Selon l'Organisation mondiale de la santé, un accident vasculaire cérébral se produit toutes les 5 secondes dans le monde. Mais une meilleure connaissance des éléments favorisant la survenue de cette maladie permettrait d'en réduire considérablement le retentissement. Au-delà des idées reçues et des fausses vérités, Doctissimo passe en revue les principaux facteurs de risque et de prévention. Selon l'Organisation mondiale de la santé, un accident vasculaire cérébral se produit toutes les 5 secondes dans le monde. Mais une meilleure connaissance des éléments favorisant la survenue de cette maladie permettrait d'en réduire considérablement le retentissement. Au-delà des idées reçues et des fausses vérités, Doctissimo passe en revue les principaux facteurs de risque et de prévention. En France, plus de 120.000 personnes par an sont victimes d'un AVC et la moitié en gardera de graves séquelles. Les accidents vasculaires cérébraux peuvent résulter : Chez les personnes jeunes, les AVC bien que peu nombreux touchent indifféremment hommes et femmes. Néanmoins, les hommes sont plus menacés que les femmes, ceci à des âges moins avancés. Mais la gent féminine meurt plus fréquemment de ce type de maladies. Le risque pour les femmes augmente à l'approche de la ménopause et continue ensuite de croître. La baisse des hormones sexuelles (estrogènes) pourrait jouer un rôle aggravant. Néanmoins, le bénéfice lié au traitement hormonal substitutif de la ménopause sur la prévention des maladies cardiovasculaires et des attaques cérébrales est toujours l'objet de débat. Selon différentes études américaines, il apparaît que les Afro-Américains et les Hispaniques ont plus de risques d'ictus cérébraux que les personnes d'origine caucasienne. L'hypertension artérielle L'hypertension1,2 est connue depuis longtemps comme le plus important facteur de risque pour les accidents vasculaires ischémiques ou hémorragiques. Les résultats varient selon les études, mais il semblerait que ce risque est multiplié par deux à quatre chez un patient hypertendu, bien que cette aggravation diminue avec l'âge. Cependant, la moitié des patients hypertendus ne sont pas conscients leur état et parmi les autres, la moitié ne se soigne pas... Equilibrer la tension artérielle constitue ainsi une priorité en matière de prévention des accidents vasculaires cérébraux. Cet objectif passe par des traitements médicamenteux mais également par une alimentation saine, la surveillance de son poids, et la pratique régulière d'exercice physique. Le tabagisme Le risque lié au tabagisme est proportionnel à la consommation de cigarettes. La cigarette multiplie le risque normal par près de deux1,2. Néanmoins, le sevrage tabagique est rapidement suivi d'un retour à la normale. Le tabagisme passif pourrait également figurer au rang des coupables. L'alcool, le café et les drogues Contrairement au tabagisme, l'influence de la consommation d'alcool n'est pas évidente. Il semblerait que son effet soit lié à la dose. Une faible consommation (entre un et deux verres de vin par jour) pourrait avoir un effet protecteur. Une étude ciblant l'action d'une consommation modérée d'alcool chez les jeunes femmes a récemment conclut à une réduction du risque d'accident vasculaire ischémique. A l'inverse, une consommation excessive d'alcool pourrait multiplier le risque d'AVC par près de trois. De la même manière, une consommation excessive de café (plus de trois tasses par jour) pourrait contribuer à augmenter le risque d'AVC chez les hommes âgés souffrant d'hypertension. Les auteurs suggèrent qu'il serait prudent de conseiller aux sujets hypertendus de réduire leur consommation de café. Enfin, la cocaïne et les stéroïdes augmenteraient le risque d'AVC, en particulier chez les hommes jeunes. L'excès de poids, l'obésité et la sédentarité L'obésité est un facteur de risque important dans la survenue de maladies cardiovasculaires et d'attaques cérébrales. Un excès de poids entraîne une sollicitation plus importante du coeur, une augmentation de la tension artérielle, du taux de cholestérol et des triglycérides et favorise la survenue de diabète. Tout comme pour les maladies cardiovasculaires, il semblerait que l'obésité abdominale constitue un facteur de risque. La pratique régulière d'une activité physique2 possède un effet protecteur vis-à-vis des attaques cérébrales. Chez les jeunes femmes, l'activité physique8 même modérée comme la marche est associée à une réduction du risque d'accident ischémique. La réduction du risque est proportionnelle à l'activité physique. Une demi-heure de marche par jour diminue les risques d'AVC de près de 30 %. Que dire de l'effet du sel sur la tension ? Possède-t-il la même mauvaise réputation vis-à-vis des AVC ? Bien que le débat soit loin d'être clos, la nécessité de diminuer la consommation de sel semble incontournable. Des chiffres ont récemment défrayé la chronique. Selon Pierre Menneton5, chercheur à l'INSERM, le sel serait en effet, responsable de plus de 75.000 accidents cardiovasculaires et de 25.000 morts chaque année en France. L'hypertension étant l'un des facteurs de risque les plus importants, on peut suspecter les mêmes conséquences concernant les attaques cérébrales. La prise d'une contraception hormonale avec de fortes doses d'estrogènes est associée à une augmentation du risque d'attaque cérébrale. De faibles doses d'estrogènes (pilules micro dosées) semblent associées à une faible augmentation du