L'Algérie va se réapproprier le Sahel dans une offensive diplomatique où primeront la sécurité et le développement de la région. L'Algérie va se réapproprier le Sahel dans une offensive diplomatique où primeront la sécurité et le développement de la région. Pour contrecarrer les visées du Maroc qui veut se placer comme un interlocuteur privilégié des pays subsahariens, l'Algérie entame un processus de consultation sécuritaire avec ses voisins sahéliens. Le Maroc, faut-il le rappeler, n'est pas un membre du CEMOC (Comité des Etats-majors adjoints opérationnel) qui regroupe les pays de la région sahélienne et dont l'Algérie fait partie. Les efforts pour la lutte anti-terroriste et la surveillance des frontières contre les incursions des narcotrafiquants ont été jusque-là payants. Le Maroc pour sa part, a toujours dénigré ces initiatives en cherchant à les saper. En novembre dernier, il a cherché en invitant une vingtaine de pays de la région à faire valoir la coopération sécuritaire en jouant dans le financement d'une partie des équipements sécuritaires. Certains estiment que «malgré son rôle limité au Sahel, le Maroc tente d'enrichir les discussions sur la prolifération des armes dans la région». Mais ce pays qui ne possède pas de frontières directes avec les pays sahéliens, aura du mal à convaincre de son apport du moment qu'il reste le pays pourvoyeur en drogue faisant fi des lois internationales. D'autre part, la tournée du roi Mohammed VI dans plusieurs pays jusqu'en mars a pour cadre des intérêts commerciaux. Pour ce qui est du cadre sécuritaire, il faut savoir que le consensus des Etats sahéliens suite à l'aggravation de la crise malienne a salué d'un commun accord le rôle crucial de l'Algérie dans son apport à la stabilité politique et sécuritaire dans le pourtour Sahélien. L'enjeu du développement s'inscrit aussi comme une étape décisive qu'elle veut porter toujours sur ses épaules. Le ministre des AE, Ramtane Lamamra, qui est actuellement à Niamey a déclaré que «la coopération d'ordre économique fait partie de l'initiative algérienne pour la région». Les autorités algériennes ont d'ailleurs piloté plusieurs projets dont le transport, la construction et l'énergie constituent la nouvelle feuille de route pour désenclaver la région. Cela ne s'arrête pas à ce niveau puisque la traditionnelle relation qu'entretient l'Algérie avec ces voisins du sud est impulsée par le grand projet du gazoduc qui relie Alger à Abudja au Nigeria en passant par le Mali et le Niger. Cette manne qui devrait profiter à ces Etats doit les inciter à mieux considérer l'offre algérienne. Le makhzen marocain qui veut concurrencer l'Algérie dans son espace géopolitique immédiat ne pourrait rivaliser sur ce point. Le Maroc pour des raisons stratégiques liées à son expansion dans le sud saharien espère récolter le maximum de soutien pour sa politique dans le Sahara occidental. A ce niveau, cette politique a réussi à obtenir des pays sub-sahariens à ne pas reconnaître le RASD. Un choix que devrait, à cet effet, assumer ces pays. Pour contrecarrer les visées du Maroc qui veut se placer comme un interlocuteur privilégié des pays subsahariens, l'Algérie entame un processus de consultation sécuritaire avec ses voisins sahéliens. Le Maroc, faut-il le rappeler, n'est pas un membre du CEMOC (Comité des Etats-majors adjoints opérationnel) qui regroupe les pays de la région sahélienne et dont l'Algérie fait partie. Les efforts pour la lutte anti-terroriste et la surveillance des frontières contre les incursions des narcotrafiquants ont été jusque-là payants. Le Maroc pour sa part, a toujours dénigré ces initiatives en cherchant à les saper. En novembre dernier, il a cherché en invitant une vingtaine de pays de la région à faire valoir la coopération sécuritaire en jouant dans le financement d'une partie des équipements sécuritaires. Certains estiment que «malgré son rôle limité au Sahel, le Maroc tente d'enrichir les discussions sur la prolifération des armes dans la région». Mais ce pays qui ne possède pas de frontières directes avec les pays sahéliens, aura du mal à convaincre de son apport du moment qu'il reste le pays pourvoyeur en drogue faisant fi des lois internationales. D'autre part, la tournée du roi Mohammed VI dans plusieurs pays jusqu'en mars a pour cadre des intérêts commerciaux. Pour ce qui est du cadre sécuritaire, il faut savoir que le consensus des Etats sahéliens suite à l'aggravation de la crise malienne a salué d'un commun accord le rôle crucial de l'Algérie dans son apport à la stabilité politique et sécuritaire dans le pourtour Sahélien. L'enjeu du développement s'inscrit aussi comme une étape décisive qu'elle veut porter toujours sur ses épaules. Le ministre des AE, Ramtane Lamamra, qui est actuellement à Niamey a déclaré que «la coopération d'ordre économique fait partie de l'initiative algérienne pour la région». Les autorités algériennes ont d'ailleurs piloté plusieurs projets dont le transport, la construction et l'énergie constituent la nouvelle feuille de route pour désenclaver la région. Cela ne s'arrête pas à ce niveau puisque la traditionnelle relation qu'entretient l'Algérie avec ces voisins du sud est impulsée par le grand projet du gazoduc qui relie Alger à Abudja au Nigeria en passant par le Mali et le Niger. Cette manne qui devrait profiter à ces Etats doit les inciter à mieux considérer l'offre algérienne. Le makhzen marocain qui veut concurrencer l'Algérie dans son espace géopolitique immédiat ne pourrait rivaliser sur ce point. Le Maroc pour des raisons stratégiques liées à son expansion dans le sud saharien espère récolter le maximum de soutien pour sa politique dans le Sahara occidental. A ce niveau, cette politique a réussi à obtenir des pays sub-sahariens à ne pas reconnaître le RASD. Un choix que devrait, à cet effet, assumer ces pays.