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Une prise en charge précoce s'impose
Savoir réagir en cas d'attaque cérébrale
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 03 - 2010

Leur petit nom est AVC signifiant accident vasculaire cérébral. En simple, c'est soit un vaisseau sanguin qui se bouche, soit un vaisseau sanguin qui se rompt.
Leur petit nom est AVC signifiant accident vasculaire cérébral. En simple, c'est soit un vaisseau sanguin qui se bouche, soit un vaisseau sanguin qui se rompt.
Dans le premier cas, un vaisseau est obstrué par un caillot, ce qui réduit l'irrigation du cerveau. C'est un AVC par ischémie. Le caillot peut se former au niveau du cerveau lui-même, ou provenir du cœur ou encore des grosses artères cervicales, les carotides ou les artères vertébrales. En effet, sur ces artères se forment parfois des plaques solides que l'on appelle plaques d'athérome qui sont une sorte de dépôt, comme un dépôt de calcaire sur un tuyau d'évier.
Lorsque ces plaques ou des caillots adhérant à ces plaques, se détachent de la paroi de l'artère, elles peuvent migrer et boucher un vaisseau du cerveau. Cette occlusion d'une artère cérébrale prive donc partiellement le cerveau d'oxygène et de glucose. Et cela entraîne un infarctus cérébral. C'est la forme la plus fréquente d'AVC : dans 85% des cas, un AVC est d'origine ischémique.
- Dans le deuxième cas, il peut s'agir de la rupture d'un vaisseau. Cela saigne, cela provoque une hémorragie. Le sang se répand et endommage le cerveau. L'hématome engendre des lésions plus ou moins graves, en fonction de sa localisation et de sa taille. On parle alors d'AVC hémorragique ou d'hémorragie cérébrale ou encore d'hématome cérébral.
Les AVC sont la première cause de handicap acquis chez l'adulte et la deuxième cause de démence. Chaque année, ce sont 150.000 personnes qui en sont atteintes et 30.000 en meurent.
Autant dire qu'il s'agit d'un vrai problème de santé publique.
Les causes
La faute au temps qui passe, la faute à l'hypertension artérielle et la faute au tabac.
Il est vrai que le nombre des AVC augmente avec le vieillissement de la population.
Les risques d'AVC augmentent avec l'âge : 3/4 des personnes atteintes par un AVC ont plus de 65 ans. Et pour faire un calcul simple, à partir de 50 ans, les risques sont doublés tous les 10 ans. Mais, contre l'usure du temps, on ne peut pas grand chose. En revanche, on peut agir sur les autres facteurs de risque :
- L'hypertension artérielle. Elle multiplierait par 4 les risques d'AVC. Il suffirait donc de surveiller régulièrement sa tension pour se protéger… Le problème est qu'une personne hypertendue sur deux ignore qu'elle l'est, et que parmi les personnes se sachant hypertendues, beaucoup ne se soignent pas correctement ! Pourtant, des médicaments existent pour lutter contre l'hypertension. Une maladie que l'on peut prévenir avec une alimentation équilibrée et un peu de sport.
- Le tabac. Fumer tue ! On le répète à longueur de paquets. Mais le tabac ne tue pas que par les poumons. Les goudrons contenus dans les cigarettes se déposent au cours du temps sur les parois de vos vaisseaux. Ces dépôts forment des plaques d'athérome. Ces plaques peuvent se détacher de leur paroi et migrer jusqu'à un vaisseau du cerveau. C'est l'AVC. Le tabac multiplierait par 2 les risques d'AVC. Mais, sachez-le, quand vous arrêtez de fumer, vos risques d'AVC reviennent progressivement à la normale.
- L'obésité et la sédentarité. Quand on est en surpoids, le cœur doit travailler davantage. La tension artérielle augmente et le taux de cholestérol, de triglycérides souvent aussi. Les risques de diabète sont plus importants. Alors, bougez ! Une simple demi-heure de marche, chaque jour, diminue les risques d'AVC de près de 30%. Et mangez équilibré. Surveillez votre taux de cholestérol, à l'origine, lui aussi, de ces plaques d'athérome, causes de tant d'AVC. Cela signifie en clair : éliminez les graisses et mangez davantage de fruits et de légumes.
