Un millier d'Egyptiens se sont rassemblés mardi au Caire sur la place Tahrir pour commémorer la mort de 42 manifestants tués par la police dans une rue voisine, il y a deux ans, et appeler le gouvernement mis en place par l'armée à adopter des réformes. Un millier d'Egyptiens se sont rassemblés mardi au Caire sur la place Tahrir pour commémorer la mort de 42 manifestants tués par la police dans une rue voisine, il y a deux ans, et appeler le gouvernement mis en place par l'armée à adopter des réformes. Des partisans du général Abdel Fattah al Sissi, le chef d'état-major de l'armée égyptienne, qui a renversé en juillet le président islamiste Mohamed Morsi, ont également convergé vers Tahrir mais ils en ont été chassés par les jeunes activistes à l'origine du soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak. Des accrochages ont été signalés place Tahrir, mais aussi dans d'autres quartiers du Caire et à Alexandrie, rapporte la presse locale. Selon le journal Al Ahram, les violences ont fait au moins 12 blessés. L'armée et la police, honnie pour ses abus à l'époque de Moubarak, sont encensées par la presse et une grande partie de l'opinion publique depuis la destitution de Mohamed Morsi, dont la mise à l'écart a provoqué de nombreuses violences dans le pays. D'abord satisfaits de la chute du président issu des Frères musulmans, qu'ils accusaient de dérive autoritaire, les révolutionnaires des premiers jours ne cachent plus leur malaise face au retour en grâce d'un appareil répressif qui a tué un millier d'entre eux en 2011 et après. Ils dénoncent en particulier la persistance d'un climat d'impunité pour les forces de sécurité. Rassemblés sous une bannière sur laquelle figuraient les visages de ceux qui ont, selon eux, "trahi" la révolution - fidèles de Moubarak, généraux au pouvoir et Frères musulmans quand eux-mêmes l'ont été - les Egyptiens rassemblés sur Tahrir entendaient rappeler aux autorités les objectifs du soulèvement de 2011, restés lettre morte depuis bientôt trois ans. Les protestataires entendaient aussi dénoncer la tentative de "récupération" de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort de 42 d'entre eux, abattus par la police en novembre 2011 alors qu'ils manifestaient contre le Conseil suprême des forces armées au pouvoir. Les autorités ont fait ériger ces derniers jours sur la place Tahrir un mémorial à la gloire de ces martyrs tombés dans la rue Mohamed Mahmoud voisine, que les révolutionnaires ont recouvert lundi soir de peinture et de graffitis anti-police et anti-armée. Des partisans du général Abdel Fattah al Sissi, le chef d'état-major de l'armée égyptienne, qui a renversé en juillet le président islamiste Mohamed Morsi, ont également convergé vers Tahrir mais ils en ont été chassés par les jeunes activistes à l'origine du soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak. Des accrochages ont été signalés place Tahrir, mais aussi dans d'autres quartiers du Caire et à Alexandrie, rapporte la presse locale. Selon le journal Al Ahram, les violences ont fait au moins 12 blessés. L'armée et la police, honnie pour ses abus à l'époque de Moubarak, sont encensées par la presse et une grande partie de l'opinion publique depuis la destitution de Mohamed Morsi, dont la mise à l'écart a provoqué de nombreuses violences dans le pays. D'abord satisfaits de la chute du président issu des Frères musulmans, qu'ils accusaient de dérive autoritaire, les révolutionnaires des premiers jours ne cachent plus leur malaise face au retour en grâce d'un appareil répressif qui a tué un millier d'entre eux en 2011 et après. Ils dénoncent en particulier la persistance d'un climat d'impunité pour les forces de sécurité. Rassemblés sous une bannière sur laquelle figuraient les visages de ceux qui ont, selon eux, "trahi" la révolution - fidèles de Moubarak, généraux au pouvoir et Frères musulmans quand eux-mêmes l'ont été - les Egyptiens rassemblés sur Tahrir entendaient rappeler aux autorités les objectifs du soulèvement de 2011, restés lettre morte depuis bientôt trois ans. Les protestataires entendaient aussi dénoncer la tentative de "récupération" de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort de 42 d'entre eux, abattus par la police en novembre 2011 alors qu'ils manifestaient contre le Conseil suprême des forces armées au pouvoir. Les autorités ont fait ériger ces derniers jours sur la place Tahrir un mémorial à la gloire de ces martyrs tombés dans la rue Mohamed Mahmoud voisine, que les révolutionnaires ont recouvert lundi soir de peinture et de graffitis anti-police et anti-armée.