Un programme varié est concocté depuis vendredi et ce, jusqu'à aujourd'hui, soit trois jours durant, à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, en hommage à Mohand Ou Yahia, dit Mohya, illustrant le parcours tant artistique qu'humain de cette grande figure. Un programme varié est concocté depuis vendredi et ce, jusqu'à aujourd'hui, soit trois jours durant, à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, en hommage à Mohand Ou Yahia, dit Mohya, illustrant le parcours tant artistique qu'humain de cette grande figure. Homme de scène, s'imprégnant aussi de poésie, Mohya aura donné une bonne partie de sa vie à l'écriture. Ecrivain, poète et traducteur, il fait partie de ces artistes emblématiques qui génèrent la fierté de toute la région et dont l'œuvre, diversifiée et d'un genre original, ne cesse d'être la convoitise de plusieurs professionnels et amateurs du domaine culturel. Les œuvres de Mohya, en bonne partie, sont présentes à l'occasion de cet événement afin de témoigner du rôle joué par l'auteur-artiste dans le développement et la reconnaissance de la culture berbère. L'ouverture officielle de la manifestation a été marquée par des témoignage autour de l'œuvre, mais aussi de la vie de Mohya. S'en est suivi par des des conférences-débats, auxquelles Mohya a consacré une bonne partie de sa vie. Ainsi, un ensemble de représentations théâtrales de différentes troupes sont venues de divers horizons marquer cet événement au niveau de la grande salle de la Maison de la culture. Par ailleurs, une gerbe de fleurs a été déposée par les initiateurs de la manifestation sur la tombe du défunt artiste, disparu en décembre 2004, dans son village natal Aït Arbah, dans la commune d'Iboudrarène. En parallèle, une exposition retraçant le parcours artistique de Mohya a été mise en place au niveau du hall de la Maison de la culture avec des étalages d'articles, de photos, mais aussi d'interviews de l'artiste. De son vrai nom Mohia Abdellah, il est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Sa famille est originaire d'Ath Rbah, dans la célèbre tribu des At Wasif. Son père, tailleur de profession, s'est installé avec sa famille à Azzugan, avant de déménager à Tizi-Ouzou. Le jeune Mohya, brillant élève au lycée Amirouche à Tizi-Ouzou, décroche son bac en 1968. Il rejoint l'université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. C'est là qu'il investit le milieu du militantisme identitaire en suivant les cours de tamazight dispensés par l'écrivain Mouloud Mammeri à la Faculté centrale d'Alger. Dans sa chambre d'étudiant, entre ses études logarithmiques et sa passion de la littérature universelle, il écrit ses plus beaux textes contestataires, qui seront interprétés par les grands noms de la chanson amazighe, à l'instar d'Idir, Slimane Azem, Ferhat Imazighen Imoula et du groupe Djurdjura. Après avoir obtenu sa licence de maths. sup. en 1972, il participe à un concours qui lui permet de s'inscrire à l'Ecole d'ingénieurs en hydraulique en France. De Strasbourg, il rejoint Paris où il intègre le Groupe d'études amazighes créé à l'Université Paris VIII. Il sera, un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d'études amazighes (BEA) puis Tisuraf. Mohya est surtout connu pour les adaptations et traduction en tamazight d'un grand nombre de poésies et textes de chansons, de contes et nouvelles tirés, notamment, des œuvres de Brecht, Prévert, Clément, Potier, Vian et Béranger. Il est aussi connu dans le milieu du quatrième art pour ses brillantes traductions en langue amazighe d'une vingtaine de pièces, dont En attendant Godot de Beckett, L'exception et la règle de Brecht, La jarre de Pirandello et Le tartuffe de Molière. Après une vie riche et prolixe en œuvres littéraires, Mohya est décédé suite à une tumeur au cerveau à l'âge de 55 ans à la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris, loin des montagnes de sa Kabylie natale à laquelle il était viscéralement attaché. Dans une interview qu'il avait accordée à la revue Tafsut en 1985, Mohya avait déclaré : "Dans le contexte de l'Algérie d'aujourd'hui, on constate, premièrement, qu'en dépit de toutes les vicissitudes de l'histoire, la sensibilité à la langue maternelle est peut-être plus vive qu'elle ne l'a jamais été ; deuxièmement, que, pour la majorité des Algériens, la langue maternelle est toujours, quoi qu'on dise, la langue la mieux maîtrisée. Par conséquent, la réponse qui serait apportée à ce défi est pour elle, pourrait-on dire, une question