- La pilule. Tout dépend de la dose d'oestrogènes. Les pilules fortement dosées en oestrogènes augmentent les risques cardio-vasculaires. Les pilules de nouvelle génération sont plus rassurantes de ce point de vue. Mais n'oubliez pas : c'est pilule ou tabac ! L'association des deux augmente considérablement les risques.
- Le diabète. Si vous êtes diabétique, soignez-vous. Equilibrez votre diabète. On le sait, le diabète endommage les vaisseaux sanguins et favorise les AVC.
Les symptômes
Il est important de bien savoir identifier les signes d'un AVC. Attention, ces manifestations ne sont pas toujours évidentes. Plus la maladie est prise en charge à temps, plus les chances de réparation sont importantes.
Alors, soyez vigilant
- Vous ressentez une paralysie ou un simple engourdissement d'un côté du corps. Même si cela régresse, il faut consulter.
- Vous avez soudain des difficultés à parler ou à comprendre ce que l'on vous dit. Encore une fois, même si cela régresse, si cela se passe, il faut très rapidement avoir un avis médical pour faire les examens nécessaires.
- Vous avez du mal à voir d'un œil. Ne prenez pas ce signe à la légère. L'avis d'un médecin, le plus rapidement possible, est nécessaire.
Dès lors que vous ressentez ce genre de symptômes, pensez à la possibilité d'un AVC, même si les signes disparaissent d'eux mêmes. Ce réflexe, vous l'avez en cas de douleur dans la poitrine. Ayez-le en cas d'engourdissement. Pensez à l'AVC, comme vous pensez à l'infarctus du myocarde.
Conséquences
Les conséquences d'un AVC sont très variées et très variables. Tout dépend de la localisation et de l'importance de la lésion, et bien sûr de sa prise en charge et de la rapidité de cette prise en charge.
- Un AVC peut toucher l'appareil moteur et provoquer une paralysie d'un côté du corps : c'est l'hémiplégie.
- Un AVC peut atteindre l'appareil sensoriel et provoquer des troubles du langage, de la lecture, de l'écriture ou de la vision.
La plupart du temps, les lésions sont hémisphériques. Cela signifie qu'elles ne touchent que l'un des côtés du cerveau. Les symptômes se localisent sur le côté opposé en créant des gênes, des problèmes bien spécifiques. Par exemple, si l'hémisphère gauche est lésé, cela provoquera des troubles du langage, de l'écriture, de l'orientation droite-gauche. Si, à l'inverse, l'hémisphère droit est lésé, cela provoquera des troubles de l'appréciation des distances, des troubles de l'orientation et de l'attention.
En fonction de la gravité de la lésion, ces symptômes peuvent constituer de véritables handicaps, paralysie, démence, etc. Des conséquences qui seront d'autant plus en plus graves et irréversibles que l'on aura mis plus de temps à agir. L'AVC est une urgence. Les premières heures sont fondamentales.
Dès que les premiers symptômes apparaissent, il faut agir vite. Il s'agit même d'une véritable course contre la montre.
Au-delà de quatre heures, il est beaucoup plus difficile et plus dangereux de dissoudre le caillot par ce qu'on appelle la thrombolyse.
L'idéal est de pouvoir dissoudre le caillot dans la première heure, avant que l'infarctus cérébral ne lèse trop les tissus du cerveau, et ne laisse des séquelles trop importantes.
On considère que chaque minute, ce sont 2 millions de cellules cérébrales (ou neurones) qui sont détruites. Faites le calcul vous-même. Chaque seconde compte !
diagnostic
Très rapidement, les médecins vont devoir déterminer s'il s'agit bien d'un AVC... et de quel type d'AVC il s'agit.
Le traitement ne sera pas le même s'il s'agit d'un accident ischémique (un vaisseau bouché) ou d'un accident hémorragique après rupture d'un vaisseau.
Le neurologue devra préciser la localisation de la lésion et son importance. Pour cela, plusieurs examens sont nécessaires, en plus de l'examen clinique.
