La rage est une zoonose (maladie transmise de l'animal à l'homme) causée par un virus. La rage, une fois déclarée, est presque toujours mortelle. Heureusement, la vaccination antirabique est très efficace pour prévenir cette infection. La rage est une zoonose (maladie transmise de l'animal à l'homme) causée par un virus. La rage, une fois déclarée, est presque toujours mortelle. Heureusement, la vaccination antirabique est très efficace pour prévenir cette infection. Le virus de la rage infecte des animaux domestiques (chiens, chats) et des animaux sauvages comme les renards, les loups, les chiens ou les chauves-souris. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 55.000 personnes meurent chaque année de la rage dans le monde. L'Asie et l'Afrique sont de loin les continents les plus touchés par cette maladie infectieuse, représentant plus de 95% des cas humains mortels. L'Institut Pasteur à Paris estime que chaque année, environ 15 millions de personnes prennent un traitement suite à l'exposition à des animaux chez lesquels on soupçonne la rage. Le chien est à l'origine de 99% des cas mortels de rage humaine selon l'OMS. Les chauves-souris sont la principale cause des décès de la rage aux Etats-Unis et au Canada. La rage transmise par ce petit animal volant est récemment apparue comme une menace de santé publique en Australie, en Amérique Latine et en Europe de l'Ouest, précise l'OMS. En Suisse pour la première fois depuis 1977, une personne est décédée des suites de la rage. La victime, un Américain, avait toutefois contracté la maladie hors de Suisse. Selon l'hebdomadaire zurichois NZZ am Sonntag, l'homme a certainement été mordu aux Etats-Unis par une chauve-souris. Il est tombé malade en Irak et a été hospitalisé à Dubaï. Deux jours avant sa mort, il a été transféré en Suisse pour être soigné, mais était déjà dans le coma. La rage a officiellement été éradiquée de Suisse en 1998. Depuis la seconde guerre mondiale, trois autres personnes sont mortes dans le pays des suites de cette maladie, toutes en 1977. Les causes de transmission La transmission de la rage à l'homme se fait par la salive d'un animal infecté (enragé). La grande majorité des cas par un chien enragé par morsure ou même par léchage d'une plaie humaine. Il faut savoir que les chauves-souris peuvent être porteuses du virus mais sans en être elles-mêmes infectées. On parle de simple réservoir du virus. La transmission à l'homme étant autant dangereuse qu'un chien enragé. Les animaux pouvant être porteur de la rage - Animaux domestiques : chien, chat, bétail, furet, cheval, chèvre, lapin,... - Animaux sauvages : renard, chauve-souris, loup, castor, marmotte, chien sauvage,... En fait tous les mammifères peuvent être porteurs du virus de la rage. D'autres formes plus rares de transmission chez l'homme peuvent se faire aussi à travers le placenta, l'allaitement, les voies respiratoires ou la cornée. Personnes à risque Les principales personnes à risque sont celles en contact avec les animaux comme les vétérinaires ou les garde-forestiers. Les habitants et les personnes travaillant dans des zones à risque de la rage (certaines régions d'Asie, d'Afrique, etc) doivent aussi être particulièrement prudentes, la vaccination antirabique est fortement recommandée. La rage est présente sur tous les continents, sauf l'Antarctique. Deux continents, l'Afrique et l'Asie, restent toutefois très touchés et représentent plus de 95% des décès de la rage. Si vous voyagez dans des régions à risque, demandez conseil à un médecin spécialisé dans la médecine des voyages et faites-vous vacciner. Les symptômes Période d'incubation : la rage apparaît après la période d'incubation, soit le temps entre l'infection et les premières manifestations de la maladie. Ce temps d'incubation varie d'une semaine à plus d'un an mais est en général de 1 à 3 mois. Le virus de la rage est neurotrope : cela signifie qu'il modifie le système nerveux et se fixe sur ce dernier. La conséquence finale est l'apparition d'une méningoencéphalite irréversible, maladie fatale. La maladie commence souvent par des douleurs au niveau de la plaie (morsure), où a eu lieu l'infection. D'autres symptômes de la rage apparaissant souvent au début sont : - spasmes musculaires - hydrophobie (peur de l'eau, le patient ne veut pas boire) - aérophobie (peur des mouvements de l'air) - fièvre (souvent très