Les progrès réalisés en matière d'anesthésie ont permis d'assurer un maximum de sécurité pour les patients au bloc opératoire. Les recherches actuelles s'intéressent désormais aux conséquences désagréables de l'anesthésie et visent essentiellement à l'amélioration de la qualité dans ce domaine. Les progrès réalisés en matière d'anesthésie ont permis d'assurer un maximum de sécurité pour les patients au bloc opératoire. Les recherches actuelles s'intéressent désormais aux conséquences désagréables de l'anesthésie et visent essentiellement à l'amélioration de la qualité dans ce domaine. Ainsi, l'élimination plus rapide des produits utilisés permet aux patients de limiter leur séjour à l'hôpital, voire de bénéficier d'anesthésies en ambulatoire. Pourtant, un grand nombre de patients se plaignent encore d'une mauvaise qualité de sommeil, de troubles de l'attention, d'épisodes de somnolence et d'une fatigue inexpliquée les jours suivant une anesthésie générale. Des symptômes qui surviennent même lorsque l'anesthésie est de courte durée. Après quelques études expérimentales pilotes menées chez le rat les premiers résultats ont confirmé une perturbation des rythmes circadiens après une anesthésie de courte durée (30 minutes) chez le rat. Ce qui a permis à l'équipe d'obtenir en 2004 un financement de l'European society of anesthesiologists afin de comprendre si l'anesthésie a un effet direct en soi sur l'horloge interne cérébrale ? Pour cela, les chercheurs ont mis en commun leurs compétences en modélisation animale des problématiques cliniques de l'anesthésie et en chronobiologie. Les résultats parus dans Neuropsychopharmacology, montrent pour la première fois un effet direct sur le rythme circadien d'une anesthésie générale par le propofol. Cet anesthésique, utilisé en pratique courante chez les patients, induit une perturbation du rythme circadien chez le rat en décalant son horloge interne cérébrale. Une perturbation qui équivaut chez l'homme à un effet de type « jet-lag », par exemple décalage horaire engendré par un vol Paris-New-York. Les rythmes circadiens, régulateurs de l'alternance veille-sommeil Les rythmes biologiques sont un principe de régulation fondamentale de l'activité chez les mammifères. Ils sont dits circadiens (du latin circa dies ; environ un jour) si leur période s'étend sur une durée d'environ 24 heures. Les rythmes circadiens sont sous le contrôle d'une horloge interne, structure située dans le cerveau (hypothalamus) qui intègre des stimuli environnementaux (comme la lumière) et qui agit sur les autres systèmes cérébraux et endocriniens (comme la sécrétion journalière de cortisol et de mélatonine par exemple). L'horloge interne régule ainsi le rythme circadien activitérepos/ veille-sommeil, facteur de bonne organisation temporelle. Un sujet en bonne santé voit une synchronisation de ses rythmes biologiques au temps local. Chez l'homme, toute perturbation de la rythmicité circadienne (désynchronisation) s'accompagne d'un ensemble de symptômes tels que troubles du sommeil, de l'humeur, fatigue, somnolence diurne et troubles de l'appétit. Les facteurs de désynchronisation peuvent être externes (par exemple, décalage horaire du fait d'un voyage trans-atlantique, travail posté) ou internes (vieillissement, maladie cancéreuse). Toute substance ayant un effet sur le système nerveux central est susceptible d'avoir un effet sur l'horloge interne cérébrale. Ainsi, l'élimination plus rapide des produits utilisés permet aux patients de limiter leur séjour à l'hôpital, voire de bénéficier d'anesthésies en ambulatoire. Pourtant, un grand nombre de patients se plaignent encore d'une mauvaise qualité de sommeil, de troubles de l'attention, d'épisodes de somnolence et d'une fatigue inexpliquée les jours suivant une anesthésie générale. Des symptômes qui surviennent même lorsque l'anesthésie est de courte durée. Après quelques études expérimentales pilotes menées chez le rat les premiers résultats ont confirmé une perturbation des rythmes circadiens après une anesthésie de courte durée (30 minutes) chez le rat. Ce qui a permis à l'équipe d'obtenir en 2004 un financement de l'European society of anesthesiologists afin de comprendre si l'anesthésie a un effet direct en soi sur l'horloge interne cérébrale ? Pour cela, les chercheurs ont mis en commun leurs compétences en modélisation animale des problématiques cliniques de l'anesthésie et en chronobiologie. Les résultats parus dans Neuropsychopharmacology, montrent pour la première fois un effet direct sur le rythme circadien d'une anesthésie générale par le propofol. Cet anesthésique, utilisé en pratique courante chez les patients, induit une perturbation du rythme circadien chez le rat en décalant son horloge interne cérébrale. Une perturbation qui équivaut chez l'homme à un effet de type « jet-lag », par exemple décalage horaire engendré par un vol Paris-New-York. Les rythmes circadiens, régulateurs de l'alternance veille-sommeil Les rythmes biologiques sont un principe de régulation fondamentale de l'activité chez les mammifères. Ils sont dits circadiens (du latin circa dies ; environ un jour) si leur période s'étend sur une durée d'environ 24 heures. Les rythmes circadiens sont sous le contrôle d'une horloge interne, structure située dans le cerveau (hypothalamus) qui intègre des stimuli environnementaux (comme la lumière) et qui agit sur les autres systèmes cérébraux et endocriniens (comme la sécrétion journalière de cortisol et de mélatonine par exemple). L'horloge interne régule ainsi le rythme circadien activitérepos/ veille-sommeil, facteur de bonne organisation temporelle. Un sujet en bonne santé voit une synchronisation de ses rythmes biologiques au temps local. Chez l'homme, toute perturbation de la rythmicité circadienne (désynchronisation) s'accompagne d'un ensemble de symptômes tels que troubles du sommeil, de l'humeur, fatigue, somnolence diurne et troubles de l'appétit. Les facteurs de désynchronisation peuvent être externes (par exemple, décalage horaire du fait d'un voyage trans-atlantique, travail posté) ou internes (vieillissement, maladie cancéreuse). Toute substance ayant un effet sur le système nerveux central est susceptible d'avoir un effet sur l'horloge interne cérébrale.