- Le scanner : l'examen n'est pas douloureux et il permet de tout savoir sur la localisation de l'AVC et ses causes, ischémique ou hémorragique. L'accident ischémique se traduit par une image de zone grise très foncée ou même noire, alors que l'accident hémorragique se traduit par une zone blanche.
- L'IRM, l'imagerie par résonance magnétique, permet d'analyser la structure des organes de manière plus précise encore que le scanner. Cet examen permet de localiser précisément la lésion. Ce qui permet de pratiquer une thrombolyse, c'est-à-dire la dissolution du caillot.
D'autres examens permettent de déterminer les causes de l'AVC
Le premier « geste » du spécialiste sera la thrombolyse, c'est-à-dire la dissolution en urgence du caillot. Pour cela, un médicament particulier, un thrombolytique, est utilisé, injecté par voie en intraveineuse. Pour être efficace, cette thrombolyse doit être effectuée dans les toutes premières heures, c'est-à-dire dans les trois heures qui suivent l'AVC (mais peut être maintenant réalisée jusqu'à 4 h 30 après le début des signes cliniques). Ensuite, des anti-agrégants plaquettaires sont utilisés (comme l'aspirine ou le clopidogrel). Ils sont administrés pour éviter le développement du caillot et prévenir les embolies ou la progression de "l'encrassement" des artères.
Mais il faut savoir que pour l'instant, 2/3 des personnes touchées par un AVC, en gardent des séquelles plus ou moins importantes. Une proportion qui pourrait diminuer avec une prise en charge plus précoce.
Si l'AVC est provoqué par un saignement, une hémorragie (ce qui est moins fréquent), le traitement est tout autre. L'urgence consistera à arrêter le saignement et à enlever l'hématome qui comprime les tissus cérébraux.
La prise en charge
Un AVC est une urgence médicale.
Le diagnostic et le traitement doivent être effectués dans les trois premières heures, si l'on ne veut pas garder de séquelles trop importantes par la suite.
L'AVC est une urgence, mais c'est aussi après l'accident lui-même, une maladie chronique. Son suivi thérapeutique est long et nécessite une prise en charge multidisciplinaire. Les lésions peuvent provoquer des handicaps aussi bien moteurs que mentaux.
Le premier praticien est donc le neurologue. Mais le patient aura également besoin d'un orthophoniste, s'il souffre de troubles du langage ; d'un kinésithérapeute, s'il souffre de séquelles motrices ; d'une assistante sociale, si son handicap nécessite le placement dans un établissement spécialisé, etc.
Dans tous les cas, la rééducation doit être mise en place pour éviter les complications d'un alitement trop long et pour améliorer les chances de récupération.
Les AVC sont la première cause de handicap chez l'adulte et la deuxième cause de démence.
Autant dire que la vie après un AVC est parfois bien difficile et éprouvante, aussi bien pour la personne qui en est victime, que pour son entourage. Il est parfois nécessaire de devoir réapprendre les gestes les plus simples de la vie quotidienne.
Mais heureusement notre cerveau possède des trésors d'adaptation. Même si une partie en est lésée, le cerveau peut compenser en activant des zones jusqu'alors inexploitées. C'est l'une des missions de la rééducation.
D'où l'importance de démarrer cette rééducation le plus tôt possible. Les séquelles seront d'autant moins lourdes que la rééducation aura été rapidement mise en place.
Tout dépend cependant de la zone cérébrale touchée.
La prévention secondaire
Quand on a eu un AVC, les risques sont plus élevés d'en avoir d'autres. La prévention, dite secondaire, est donc très importante. En clair, cela signifie lutter contre les facteurs de risques : le tabac, l'alcool, l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie... qui peuvent provoquer un nouvel AVC.
D'abord lutter contre l'hypertension artérielle qui est le premier facteur de risque de l'AVC. Après un accident vasculaire cérébral, il est prioritaire de surveiller très fréquemment la tension. Et en cas d'hypertension, il faut prendre régulièrement et fidèlement un traitement antihypertenseur.
Ensuite, lutter contre l'athérome. Cela signifie vérifier son taux de cholestérol. Les plaques d'athérome sont constituées de dépôts de graisse le long des artères. Il faudra aussi bien contrôler la survenue d'un éventuel diabète et le traiter si nécessaire.