élevée) - courbatures - forte salivation Les personnes contaminées succombent ensuite d'hémorragie cérébrale (à cause de la méningoencéphalite) mais aussi de crise cardiaque ou de paralysie musculaire généralisée. Une phase de coma précéde souvent la mort. Diagnostic de la rage Le diagnostic de la rage se fait par l'anamnèse (historique de la maladie), dans lequel le médecin vérifie par exemple s'il y a eu morsure d'un animal à risque et si ce dernier pourrait être porteur de la rage. Les examens physiques sont basés sur divers symptômes du patient, y compris les troubles neurologiques, sensoriels ou musculaires. Les tests de laboratoire sont également utilisés pour l'identification du virus ou ses antigènes dans la salive, en général par immunofluorescence. On peut prélever aussi du tissu de l'encéphale chez l'animal ou chez l'homme (en post-mortem). Les complications La rage est une maladie très agressive avec une fin mortelle dans la plupart des cas. La progression de la maladie est très douloureuse pour le patient, ce dernier tombe ensuite dans le coma avec pour conséquence la mort dans presque 100% des cas Le traitement Il n'existe aucun traitement unanimement reconnu par le corps médical pour soigner la rage (une fois déclarée). Les mesures adoptées pour lutter contre la rage sont la prévention et la vaccination (y compris en post-exposition) de la population humaine ainsi que des animaux. Vaccination Il existe un vaccin contre la rage, appelé vaccin antirabique. Ce vaccin a été découvert par Pasteur en 1885. Le vaccin est obtenu sur culture cellulaires, une technique très sûre pour la mise au point de vaccins (pas de complications nerveuses après son administration). Le vaccin peut être utilisé en prévention (on parle aussi de prophylaxie), c'est-à-dire avant l'exposition possible au virus de la rage. Ce vaccin est recommandé chez des personnes à risque : vétérinaires, gardes-forestiers, agriculteurs, voyageurs dans des zones à risque, etc. Le vaccin contre la rage est administré par le médecin en général en 2 doses (avec 1 mois d'intervalle), puis 2 rappels 1 et 3 ans après. Le vaccin antirabique peut également être utilisé chez l'homme ou l'animal après l'exposition au virus, par exemple chez l'homme en cas de suspicion de rage suite à une morsure. Le schéma de vaccination, nombre de doses et intervalle, sera effectué par un médecin compétent. Il varie de cas en cas. Le médecin peut également effectuer une immunisation passive (sérum). La solution doit être appliquée sur le site de l'inoculation du virus, c'est-à-dire au niveau de la lésion (exemple morsure), de sorte que les anticorps peuvent inactiver le virus. Les médicaments administrés après l'apparition des symptômes de la rage permettent de soulager la souffrance des patients. Protocole de Milwaukee (traitement expérimental de la rage) Le protocole de Milwaukee est un traitement expérimental contre la rage qui consiste à placer le patient dans un coma artificiel, administrer des médicaments antiviraux et reconstituer les enzymes. Selon ce protocole et d'autres processus de traitement, une jeune Américaine a réussi a être traitée mais malheureusement la reproduction de cette thérapie chez d'autres patients n'a pas permis de les sauver. Au Brésil, en 2008, chez un patient de sexe masculin de 15 ans, le protocole de Milwaukee a été un succès, ce qui a été le premier cas de guérison de la maladie au Brésil. Cependant, le monde de la société médicale traite de la validité de ce protocole. Quelques conseils pratiques - En cas de contact avec un animal suspect (morsure par exemple) lavez immédiatement la plaie avec de l'eau et du savon puis désinfectez avec de l'alcool ou de l'iode. - Dans la mesure du possible et toujours après en avoir discuté avec votre médecin, arrêtez l'utilisation concomitante de corticostéroïdes, antipaludiques ou immunosuppresseurs en cas de rage ou de suspicion de rage - Faites-vous vacciner contre la rage si vous appartenez à un groupe à risque - Rendez-vous le plus rapidement possible chez un médecin si vous avez été en contact avec un animal suspect (morsure, etc). - Essayez d'obtenir le maximum d'informations sur la transmission éventuelle de la maladie. Essayez de savoir quelle espèce d'animal vous a mordu, s'il était domestique ou sauvage. - Il est conseillé, si possible, que l'animal vous ayant mordu puisse être capturé sans lui causer de blessures, il sera ensuite plus facile de bien l'examiner (recherche du virus de la rage, etc). Evitez donc de tuer l'animal avec des blessures à la tête, car cela pourrait nuire à l'identification éventuelle de la rage chez l'animal. Le virus de la rage infecte des animaux domestiques (chiens, chats) et des animaux sauvages comme les renards, les loups, les chiens ou les chauves-souris. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 55.000 personnes meurent chaque année de la rage dans le monde. L'Asie et l'Afrique sont de loin les continents les plus touchés par cette maladie infectieuse, représentant plus de 95% des cas humains mortels. L'Institut Pasteur à Paris estime que chaque année, environ 15 millions de personnes prennent un traitement suite à l'exposition à des animaux chez lesquels on soupçonne la rage. Le chien est à l'origine de 99% des cas mortels de rage humaine selon l'OMS. Les chauves-souris sont la principale cause des décès de la rage aux Etats-Unis et au Canada. La rage transmise par ce petit animal volant est récemment apparue comme une menace de santé publique en Australie, en Amérique Latine et en Europe de l'Ouest, précise l'OMS. En Suisse pour la première fois depuis 1977, une personne est décédée des suites de la rage. La victime, un Américain, avait toutefois contracté la maladie hors de Suisse. Selon l'hebdomadaire zurichois NZZ am Sonntag, l'homme a certainement été mordu aux Etats-Unis par une chauve-souris. Il est tombé malade en Irak et a été hospitalisé à Dubaï. Deux jours avant sa mort, il a été transféré en Suisse pour être soigné, mais était déjà dans le coma. La rage a officiellement été éradiquée de Suisse en 1998. Depuis la seconde guerre mondiale, trois autres personnes sont mortes dans le pays des suites de cette maladie, toutes en 1977. Les causes de transmission La transmission de la rage à l'homme se fait par la salive d'un animal infecté (enragé). La grande majorité des cas par un chien enragé par morsure ou même par léchage d'une plaie humaine. Il faut savoir que les chauves-souris peuvent être porteuses du virus mais sans en être elles-mêmes infectées. On parle de simple réservoir du virus. La transmission à l'homme étant autant dangereuse qu'un chien enragé. Les animaux pouvant être porteur de la rage - Animaux domestiques : chien, chat, bétail, furet, cheval, chèvre, lapin,... - Animaux sauvages : renard, chauve-souris, loup, castor, marmotte, chien sauvage,... En fait tous les mammifères peuvent être porteurs du virus de la rage. D'autres formes plus rares de transmission chez l'homme peuvent se faire aussi à travers le placenta, l'allaitement, les voies respiratoires ou la cornée. Personnes à risque Les principales personnes à risque sont celles en contact avec les animaux comme les vétérinaires ou les garde-forestiers. Les habitants et les personnes travaillant dans des zones à risque de la rage (certaines régions d'Asie, d'Afrique, etc) doivent aussi être particulièrement prudentes, la vaccination antirabique est fortement recommandée. La rage est présente sur tous les continents, sauf l'Antarctique. Deux continents, l'Afrique et l'Asie, restent toutefois très touchés et représentent plus de 95% des décès de la rage. Si vous voyagez dans des régions à risque, demandez conseil à un médecin spécialisé dans la médecine des voyages et faites-vous vacciner. Les symptômes Période d'incubation : la rage apparaît après la période d'incubation, soit le temps entre l'infection et les premières manifestations de la maladie. Ce temps d'incubation varie d'une semaine à plus d'un an mais est en général de 1 à 3 mois. Le virus de la rage est neurotrope : cela signifie qu'il modifie le système nerveux et se fixe sur ce dernier. La conséquence finale est l'apparition d'une méningoencéphalite irréversible, maladie fatale. La maladie commence souvent par des douleurs au niveau de la plaie (morsure), où a eu lieu l'infection. D'autres symptômes de la rage apparaissant souvent au début sont : - spasmes musculaires - hydrophobie (peur de l'eau, le patient ne veut pas boire) - aérophobie (peur des mouvements de l'air) - fièvre (souvent très élevée) - courbatures - forte salivation Les personnes contaminées succombent ensuite d'hémorragie cérébrale (à cause de la méningoencéphalite) mais aussi de crise cardiaque ou de paralysie musculaire généralisée. Une phase de coma précéde souvent