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Les vaccins, alliés du système immunitaire !
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 12 - 2013

Les vaccins nous obligent à faire des anticorps et les anticorps nous empêchent d'être malades, une bonne raison pour chercher à savoir comment cela fonctionne.
Les vaccins nous obligent à faire des anticorps et les anticorps nous empêchent d'être malades, une bonne raison pour chercher à savoir comment cela fonctionne.
La vaccination a bouleversé l'histoire de la médecine. Depuis les travaux pionniers d'Edward Jenner et de Louis Pasteur, les vaccins renforcent les défenses immunitaires. Ils font partie de notre vie courante, avec les quelques problèmes qu'ils peuvent soulever.
Le mot « vaccin » tient son étymologie du mot « vache ». Non parce que les bovidés en ont été les inventeurs, mais parce qu'ils souffrent d'une pathologie proche de la variole appelée vaccine. Le Britannique, Edward Jenner, fut le premier à comprendre qu'en inoculant cette maladie relativement bénigne à des êtres humains, il les protégeait contre les formes plus sévères de la variole.
Des recherches qui ont inspiré Louis Pasteur, qui développa le premier un vaccin contre la rage.
Les vaccins, qui aident le système immunitaire à mieux contrer certaines maladies, font partie de la vie quotidienne, alors qu'ils étaient inconnus voilà encore un siècle et demi. Même si les enfants n'apprécient pas toujours...
Depuis, les connaissances en immunologie ont permis de comprendre les mécanismes fondamentaux expliquant l'efficacité ou l'échec de certains vaccins. Des progrès considérables ont été effectués, et ces traitements préventifs ont globalement fait reculer bon nombre de maladies autrefois fréquentes et parfois handicapantes, voire mortelles, comme la poliomyélite, la tuberculose ou la rougeole.
Ce dossier propose de faire le bilan sur les propriétés de l'immunité nous rendant à même de bénéficier des vaccins, avant un panorama rapide sur le principe et l'histoire de la vaccination. Nous n'omettrons pas d'évoquer les grands noms de l'immunologie, à commencer par le chimiste et physicien Louis Pasteur... Tout cela avant un état des lieux sur les recherches actuelles concernant les maux courants de notre XXIe siècle.
Le VIH endormi par un vaccin ?
Grâce aux antirétroviraux, il est désormais possible d'enrayer la multiplication du virus du sida. Cela ne l'empêche pas pour autant de se camoufler dans certaines cellules, prêt à surgir dès l'arrêt du traitement. La vaccination thérapeutique pourrait parvenir au même résultat et les patients n'auraient plus besoin de prendre de médicaments.
Malgré les progrès de la recherche, le virus du sida résiste toujours aux nombreuses stratégies de vaccination mises en place pour l'évincer. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer mais le VIH est passé maître dans l'art de la métamorphose. En d'autres termes, il est très difficile de stimuler les défenses de l'organisme contre une molécule précise de ce virus, étant donné qu'elle risque de se transformer à tout moment et de rendre caduque la tentative de vaccination.
Le sida se déclare très lentement, environ une dizaine d'années après l'infection par le VIH. Les chercheurs essayent donc de développer un vaccin thérapeutique, en stimulant l'immunité chez des patients déjà contaminés par le virus. Une telle approche a connu un certain succès en janvier 2013 grâce à une équipe espagnole de l'université de Barcelone participant au projet IHIVARNA. Lors d'un essai clinique, des patients séropositifs ayant reçu le traitement ont vu leur virémie baisser de 90 % pendant presque un an, sans prendre de médicaments antiviraux.
Cette méthode de vaccination n'élimine pas complétement les particules virales mais permet aux personnes séropositives de contrôler l'infection sans prendre leur traitement. Les scientifiques ont fabriqué une version améliorée de ce vaccin qui est constituée de protéines du VIH, de molécules d'ARN messager et du TriMix, un composé qui active les cellules dendritiques afin d'améliorer la présentation des antigènes du VIH aux cellules immunitaires. Pour l'heure, des tests ont été réalisés chez les animaux.
Les chercheurs veulent désormais évaluer la toxicité de ce vaccin sur l'Homme et débuter les essais cliniques d'ici l'année 2015.
Inconvénients recensés des vaccins
Bien qu'ils aident à sauver de nombreuses vies, les vaccins n'ont pas que des avantages. Des réactions de l'organisme ou le rôle de certains adjuvants peuvent priver certaines personnes des bienfaits des vaccins. Parmi les inconvénients des vaccins, on peut dans un premier temps distinguer
schématiquement :
des réactions locales, plus ou moins normales, immédiates ou tardives
des réactions générales, plus ou moins normales aussi : syndrome fébrile avec céphalées des troubles neurologiques, souvent difficiles à différencier d'une maladie survenant indépendamment de la vaccination. Par exemple : une encéphalopathie après le vaccin de la coqueluche ou le vaccin de la rougeole, ou une paralysie après administration du vaccin poliomyélitique buccal, qui est un vaccin vivant atténué.