Arrêter le tabac : les plaques d'athérome sont d'autant plus denses que les goudrons du tabac viennent s'ajouter aux dépôts graisseux. Source santé a.z.
Dans le premier cas, un vaisseau est obstrué par un caillot, ce qui réduit l'irrigation du cerveau. C'est un AVC par ischémie. Le caillot peut se former au niveau du cerveau lui-même, ou provenir du cœur ou encore des grosses artères cervicales, les carotides ou les artères vertébrales. En effet, sur ces artères se forment parfois des plaques solides que l'on appelle plaques d'athérome qui sont une sorte de dépôt, comme un dépôt de calcaire sur un tuyau d'évier.
Lorsque ces plaques ou des caillots adhérant à ces plaques, se détachent de la paroi de l'artère, elles peuvent migrer et boucher un vaisseau du cerveau. Cette occlusion d'une artère cérébrale prive donc partiellement le cerveau d'oxygène et de glucose. Et cela entraîne un infarctus cérébral. C'est la forme la plus fréquente d'AVC : dans 85% des cas, un AVC est d'origine ischémique.
- Dans le deuxième cas, il peut s'agir de la rupture d'un vaisseau. Cela saigne, cela provoque une hémorragie. Le sang se répand et endommage le cerveau. L'hématome engendre des lésions plus ou moins graves, en fonction de sa localisation et de sa taille. On parle alors d'AVC hémorragique ou d'hémorragie cérébrale ou encore d'hématome cérébral.
Les AVC sont la première cause de handicap acquis chez l'adulte et la deuxième cause de démence. Chaque année, ce sont 150.000 personnes qui en sont atteintes et 30.000 en meurent.
Autant dire qu'il s'agit d'un vrai problème de santé publique.
Les causes
La faute au temps qui passe, la faute à l'hypertension artérielle et la faute au tabac.
Il est vrai que le nombre des AVC augmente avec le vieillissement de la population.
Les risques d'AVC augmentent avec l'âge : 3/4 des personnes atteintes par un AVC ont plus de 65 ans. Et pour faire un calcul simple, à partir de 50 ans, les risques sont doublés tous les 10 ans. Mais, contre l'usure du temps, on ne peut pas grand chose. En revanche, on peut agir sur les autres facteurs de risque :
- L'hypertension artérielle. Elle multiplierait par 4 les risques d'AVC. Il suffirait donc de surveiller régulièrement sa tension pour se protéger… Le problème est qu'une personne hypertendue sur deux ignore qu'elle l'est, et que parmi les personnes se sachant hypertendues, beaucoup ne se soignent pas correctement ! Pourtant, des médicaments existent pour lutter contre l'hypertension. Une maladie que l'on peut prévenir avec une alimentation équilibrée et un peu de sport.
- Le tabac. Fumer tue ! On le répète à longueur de paquets. Mais le tabac ne tue pas que par les poumons. Les goudrons contenus dans les cigarettes se déposent au cours du temps sur les parois de vos vaisseaux. Ces dépôts forment des plaques d'athérome. Ces plaques peuvent se détacher de leur paroi et migrer jusqu'à un vaisseau du cerveau. C'est l'AVC. Le tabac multiplierait par 2 les risques d'AVC. Mais, sachez-le, quand vous arrêtez de fumer, vos risques d'AVC reviennent progressivement à la normale.
- L'obésité et la sédentarité. Quand on est en surpoids, le cœur doit travailler davantage. La tension artérielle augmente et le taux de cholestérol, de triglycérides souvent aussi. Les risques de diabète sont plus importants. Alors, bougez ! Une simple demi-heure de marche, chaque jour, diminue les risques d'AVC de près de 30%. Et mangez équilibré. Surveillez votre taux de cholestérol, à l'origine, lui aussi, de ces plaques d'athérome, causes de tant d'AVC. Cela signifie en clair : éliminez les graisses et mangez davantage de fruits et de légumes.
