Accrédité par l'organisation non gouvernementale Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud à la 24e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui se déroulera du 9 au 27 septembre, Hichem Aboud, directeur des quotidiens Mon Journal et Jaridati, dépose deux plaintes auprès du rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d'opinion et d'expression. Cette plainte fait suite aux graves violations de ses droits à l'expression et à la circulation, garantis par la Déclaration universelle des droits de l'homme et par la Constitution algérienne. Hichem Aboud a fait l'objet d'une première violation au droit à l'expression quand les services de police ont chargé le procureur général de la cour d'Alger d'ouvrir une procédure judiciaire à son encontre, après avoir saisi à l'imprimerie les éditions du 19 mai des quotidiens Jaridati et Mon Journal. Cette violation fut suivie quelques jours plus tard par une deuxième, à savoir l'interdiction de quitter le territoire national. Une violation qui le prive du droit d'entrée et de sortie du territoire algérien. Hichem Aboud a saisi les hautes autorités du pays à plusieurs reprises pour que cessent l'arbitraire et le harcèlement dont il fait l'objet. En sa qualité de membre observateur du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, il ne saurait se taire sur les violations dont il est lui-même victime. Il fait porter l'entière responsabilité des conséquences de cette plainte aux responsables de l'Etat algérien qui refusent de réagir face à l'instigateur de ce harcèlement, qui n'est autre que le conseiller et frère du président de la République, à savoir Saïd Bouteflika. Les rédactions des quotidiens Jaridati et Mon Journal