risque. Concernant le risque propre des pilules de troisième génération, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) déclare que "d'après 5 études épidémiologiques récentes et une méta-analyse de 16 études épidémiologiques, le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique augmente légèrement en fonction de la dose d'oestrogène. Aucune différence nette n'a été mise en évidence en fonction du type de progestatif contenu dans la pilule". Cependant l'association d'une contraception orale chez une femme migraineuse et fumeuse représente un risque nettement plus important. La migraine Différentes études ont établi qu'il y avait plus de migraineux chez les personnes ayant été victimes d'un AVC. Cependant, de telles observations permettent-elles pour autant de considérer la migraine comme un facteur de risque ? Conduite par l'Organisation mondiale de la santé, une vaste étude réalisée auprès de cinq centres européens a permis d'établir le lien entre migraine et attaques cérébrales chez les femmes de 20 à 44 ans. Passant en revue les 291 cas d'attaques cérébrales, les chercheurs ont établi que les migraines augmentent les risques d'accidents vasculaires ischémiques mais pas d'accidents hémorragiques. La coexistence d'une contraception orale, d'une tension artérielle élevée et du tabagisme aurait un effet qui multiplierait le risque associé aux seules migraines. Schématiquement, on peut dire que migraine plus pilule multiplieraient le risque par 14, migraine plus tabac par 10, et l'association des trois par 35 ! Le diabète L'hyperglycémie chronique des diabétiques endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins qui peuvent s'obstruer. Si certaines parties de notre corps ne sont plus assez irriguées, elles peuvent mourir. L'excès permanent de sucre dans le sang engendre donc des complications telles la cécité, les insuffisances rénales, les neuropathies (atteintes des nerfs) des membres inférieurs et peut favoriser la survenue d'accidents vasculaires cérébraux. Le diabète est ainsi un facteur de risque important pour les accidents vasculaires cérébraux ischémiques. Les malades ont deux fois plus de risque d'en être victimes. Une raison de plus pour les personnes souffrant de diabète de contrôler avec attention leur maladie. Autres facteurs de risques Des chercheurs indiens ont présenté cette année lors du Congrès mondial de neurologie à Londres un bien étrange facteur de risque. A la lumière d'une centaine de cas, les scientifiques ont découvert que plus de la moitié des cas survenaient entre 5 et 9 heures du matin : l'heure à laquelle les sujets étaient aux toilettes. Selon les chercheurs, la position accroupie lors de la défécation augmenterait de manière significative la tension artérielle. Cet accroissement chez des personnes déjà hypertendues pourrait conduire à une attaque cérébrale. La connaissance des facteurs de risque et de prévention sont autant d'éléments permettant une réduction de la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux. Mieux informé, le grand public possède les éléments lui permettant de véritablement prendre sa santé en main. En France, plus de 120.000 personnes par an sont victimes d'un AVC et la moitié en gardera de graves séquelles. Les accidents vasculaires cérébraux peuvent résulter : Chez les personnes jeunes, les AVC bien que peu nombreux touchent indifféremment hommes et femmes. Néanmoins, les hommes sont plus menacés que les femmes, ceci à des âges moins avancés. Mais la gent féminine meurt plus fréquemment de ce type de maladies. Le risque pour les femmes augmente à l'approche de la ménopause et continue ensuite de croître. La baisse des hormones sexuelles (estrogènes) pourrait jouer un rôle aggravant. Néanmoins, le bénéfice lié au traitement hormonal substitutif de la ménopause sur la prévention des maladies cardiovasculaires et des attaques cérébrales est toujours l'objet de débat. Selon différentes études américaines, il apparaît que les Afro-Américains et les Hispaniques ont plus de risques d'ictus cérébraux que les personnes d'origine caucasienne. L'hypertension artérielle L'hypertension1,2 est connue depuis longtemps comme le plus important facteur de risque pour les accidents vasculaires ischémiques ou hémorragiques. Les résultats varient selon les études, mais il semblerait que ce risque est multiplié par deux à quatre chez un patient hypertendu, bien que cette aggravation diminue avec l'âge. Cependant, la moitié des patients hypertendus ne sont pas conscients leur état et parmi les autres, la moitié ne se soigne pas... Equilibrer la tension artérielle constitue ainsi une priorité en matière de prévention des accidents vasculaires cérébraux. Cet objectif passe par des traitements médicamenteux mais également par une alimentation saine, la surveillance de son poids, et la pratique régulière d'exercice physique. Le tabagisme Le risque lié au tabagisme est proportionnel à la consommation de cigarettes. La cigarette multiplie le risque normal par près de deux1,2. Néanmoins, le sevrage tabagique est rapidement suivi d'un retour à la normale. Le tabagisme passif pourrait également figurer au rang des coupables. L'alcool, le café et les drogues Contrairement au tabagisme, l'influence de la consommation d'alcool n'est pas évidente. Il semblerait que son effet soit lié à la dose. Une faible consommation (entre un et deux verres de vin par jour) pourrait avoir un effet protecteur. Une étude ciblant l'action d'une