- La pilule. Tout dépend de la dose d'oestrogènes. Les pilules fortement dosées en oestrogènes augmentent les risques cardio-vasculaires. Les pilules de nouvelle génération sont plus rassurantes de ce point de vue. Mais n'oubliez pas : c'est pilule ou tabac ! L'association des deux augmente considérablement les risques.
- Le diabète. Si vous êtes diabétique, soignez-vous. Equilibrez votre diabète. On le sait, le diabète endommage les vaisseaux sanguins et favorise les AVC.
Les symptômes
Il est important de bien savoir identifier les signes d'un AVC. Attention, ces manifestations ne sont pas toujours évidentes. Plus la maladie est prise en charge à temps, plus les chances de réparation sont importantes.
Alors, soyez vigilant
- Vous ressentez une paralysie ou un simple engourdissement d'un côté du corps. Même si cela régresse, il faut consulter.
- Vous avez soudain des difficultés à parler ou à comprendre ce que l'on vous dit. Encore une fois, même si cela régresse, si cela se passe, il faut très rapidement avoir un avis médical pour faire les examens nécessaires.
- Vous avez du mal à voir d'un œil. Ne prenez pas ce signe à la légère. L'avis d'un médecin, le plus rapidement possible, est nécessaire.
Dès lors que vous ressentez ce genre de symptômes, pensez à la possibilité d'un AVC, même si les signes disparaissent d'eux mêmes. Ce réflexe, vous l'avez en cas de douleur dans la poitrine. Ayez-le en cas d'engourdissement. Pensez à l'AVC, comme vous pensez à l'infarctus du myocarde.
Conséquences
Les conséquences d'un AVC sont très variées et très variables. Tout dépend de la localisation et de l'importance de la lésion, et bien sûr de sa prise en charge et de la rapidité de cette prise en charge.
- Un AVC peut toucher l'appareil moteur et provoquer une paralysie d'un côté du corps : c'est l'hémiplégie.
- Un AVC peut atteindre l'appareil sensoriel et provoquer des troubles du langage, de la lecture, de l'écriture ou de la vision.
La plupart du temps, les lésions sont hémisphériques. Cela signifie qu'elles ne touchent que l'un des côtés du cerveau. Les symptômes se localisent sur le côté opposé en créant des gênes, des problèmes bien spécifiques. Par exemple, si l'hémisphère gauche est lésé, cela provoquera des troubles du langage, de l'écriture, de l'orientation droite-gauche. Si, à l'inverse, l'hémisphère droit est lésé, cela provoquera des troubles de l'appréciation des distances, des troubles de l'orientation et de l'attention.
En fonction de la gravité de la lésion, ces symptômes peuvent constituer de véritables handicaps, paralysie, démence, etc. Des conséquences qui seront d'autant plus en plus graves et irréversibles que l'on aura mis plus de temps à agir. L'AVC est une urgence. Les premières heures sont fondamentales.
Dès que les premiers symptômes apparaissent, il faut agir vite. Il s'agit même d'une véritable course contre la montre.
Au-delà de quatre heures, il est beaucoup plus difficile et plus dangereux de dissoudre le caillot par ce qu'on appelle la thrombolyse.
L'idéal est de pouvoir dissoudre le caillot dans la première heure, avant que l'infarctus cérébral ne lèse trop les tissus du cerveau, et ne laisse des séquelles trop importantes.
On considère que chaque minute, ce sont 2 millions de cellules cérébrales (ou neurones) qui sont détruites. Faites le calcul vous-même. Chaque seconde compte !
diagnostic
Très rapidement, les médecins vont devoir déterminer s'il s'agit bien d'un AVC... et de quel type d'AVC il s'agit.
Le traitement ne sera pas le même s'il s'agit d'un accident ischémique (un vaisseau bouché) ou d'un accident hémorragique après rupture d'un vaisseau.
Le neurologue devra préciser la localisation de la lésion et son importance. Pour cela, plusieurs examens sont nécessaires, en plus de l'examen clinique.
- Le scanner : l'examen n'est pas douloureux et il permet de tout savoir sur la localisation de l'AVC et ses causes, ischémique ou hémorragique. L'accident ischémique se traduit par une image de zone grise très foncée ou même noire, alors que l'accident hémorragique se traduit par une zone blanche.
