Du 12 juin au 13 juillet 2014, le Brésil accueillera la vingtième Coupe du monde de football. Environ 500.000 supporters sont attendus. Mais attention, les épidémies de dengue pourraient encore être assez importantes dans trois des villes hôtes. Du 12 juin au 13 juillet 2014, le Brésil accueillera la vingtième Coupe du monde de football. Environ 500.000 supporters sont attendus. Mais attention, les épidémies de dengue pourraient encore être assez importantes dans trois des villes hôtes. Cela n'est pas sans inquiéter Simon Hay, spécialiste des maladies infectieuses à l'université d'Oxford. Car le plus grand pays d'Amérique du Sud lutte chaque année contre une épidémie de dengue, une maladie virale transmise par un moustique du genre Aede, parfois sévère (et même mortelle), contre laquelle il n'existe aucun traitement ni vaccin pleinement efficace. Avec ses collègues, il s'est intéressé aux risques auxquels pourraient faire face les voyageurs. Les résultats, publiés dans Nature, suggèrent que trois des villes hôtes auront probablement tout juste passé le pic épidémique, et que l'incidence pourrait encore être élevée au moment de la compétition. Supporters, ne devenez pas "dengue" du football Les chercheurs ont examiné les cartes de la distribution de la dengue au Brésil et les variations saisonnières constatées. Ils ont ainsi établi une moyenne du nombre de cas mois par mois dans les régions stratégiques. Si pour l'essentiel des villes, le gros de l'épidémie sera passé au moment du coup d'envoi de la Coupe du monde de football, Fortaleza, Natal et Salvador, situées dans la partie nord-est du pays, ne seront peut-être pas loin de leur pic épidémique. Il faut encore attendre le 6 décembre et le tirage au sort pour savoir quelles équipes seront concernées, mais on sait qu'environ la moitié d'entre elles seront amenées à transiter dans l'un de ces trois territoires. La dengue, c'est un peu comme la météo : on ne peut la prévoir des mois à l'avance. Les auteurs invitent juste les organisateurs à communiquer sur le sujet et aux autorités sanitaires à prendre les mesures nécessaires, de manière à ce que les supporters et les joueurs puissent se préserver. Les villes concernées peuvent par exemple disperser les moustiques à l'aide d'aérosols et d'insecticides, ou bien détruire un maximum de réservoirs d'eau stagnante, dans lesquels se développent les larves, de manière à limiter le nombre d'insectes. Prendre les précautions qui s'imposent À l'échelle individuelle, il est conseillé de vivre dans des pièces fermées et climatisées, de se couvrir les bras et les jambes dans les périodes où les moustiques sont les plus actifs (tôt le matin et tard dans l'après-midi), recourir aux insecticides et se badigeonner de répulsif. Il est clair qu'un joueur tombant malade n'entrera pas sur le terrain, tant la fièvre est forte et tout mouvement douloureux. La seule chose à faire est de rester allongé et d'attendre que le mal passe. Les chercheurs craignent aussi pour la population locale. Ils envisagent qu'un nouveau variant viral puisse être importé (bien malgré eux) par des supporters, ce qui pourrait déboucher sur une nouvelle épidémie, les habitants n'étant pas immunisés. Dans le texte, Simon Hay précise qu'il ne veut dissuader personne de venir. Il invite juste chacun à prendre les précautions qui s'imposent. Il y voit là l'occasion de tester les nouveaux systèmes d'informations sanitaires. Non sans l'humour qui caractérise les Britanniques, le scientifique conclut son article sérieux par un post-scriptum, profitant de l'occasion pour encourager son pays, l'Angleterre. Car les scientifiques aussi peuvent être des supporters. Cela n'est pas sans inquiéter Simon Hay, spécialiste des maladies infectieuses à l'université d'Oxford. Car le plus grand pays d'Amérique du Sud lutte chaque année contre une épidémie de dengue, une maladie virale transmise par un moustique du genre Aede, parfois sévère (et même mortelle), contre laquelle il n'existe aucun traitement ni vaccin pleinement efficace. Avec ses collègues, il s'est intéressé aux risques auxquels pourraient faire face les voyageurs. Les résultats, publiés dans Nature, suggèrent que trois des villes hôtes auront probablement tout juste passé le pic épidémique, et que l'incidence pourrait encore être élevée au moment de la compétition. Supporters, ne devenez pas "dengue" du football Les chercheurs ont examiné les cartes de la distribution de la dengue au Brésil et les variations saisonnières constatées. Ils ont ainsi établi une moyenne du nombre de cas mois par mois dans les régions stratégiques. Si pour l'essentiel des villes, le gros de l'épidémie sera passé au moment du coup d'envoi de la Coupe du monde de football, Fortaleza, Natal et Salvador, situées dans la partie nord-est du pays, ne seront peut-être pas loin de leur pic épidémique. Il faut encore attendre le 6 décembre et le tirage au sort pour savoir quelles équipes seront concernées, mais on sait qu'environ la moitié d'entre elles seront amenées à transiter dans l'un de ces trois territoires. La dengue, c'est un peu comme la météo : on ne peut la prévoir des mois à l'avance. Les auteurs invitent juste les organisateurs à communiquer sur le sujet et aux autorités sanitaires à prendre les mesures nécessaires, de manière à ce que les supporters et les joueurs puissent se préserver. Les villes concernées peuvent par exemple disperser les moustiques à l'aide d'aérosols et d'insecticides, ou bien détruire un maximum de réservoirs d'eau stagnante, dans lesquels se développent les larves, de manière à limiter le nombre d'insectes. Prendre les précautions qui s'imposent À l'échelle individuelle, il est conseillé de vivre dans des pièces fermées et climatisées, de se couvrir les bras et les jambes dans les périodes où les moustiques sont les plus actifs (tôt le matin et tard dans l'après-midi), recourir aux insecticides et se badigeonner de répulsif. Il est clair qu'un joueur tombant malade n'entrera pas sur le terrain, tant la fièvre est forte et tout mouvement douloureux. La seule chose à faire est de rester allongé et d'attendre que le mal passe. Les chercheurs craignent aussi pour la population locale. Ils envisagent qu'un nouveau variant viral puisse être importé (bien malgré eux) par des supporters, ce qui pourrait déboucher sur une nouvelle épidémie, les habitants n'étant pas immunisés. Dans le texte, Simon Hay précise qu'il ne veut dissuader personne de venir. Il invite juste chacun à prendre les précautions qui s'imposent. Il y voit là l'occasion de tester les nouveaux systèmes d'informations sanitaires. Non sans l'humour qui caractérise les Britanniques, le scientifique conclut son article sérieux par un post-scriptum, profitant de l'occasion pour encourager son pays, l'Angleterre. Car les scientifiques aussi peuvent être des supporters.