consommation modérée d'alcool chez les jeunes femmes a récemment conclut à une réduction du risque d'accident vasculaire ischémique. A l'inverse, une consommation excessive d'alcool pourrait multiplier le risque d'AVC par près de trois. De la même manière, une consommation excessive de café (plus de trois tasses par jour) pourrait contribuer à augmenter le risque d'AVC chez les hommes âgés souffrant d'hypertension. Les auteurs suggèrent qu'il serait prudent de conseiller aux sujets hypertendus de réduire leur consommation de café. Enfin, la cocaïne et les stéroïdes augmenteraient le risque d'AVC, en particulier chez les hommes jeunes. L'excès de poids, l'obésité et la sédentarité L'obésité est un facteur de risque important dans la survenue de maladies cardiovasculaires et d'attaques cérébrales. Un excès de poids entraîne une sollicitation plus importante du coeur, une augmentation de la tension artérielle, du taux de cholestérol et des triglycérides et favorise la survenue de diabète. Tout comme pour les maladies cardiovasculaires, il semblerait que l'obésité abdominale constitue un facteur de risque. La pratique régulière d'une activité physique2 possède un effet protecteur vis-à-vis des attaques cérébrales. Chez les jeunes femmes, l'activité physique8 même modérée comme la marche est associée à une réduction du risque d'accident ischémique. La réduction du risque est proportionnelle à l'activité physique. Une demi-heure de marche par jour diminue les risques d'AVC de près de 30 %. Que dire de l'effet du sel sur la tension ? Possède-t-il la même mauvaise réputation vis-à-vis des AVC ? Bien que le débat soit loin d'être clos, la nécessité de diminuer la consommation de sel semble incontournable. Des chiffres ont récemment défrayé la chronique. Selon Pierre Menneton5, chercheur à l'INSERM, le sel serait en effet, responsable de plus de 75.000 accidents cardiovasculaires et de 25.000 morts chaque année en France. L'hypertension étant l'un des facteurs de risque les plus importants, on peut suspecter les mêmes conséquences concernant les attaques cérébrales. La prise d'une contraception hormonale avec de fortes doses d'estrogènes est associée à une augmentation du risque d'attaque cérébrale. De faibles doses d'estrogènes (pilules micro dosées) semblent associées à une faible augmentation du risque. Concernant le risque propre des pilules de troisième génération, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) déclare que "d'après 5 études épidémiologiques récentes et une méta-analyse de 16 études épidémiologiques, le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique augmente légèrement en fonction de la dose d'oestrogène. Aucune différence nette n'a été mise en évidence en fonction du type de progestatif contenu dans la pilule". Cependant l'association d'une contraception orale chez une femme migraineuse et fumeuse représente un risque nettement plus important. La migraine Différentes études ont établi qu'il y avait plus de migraineux chez les personnes ayant été victimes d'un AVC. Cependant, de telles observations permettent-elles pour autant de considérer la migraine comme un facteur de risque ? Conduite par l'Organisation mondiale de la santé, une vaste étude réalisée auprès de cinq centres européens a permis d'établir le lien entre migraine et attaques cérébrales chez les femmes de 20 à 44 ans. Passant en revue les 291 cas d'attaques cérébrales, les chercheurs ont établi que les migraines augmentent les risques d'accidents vasculaires ischémiques mais pas d'accidents hémorragiques. La coexistence d'une contraception orale, d'une tension artérielle élevée et du tabagisme aurait un effet qui multiplierait le risque associé aux seules migraines. Schématiquement, on peut dire que migraine plus pilule multiplieraient le risque par 14, migraine plus tabac par 10, et l'association des trois par 35 ! Le diabète L'hyperglycémie chronique des diabétiques endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins qui peuvent s'obstruer. Si certaines parties de notre corps ne sont plus assez irriguées, elles peuvent mourir. L'excès permanent de sucre dans le sang engendre donc des complications telles la cécité, les insuffisances rénales, les neuropathies (atteintes des nerfs) des membres inférieurs et peut favoriser la survenue d'accidents vasculaires cérébraux. Le diabète est ainsi un facteur de risque important pour les accidents vasculaires cérébraux ischémiques. Les malades ont deux fois plus de risque d'en être victimes. Une raison de plus pour les personnes souffrant de diabète de contrôler avec attention leur maladie. Autres facteurs de risques Des chercheurs indiens ont présenté cette année lors du Congrès mondial de neurologie à Londres un bien étrange facteur de risque. A la lumière d'une centaine de cas, les scientifiques ont découvert que plus de la moitié des cas survenaient entre 5 et 9 heures du matin : l'heure à laquelle les sujets étaient aux toilettes. Selon les chercheurs, la position accroupie lors de la défécation augmenterait de manière significative la tension artérielle. Cet accroissement chez des personnes déjà hypertendues pourrait conduire à une attaque cérébrale. La connaissance des facteurs de risque et de prévention sont autant d'éléments permettant une réduction de la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux. Mieux informé, le grand public possède les éléments lui permettant de véritablement prendre sa santé en main.