribunaux. Sale temps pour la liberté d'expression dans son sens le plus large. Les médias sont-ils dans le collimateur des pouvoirs publics ? D'aucuns le pensent. Les exemples récents d'atteinte à la liberté d'expression ne plaident pas en faveur des pouvoirs publics. Les deux quotidiens appartenant à Hicham Aboud, Mon Journal, francophone et Jaridati, arabophone ont été interdits de parution, au début du mois de septembre dernier, pour défaut de paiement. Selon une source proche de la rédaction de Mon Journal, l'imprimerie a refusé de procéder au tirage des numéros datés de mardi 3 septembre. L'imprimeur a exigé le paiement de toutes les factures en instance. Du moins c'est la raison avancée par certaines sources. En fait, les deux journaux de Hicham Aboud étaient dans le collimateur du pouvoir depuis l'hospitalisation de Bouteflika en France. C'est la deuxième fois que ces journaux sont suspendus. La première suspension ayant frappée les deux quotidiens le fut en raison d'un dossier spécial sur la santé du président algérien. Les journaux ont avancé que l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika s'est « détérioré et qu'il serait dans un profond coma qui pourrait durer des semaines ». Selon eux, le Président searait « rentré à Alger dans des conditions très particulières ». Ce fut plus qu'il n'en faut pour mettre en émoi les pouvoirs publics qui somment l'éditeur de retirer les dossiers concernant le président. Le propriétaire refuse. Il dit qu'il « n'accepte pas de s'autocensurer ». C'est aussi impossible techniquement de supprimer deux pages au dernier moment selon lui. Le ministère de la Communication dément et affirme qu'il « n'a jamais été question de censure concernant Mon journal et Djaridati » appartenant à Aboud Hichem, poursuivi en justice par le parquet près la cour d'Alger pour « propos tendancieux ». Le ministère n'a donné « aucun ordre de censure » de ces quotidiens qui continueront à être imprimés par les imprimeries publiques, a-t-on indiqué de même source. « C'est le directeur de ces publications qui a initialement accepté de renoncer à leur impression après les observations qui lui ont été faites sur le non-respect de l'article 92 de la loi organique relative à l'information », a ajouté à l'APS la même source. L'article 92 de la loi stipule que le journaliste « doit notamment respecter les attributs et les symboles de l'Etat, avoir le constant souci d'une information complète et objective, rapporter avec honnêteté et objectivité les faits et événements et rectifier toute information qui se révèle inexacte ». Les deux journaux « donnaient des informations erronées et totalement fausses » sur l'état de santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-on souligné. La suite : la justice se saisit de l'affaire. Le parquet général près la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires contre Aboud Hichem pour « atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions », rappelle-t-on. Hicham Aboud est frappé d'une interdiction de sortie du territoire national sans que ne lui soit indiqué le motif de cette décision. Pour l'affaire du jeune blogueur, le président de la Commision nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini monte au créneau et estime que les poursuites judiciaires engagées à l'encontre du blogueur Abdelghani Aloui pour avoir publié des caricatures attentatoires au président de la République « s'inscrivent dans l'ordre des choses ». Il juge cependant que la détention avant qu'un jugement définitif ne soit rendu « est inacceptable ». Pour le président du CNCPPDH, du point de vue légal et éthique, il n'est pas permis de brocarder un chef d'Etat élu par le peuple de la manière utilisée par le jeune Abdelghani. Il a précisé, à cet effet, que le procès de Abdelghani Aloui n'a rien à voir avec la liberté d'expression et d'opinion, car le mis en cause a « attenté à la personne du président de la République et du Premier ministre qui représentent deux institutions souveraines de l'Etat algérien ». L'Algérie n'interdit pas « les critiques de la politique du président ou de ses projets, pour peu qu'elles soient objectives et exprimées dans le respect », a-t-il ajouté. Entre la critique et la diffamation, le fil semble ténu. Il est difficile de situer les limites entre les deux cas de figure. Et cela ne date pas d'hier. Cela dépend de quel côté de la barrière l'on se tient. Un débat qui a toujours soulevé les passions en ce sens qu'il touche aux libertés de l'individu. Qu'elles soient individuelles ou collectives.