Ces paralysies ne s'observent pas avec le vaccin poliomyélitique injectable. D'autres manifestations, neuropathies, paralysie faciale ou névrite optique ont été décrites après le vaccin contre l'hépatite B, mais il est souvent difficile de savoir s'il s'agit d'une coïncidence ou d'une relation de cause à effet des atteintes articulaires, qui se traduisent par des arthralgies après, par exemple, une vaccination rubéolique.
Des interactions peuvent exister entre des médicaments de type antigène et de type anticorps : il faut respecter un délai de six semaines entre l'administration de gammaglobulines et celle d'un vaccin vivant et atténué, pour éviter une inactivation de ce dernier. La demi-vie des IgG est de 21 jours. La plupart des vaccins sont apparus avant les progrès de l'immunologie moderne et du génie génétique.
Et si les sels d'aluminium des vaccins étaient dangereux ?
L'hydroxyde d'aluminium est utilisé dans de très nombreux vaccins, comme adsorbant et adjuvant de l'immunité. La non-innocuité de ce type de préparation a été évoquée par le passé, mais sans argument véritablement convaincant.
Selon des publications l'association vaccin-hydroxyde d'aluminium est susceptible de provoquer chez certains individus des réactions immunitaires avec des troubles musculaires ou neurologiques durables. Ces constatations devraient conduire à la mise au point de vaccins sans hydroxyde d'aluminium qui, on peut l'espérer, seront aussi efficaces que les vaccins actuels sans avoir leurs inconvénients.
La fréquence de ces effets indésirables chez les sujets vaccinés est extrêmement faible, mais ceci ne guérit pas ceux qui en seraient atteints. Ces risques rendent certaines personnes dubitatives quant à l'intérêt d'utiliser les vaccins, et remettent ainsi en cause la pratique.
De leur côté, les défenseurs de la vaccination rappellent que la technique a fait disparaître ou a fortement réduit l'incidence de maladies autrefois courantes et mortelles dans certaines régions du monde, comme la tuberculose. L'exemple de l'éradication complète de la variole à l'échelle planétaire après des campagnes de vaccination donne du poids à leur argumentaire, tandis que l'OMS espère réitérer la performance, avec cette fois la poliomyélite dans le viseur.
La vaccination a bouleversé l'histoire de la médecine. Depuis les travaux pionniers d'Edward Jenner et de Louis Pasteur, les vaccins renforcent les défenses immunitaires. Ils font partie de notre vie courante, avec les quelques problèmes qu'ils peuvent soulever.
Le mot « vaccin » tient son étymologie du mot « vache ». Non parce que les bovidés en ont été les inventeurs, mais parce qu'ils souffrent d'une pathologie proche de la variole appelée vaccine. Le Britannique, Edward Jenner, fut le premier à comprendre qu'en inoculant cette maladie relativement bénigne à des êtres humains, il les protégeait contre les formes plus sévères de la variole.
Des recherches qui ont inspiré Louis Pasteur, qui développa le premier un vaccin contre la rage.
Les vaccins, qui aident le système immunitaire à mieux contrer certaines maladies, font partie de la vie quotidienne, alors qu'ils étaient inconnus voilà encore un siècle et demi. Même si les enfants n'apprécient pas toujours...
Depuis, les connaissances en immunologie ont permis de comprendre les mécanismes fondamentaux expliquant l'efficacité ou l'échec de certains vaccins. Des progrès considérables ont été effectués, et ces traitements préventifs ont globalement fait reculer bon nombre de maladies autrefois fréquentes et parfois handicapantes, voire mortelles, comme la poliomyélite, la tuberculose ou la rougeole.
Ce dossier propose de faire le bilan sur les propriétés de l'immunité nous rendant à même de bénéficier des vaccins, avant un panorama rapide sur le principe et l'histoire de la vaccination. Nous n'omettrons pas d'évoquer les grands noms de l'immunologie, à commencer par le chimiste et physicien Louis Pasteur... Tout cela avant un état des lieux sur les recherches actuelles concernant les maux courants de notre XXIe siècle.
Le VIH endormi par un vaccin ?
Grâce aux antirétroviraux, il est désormais possible d'enrayer la multiplication du virus du sida. Cela ne l'empêche pas pour autant de se camoufler dans certaines cellules, prêt à surgir dès l'arrêt du traitement. La vaccination thérapeutique pourrait parvenir au même résultat et les patients n'auraient plus besoin de prendre de médicaments.