de vie ou de mort." A signaler que cette initiative entre dans le cadre des activités de la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec le Comité des activités culturelles et artistiques et le Théâtre Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou. Homme de scène, s'imprégnant aussi de poésie, Mohya aura donné une bonne partie de sa vie à l'écriture. Ecrivain, poète et traducteur, il fait partie de ces artistes emblématiques qui génèrent la fierté de toute la région et dont l'œuvre, diversifiée et d'un genre original, ne cesse d'être la convoitise de plusieurs professionnels et amateurs du domaine culturel. Les œuvres de Mohya, en bonne partie, sont présentes à l'occasion de cet événement afin de témoigner du rôle joué par l'auteur-artiste dans le développement et la reconnaissance de la culture berbère. L'ouverture officielle de la manifestation a été marquée par des témoignage autour de l'œuvre, mais aussi de la vie de Mohya. S'en est suivi par des des conférences-débats, auxquelles Mohya a consacré une bonne partie de sa vie. Ainsi, un ensemble de représentations théâtrales de différentes troupes sont venues de divers horizons marquer cet événement au niveau de la grande salle de la Maison de la culture. Par ailleurs, une gerbe de fleurs a été déposée par les initiateurs de la manifestation sur la tombe du défunt artiste, disparu en décembre 2004, dans son village natal Aït Arbah, dans la commune d'Iboudrarène. En parallèle, une exposition retraçant le parcours artistique de Mohya a été mise en place au niveau du hall de la Maison de la culture avec des étalages d'articles, de photos, mais aussi d'interviews de l'artiste. De son vrai nom Mohia Abdellah, il est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Sa famille est originaire d'Ath Rbah, dans la célèbre tribu des At Wasif. Son père, tailleur de profession, s'est installé avec sa famille à Azzugan, avant de déménager à Tizi-Ouzou. Le jeune Mohya, brillant élève au lycée Amirouche à Tizi-Ouzou, décroche son bac en 1968. Il rejoint l'université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. C'est là qu'il investit le milieu du militantisme identitaire en suivant les cours de tamazight dispensés par l'écrivain Mouloud Mammeri à la Faculté centrale d'Alger. Dans sa chambre d'étudiant, entre ses études logarithmiques et sa passion de la littérature universelle, il écrit ses plus beaux textes contestataires, qui seront interprétés par les grands noms de la chanson amazighe, à l'instar d'Idir, Slimane Azem, Ferhat Imazighen Imoula et du groupe Djurdjura. Après avoir obtenu sa licence de maths. sup. en 1972, il participe à un concours qui lui permet de s'inscrire à l'Ecole d'ingénieurs en hydraulique en France. De Strasbourg, il rejoint Paris où il intègre le Groupe d'études amazighes créé à l'Université Paris VIII. Il sera, un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d'études amazighes (BEA) puis Tisuraf. Mohya est surtout connu pour les adaptations et traduction en tamazight d'un grand nombre de poésies et textes de chansons, de contes et nouvelles tirés, notamment, des œuvres de Brecht, Prévert, Clément, Potier, Vian et Béranger. Il est aussi connu dans le milieu du quatrième art pour ses brillantes traductions en langue amazighe d'une vingtaine de pièces, dont En attendant Godot de Beckett, L'exception et la règle de Brecht, La jarre de Pirandello et Le tartuffe de Molière. Après une vie riche et prolixe en œuvres littéraires, Mohya est décédé suite à une tumeur au cerveau à l'âge de 55 ans à la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris, loin des montagnes de sa Kabylie natale à laquelle il était viscéralement attaché. Dans une interview qu'il avait accordée à la revue Tafsut en 1985, Mohya avait déclaré : "Dans le contexte de l'Algérie d'aujourd'hui, on constate, premièrement, qu'en dépit de toutes les vicissitudes de l'histoire, la sensibilité à la langue maternelle est peut-être plus vive qu'elle ne l'a jamais été ; deuxièmement, que, pour la majorité des Algériens, la langue maternelle est toujours, quoi qu'on dise, la langue la mieux maîtrisée. Par conséquent, la réponse qui serait apportée à ce défi est pour elle, pourrait-on dire, une question de vie ou de mort." A signaler que cette initiative entre dans le cadre des activités de la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec le Comité des activités culturelles et artistiques et le Théâtre Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou.