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Anniversaire de la disparition de Mohia
Commémoration
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 12 - 2011

L'anniversaire de la disparition de l'adaptateur de théâtre Mohia, plus connu sous le surnom de Mohand Ouyahia est commémoré à Tizi-Ouzou ces jours-ci, à l'initiative de la direction de la culture de la wilaya. C'est dans l'après- midi de la journée de lundi dernier qu'a eu lieu la cérémonie d'ouverture de ces activités culturelles au niveau du petit théâtre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri.
La salle était archicomble. Trois militants de la cause berbère étaient présents à la tribune afin d'apporter leurs témoignages sur la vie, l'œuvre et l'apport de Mohia à la culture amazighe. Mohand Loukad, auteur et traducteur est longuement revenu sur la personne de Mohia et sur ce que ce dernier a légué à la culture algérienne. Pour sa part, Saïd Chemakh, docteur d'Etat en linguistique berbère, s'est attelé à aborder son œuvre. Saïd Chemakh, universitaire enseignant au département de tamazight à l'université de Tizi-Ouzou, a brossé un tableau et a revisité l'œuvre de Mohia. De son vrai nom Mohia Abdellah, Mohia est un écrivain, poète
et traducteur de langue berbère (kabyle). Mohia Abdellah (ou Mohia, Mohand u Yehya) est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Sa famille est originaire d'Ath-Rbah (commune d'Iboudraren) dans la célèbre tribu des Ath Ouacif, mais son père, tailleur de profession, s'est installé depuis des années à Azazga. Mohya a passé une partie de son enfance dans cette région avant que sa famille ne déménage à Tizi-Ouzou. Interne au lycée Amirouche à Tizi-Ouzou, le jeune Mohia était un brillant élève, il décroche son baccalauréat en 1968 et rejoint l'université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. Il obtient sa licence en 1972 et participe à un concours qu'il obtient.
Il est alors autorisé à s'inscrire à l'Ecole d'ingénieurs en hydraulique en France. En 1973, il part en France, plus précisément à Strasbourg, mais au cours de la même année il rejoint Paris. Il intègre le Groupe d'Etudes berbères créé à l'université Paris VIII (Vincennes). Il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d'études berbères (BEB) puis Tisuraf. En parallèle, il travaillait comme veilleur de nuit dans un hôtel du 7e arrondissement. Il a animé une troupe Asalu à partir de 1983. C'est autour de cette dernière qu'un atelier de traduction-adaptation s'est constitué. Pendant de nombreuses années, il tenait un commerce d'alimentation générale à Paris. Il a par ailleurs enseigné le berbère à l'ACB (Association culturelle berbère). Il a publié des poèmes, des nouvelles ainsi que de nombreuses traductions vers le kabyle, de pièces de théâtres (plus d'une vingtaine), nouvelles, poésies, a souligné Saïd Chemakh. Ce dernier a insisté sur le fait que l'œuvre de Mohia est diverse et s'inscrit dans trois domaines différents : d'abord, l'œuvre littéraire proprement dite constituée de poèmes, de nouvelles et autres textes littéraires, créations propres de l'auteur. Mohia a écrit en 1970 : Ayen byiy(ce que je voulais /Mon amour), Tahya Barzidan (vive le président !), etc, Tamachahut n Iqannan (histoire des nains), Tamachahut n yeYyel (histoire des ânes), Asmi nxedem, Izlen, etc. Mohia a également recueilli une œuvre littéraire populaire dans un ouvrage intitulé : Akken qqaren medden. Mohia est auteur d'œuvres traduites et adaptées vers le kabyle à partir du français et faisant partie de patrimoines littéraires (et/ou artistiques) étrangers, notamment dans les genres théâtre et poésie, a rappelé Said Chemakh. Mohia est décédé le 7 décembre 2004 à Paris. Il est enterré dans son village d'origine, Aït Eurbah, près de Tassaft en Haute Kabylie.
L'anniversaire de la disparition de l'adaptateur de théâtre Mohia, plus connu sous le surnom de Mohand Ouyahia est commémoré à Tizi-Ouzou ces jours-ci, à l'initiative de la direction de la culture de la wilaya. C'est dans l'après- midi de la journée de lundi dernier qu'a eu lieu la cérémonie d'ouverture de ces activités culturelles au niveau du petit théâtre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri.
La salle était archicomble. Trois militants de la cause berbère étaient présents à la tribune afin d'apporter leurs témoignages sur la vie, l'œuvre et l'apport de Mohia à la culture amazighe. Mohand Loukad, auteur et traducteur est longuement revenu sur la personne de Mohia et sur ce que ce dernier a légué à la culture algérienne. Pour sa part, Saïd Chemakh, docteur d'Etat en linguistique berbère, s'est attelé à aborder son œuvre. Saïd Chemakh, universitaire enseignant au département de tamazight à l'université de Tizi-Ouzou, a brossé un tableau et a revisité l'œuvre de Mohia. De son vrai nom Mohia Abdellah, Mohia est un écrivain, poète
et traducteur de langue berbère (kabyle). Mohia Abdellah (ou Mohia, Mohand u Yehya) est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Sa famille est originaire d'Ath-Rbah (commune d'Iboudraren) dans la célèbre tribu des Ath Ouacif, mais son père, tailleur de profession, s'est installé depuis des années à Azazga. Mohya a passé une partie de son enfance dans cette région avant que sa famille ne déménage à Tizi-Ouzou. Interne au lycée Amirouche à Tizi-Ouzou, le jeune Mohia était un brillant élève, il décroche son baccalauréat en 1968 et rejoint l'université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. Il obtient sa licence en 1972 et participe à un concours qu'il obtient.
Il est alors autorisé à s'inscrire à l'Ecole d'ingénieurs en hydraulique en France. En 1973, il part en France, plus précisément à Strasbourg, mais au cours de la même année il rejoint Paris. Il intègre le Groupe d'Etudes berbères créé à l'université Paris VIII (Vincennes). Il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d'études berbères (BEB) puis Tisuraf. En parallèle, il travaillait comme veilleur de nuit dans un hôtel du 7e arrondissement. Il a animé une troupe Asalu à partir de 1983. C'est autour de cette dernière qu'un atelier de traduction-adaptation s'est constitué. Pendant de nombreuses années, il tenait un commerce d'alimentation générale à Paris. Il a par ailleurs enseigné le berbère à l'ACB (Association culturelle berbère). Il a publié des poèmes, des nouvelles ainsi que de nombreuses traductions vers le kabyle, de pièces de théâtres (plus d'une vingtaine), nouvelles, poésies, a souligné Saïd Chemakh. Ce dernier a insisté sur le fait que l'œuvre de Mohia est diverse et s'inscrit dans trois domaines différents : d'abord, l'œuvre littéraire proprement dite constituée de poèmes, de nouvelles et autres textes littéraires, créations propres de l'auteur. Mohia a écrit en 1970 : Ayen byiy(ce que je voulais /Mon amour), Tahya Barzidan (vive le président !), etc, Tamachahut n Iqannan (histoire des nains), Tamachahut n yeYyel (histoire des ânes), Asmi nxedem, Izlen, etc. Mohia a également recueilli une œuvre littéraire populaire dans un ouvrage intitulé : Akken qqaren medden. Mohia est auteur d'œuvres traduites et adaptées vers le kabyle à partir du français et faisant partie de patrimoines littéraires (et/ou artistiques) étrangers, notamment dans les genres théâtre et poésie, a rappelé Said Chemakh. Mohia est décédé le 7 décembre 2004 à Paris. Il est enterré dans son village d'origine, Aït Eurbah, près de Tassaft en Haute Kabylie.


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