Malgré les progrès de la recherche, le virus du sida résiste toujours aux nombreuses stratégies de vaccination mises en place pour l'évincer. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer mais le VIH est passé maître dans l'art de la métamorphose. En d'autres termes, il est très difficile de stimuler les défenses de l'organisme contre une molécule précise de ce virus, étant donné qu'elle risque de se transformer à tout moment et de rendre caduque la tentative de vaccination.
Le sida se déclare très lentement, environ une dizaine d'années après l'infection par le VIH. Les chercheurs essayent donc de développer un vaccin thérapeutique, en stimulant l'immunité chez des patients déjà contaminés par le virus. Une telle approche a connu un certain succès en janvier 2013 grâce à une équipe espagnole de l'université de Barcelone participant au projet IHIVARNA. Lors d'un essai clinique, des patients séropositifs ayant reçu le traitement ont vu leur virémie baisser de 90 % pendant presque un an, sans prendre de médicaments antiviraux.
Cette méthode de vaccination n'élimine pas complétement les particules virales mais permet aux personnes séropositives de contrôler l'infection sans prendre leur traitement. Les scientifiques ont fabriqué une version améliorée de ce vaccin qui est constituée de protéines du VIH, de molécules d'ARN messager et du TriMix, un composé qui active les cellules dendritiques afin d'améliorer la présentation des antigènes du VIH aux cellules immunitaires. Pour l'heure, des tests ont été réalisés chez les animaux.
Les chercheurs veulent désormais évaluer la toxicité de ce vaccin sur l'Homme et débuter les essais cliniques d'ici l'année 2015.
Inconvénients recensés des vaccins
Bien qu'ils aident à sauver de nombreuses vies, les vaccins n'ont pas que des avantages. Des réactions de l'organisme ou le rôle de certains adjuvants peuvent priver certaines personnes des bienfaits des vaccins. Parmi les inconvénients des vaccins, on peut dans un premier temps distinguer
schématiquement :
des réactions locales, plus ou moins normales, immédiates ou tardives
des réactions générales, plus ou moins normales aussi : syndrome fébrile avec céphalées des troubles neurologiques, souvent difficiles à différencier d'une maladie survenant indépendamment de la vaccination. Par exemple : une encéphalopathie après le vaccin de la coqueluche ou le vaccin de la rougeole, ou une paralysie après administration du vaccin poliomyélitique buccal, qui est un vaccin vivant atténué.
Ces paralysies ne s'observent pas avec le vaccin poliomyélitique injectable. D'autres manifestations, neuropathies, paralysie faciale ou névrite optique ont été décrites après le vaccin contre l'hépatite B, mais il est souvent difficile de savoir s'il s'agit d'une coïncidence ou d'une relation de cause à effet des atteintes articulaires, qui se traduisent par des arthralgies après, par exemple, une vaccination rubéolique.
Des interactions peuvent exister entre des médicaments de type antigène et de type anticorps : il faut respecter un délai de six semaines entre l'administration de gammaglobulines et celle d'un vaccin vivant et atténué, pour éviter une inactivation de ce dernier. La demi-vie des IgG est de 21 jours. La plupart des vaccins sont apparus avant les progrès de l'immunologie moderne et du génie génétique.
Et si les sels d'aluminium des vaccins étaient dangereux ?
L'hydroxyde d'aluminium est utilisé dans de très nombreux vaccins, comme adsorbant et adjuvant de l'immunité. La non-innocuité de ce type de préparation a été évoquée par le passé, mais sans argument véritablement convaincant.
Selon des publications l'association vaccin-hydroxyde d'aluminium est susceptible de provoquer chez certains individus des réactions immunitaires avec des troubles musculaires ou neurologiques durables. Ces constatations devraient conduire à la mise au point de vaccins sans hydroxyde d'aluminium qui, on peut l'espérer, seront aussi efficaces que les vaccins actuels sans avoir leurs inconvénients.
La fréquence de ces effets indésirables chez les sujets vaccinés est extrêmement faible, mais ceci ne guérit pas ceux qui en seraient atteints. Ces risques rendent certaines personnes dubitatives quant à l'intérêt d'utiliser les vaccins, et remettent ainsi en cause la pratique.
De leur côté, les défenseurs de la vaccination rappellent que la technique a fait disparaître ou a fortement réduit l'incidence de maladies autrefois courantes et mortelles dans certaines régions du monde, comme la tuberculose. L'exemple de l'éradication complète de la variole à l'échelle planétaire après des campagnes de vaccination donne du poids à leur argumentaire, tandis que l'OMS espère réitérer la performance, avec cette fois la poliomyélite dans le viseur.


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