la mort. Diagnostic de la rage Le diagnostic de la rage se fait par l'anamnèse (historique de la maladie), dans lequel le médecin vérifie par exemple s'il y a eu morsure d'un animal à risque et si ce dernier pourrait être porteur de la rage. Les examens physiques sont basés sur divers symptômes du patient, y compris les troubles neurologiques, sensoriels ou musculaires. Les tests de laboratoire sont également utilisés pour l'identification du virus ou ses antigènes dans la salive, en général par immunofluorescence. On peut prélever aussi du tissu de l'encéphale chez l'animal ou chez l'homme (en post-mortem). Les complications La rage est une maladie très agressive avec une fin mortelle dans la plupart des cas. La progression de la maladie est très douloureuse pour le patient, ce dernier tombe ensuite dans le coma avec pour conséquence la mort dans presque 100% des cas Le traitement Il n'existe aucun traitement unanimement reconnu par le corps médical pour soigner la rage (une fois déclarée). Les mesures adoptées pour lutter contre la rage sont la prévention et la vaccination (y compris en post-exposition) de la population humaine ainsi que des animaux. Vaccination Il existe un vaccin contre la rage, appelé vaccin antirabique. Ce vaccin a été découvert par Pasteur en 1885. Le vaccin est obtenu sur culture cellulaires, une technique très sûre pour la mise au point de vaccins (pas de complications nerveuses après son administration). Le vaccin peut être utilisé en prévention (on parle aussi de prophylaxie), c'est-à-dire avant l'exposition possible au virus de la rage. Ce vaccin est recommandé chez des personnes à risque : vétérinaires, gardes-forestiers, agriculteurs, voyageurs dans des zones à risque, etc. Le vaccin contre la rage est administré par le médecin en général en 2 doses (avec 1 mois d'intervalle), puis 2 rappels 1 et 3 ans après. Le vaccin antirabique peut également être utilisé chez l'homme ou l'animal après l'exposition au virus, par exemple chez l'homme en cas de suspicion de rage suite à une morsure. Le schéma de vaccination, nombre de doses et intervalle, sera effectué par un médecin compétent. Il varie de cas en cas. Le médecin peut également effectuer une immunisation passive (sérum). La solution doit être appliquée sur le site de l'inoculation du virus, c'est-à-dire au niveau de la lésion (exemple morsure), de sorte que les anticorps peuvent inactiver le virus. Les médicaments administrés après l'apparition des symptômes de la rage permettent de soulager la souffrance des patients. Protocole de Milwaukee (traitement expérimental de la rage) Le protocole de Milwaukee est un traitement expérimental contre la rage qui consiste à placer le patient dans un coma artificiel, administrer des médicaments antiviraux et reconstituer les enzymes. Selon ce protocole et d'autres processus de traitement, une jeune Américaine a réussi a être traitée mais malheureusement la reproduction de cette thérapie chez d'autres patients n'a pas permis de les sauver. Au Brésil, en 2008, chez un patient de sexe masculin de 15 ans, le protocole de Milwaukee a été un succès, ce qui a été le premier cas de guérison de la maladie au Brésil. Cependant, le monde de la société médicale traite de la validité de ce protocole. Quelques conseils pratiques - En cas de contact avec un animal suspect (morsure par exemple) lavez immédiatement la plaie avec de l'eau et du savon puis désinfectez avec de l'alcool ou de l'iode. - Dans la mesure du possible et toujours après en avoir discuté avec votre médecin, arrêtez l'utilisation concomitante de corticostéroïdes, antipaludiques ou immunosuppresseurs en cas de rage ou de suspicion de rage - Faites-vous vacciner contre la rage si vous appartenez à un groupe à risque - Rendez-vous le plus rapidement possible chez un médecin si vous avez été en contact avec un animal suspect (morsure, etc). - Essayez d'obtenir le maximum d'informations sur la transmission éventuelle de la maladie. Essayez de savoir quelle espèce d'animal vous a mordu, s'il était domestique ou sauvage. - Il est conseillé, si possible, que l'animal vous ayant mordu puisse être capturé sans lui causer de blessures, il sera ensuite plus facile de bien l'examiner (recherche du virus de la rage, etc). Evitez donc de tuer l'animal avec des blessures à la tête, car cela pourrait nuire à l'identification éventuelle de la rage chez l'animal.