Une personne est morte de la rage dans le Maryland (est des Etats-Unis) plus d'un an après avoir été infectée par un organe transplanté, ont indiqué vendredi les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Trois autres patients ayant reçu des organes du même donneur ont été vaccinés contre la rage et font l'objet d'examens médicaux, ont précisé les CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Les CDC ont procédé à des analyses de prélèvements de l'organe, ainsi que de tissus du donneur, et confirmé la transmission du virus de la rage, par des ratons laveurs ou d'autres animaux sauvages. La période d'incubation de plus d'un an est nettement plus longue que la normale, qui va de un à trois mois, mais il y a toutefois eu des antécédents. Le donneur d'organe avait été admis dans un hôpital en Floride (sud-est) en 2011 et était décédé peu après. Plusieurs de ses organes, dont les reins, le cœur et le foie, avaient été prélevés et envoyés pour des greffes dans plusieurs Etats, dont le Maryland. Au moment du décès du donneur, la rage n'avait pas été suspectée comme étant la cause et un test de dépistage n'avait pas été fait. Les autorités sanitaires enquêtent pour déterminer comment cette personne a été infectée. Aux Etats-Unis, seul un autre cas de décès de la rage provoqué par ce type de pathogène avait été enregistré jusqu'alors. On enregistre de un à trois cas de rage par an parmi les humains aux Etats-Unis, un virus transmis surtout par les chauves-souris, les ratons laveurs et les renards atteints de la rage. Le vaccin antirabique permet de se protéger contre la rage, une maladie mortelle, le plus souvent transmise par la morsure, la griffure ou le léchage d'une peau abîmée par un animal infecté. Le virus infecte le système nerveux central et provoque une encéphalite souvent fatale quelques jours après les premiers symptômes de la maladie. Si la rage reste rare chez les humains dans les pays industrialisés, elle reste répandue dans le monde faisant chaque année des dizaines de milliers de morts.