- L'IRM, l'imagerie par résonance magnétique, permet d'analyser la structure des organes de manière plus précise encore que le scanner. Cet examen permet de localiser précisément la lésion. Ce qui permet de pratiquer une thrombolyse, c'est-à-dire la dissolution du caillot.
D'autres examens permettent de déterminer les causes de l'AVC
Le premier « geste » du spécialiste sera la thrombolyse, c'est-à-dire la dissolution en urgence du caillot. Pour cela, un médicament particulier, un thrombolytique, est utilisé, injecté par voie en intraveineuse. Pour être efficace, cette thrombolyse doit être effectuée dans les toutes premières heures, c'est-à-dire dans les trois heures qui suivent l'AVC (mais peut être maintenant réalisée jusqu'à 4 h 30 après le début des signes cliniques). Ensuite, des anti-agrégants plaquettaires sont utilisés (comme l'aspirine ou le clopidogrel). Ils sont administrés pour éviter le développement du caillot et prévenir les embolies ou la progression de "l'encrassement" des artères.
Mais il faut savoir que pour l'instant, 2/3 des personnes touchées par un AVC, en gardent des séquelles plus ou moins importantes. Une proportion qui pourrait diminuer avec une prise en charge plus précoce.
Si l'AVC est provoqué par un saignement, une hémorragie (ce qui est moins fréquent), le traitement est tout autre. L'urgence consistera à arrêter le saignement et à enlever l'hématome qui comprime les tissus cérébraux.
La prise en charge
Un AVC est une urgence médicale.
Le diagnostic et le traitement doivent être effectués dans les trois premières heures, si l'on ne veut pas garder de séquelles trop importantes par la suite.
L'AVC est une urgence, mais c'est aussi après l'accident lui-même, une maladie chronique. Son suivi thérapeutique est long et nécessite une prise en charge multidisciplinaire. Les lésions peuvent provoquer des handicaps aussi bien moteurs que mentaux.
Le premier praticien est donc le neurologue. Mais le patient aura également besoin d'un orthophoniste, s'il souffre de troubles du langage ; d'un kinésithérapeute, s'il souffre de séquelles motrices ; d'une assistante sociale, si son handicap nécessite le placement dans un établissement spécialisé, etc.
Dans tous les cas, la rééducation doit être mise en place pour éviter les complications d'un alitement trop long et pour améliorer les chances de récupération.
Les AVC sont la première cause de handicap chez l'adulte et la deuxième cause de démence.
Autant dire que la vie après un AVC est parfois bien difficile et éprouvante, aussi bien pour la personne qui en est victime, que pour son entourage. Il est parfois nécessaire de devoir réapprendre les gestes les plus simples de la vie quotidienne.
Mais heureusement notre cerveau possède des trésors d'adaptation. Même si une partie en est lésée, le cerveau peut compenser en activant des zones jusqu'alors inexploitées. C'est l'une des missions de la rééducation.
D'où l'importance de démarrer cette rééducation le plus tôt possible. Les séquelles seront d'autant moins lourdes que la rééducation aura été rapidement mise en place.
Tout dépend cependant de la zone cérébrale touchée.
La prévention secondaire
Quand on a eu un AVC, les risques sont plus élevés d'en avoir d'autres. La prévention, dite secondaire, est donc très importante. En clair, cela signifie lutter contre les facteurs de risques : le tabac, l'alcool, l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie... qui peuvent provoquer un nouvel AVC.
D'abord lutter contre l'hypertension artérielle qui est le premier facteur de risque de l'AVC. Après un accident vasculaire cérébral, il est prioritaire de surveiller très fréquemment la tension. Et en cas d'hypertension, il faut prendre régulièrement et fidèlement un traitement antihypertenseur.
Ensuite, lutter contre l'athérome. Cela signifie vérifier son taux de cholestérol. Les plaques d'athérome sont constituées de dépôts de graisse le long des artères. Il faudra aussi bien contrôler la survenue d'un éventuel diabète et le traiter si nécessaire.
Arrêter le tabac : les plaques d'athérome sont d'autant plus denses que les goudrons du tabac viennent s'ajouter aux dépôts graisseux. Source santé a.z.


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