Des milliers de Marocains ont manifesté mardi devant l'ambassade de France à Rabat et que François Hollande a téléphoné lundi à Mohamed VI, pour tenter d'apaiser les tensions. Des milliers de Marocains ont manifesté mardi devant l'ambassade de France à Rabat et que François Hollande a téléphoné lundi à Mohamed VI, pour tenter d'apaiser les tensions. Le ministère de la Justice marocain a décidé, mercredi 26 février, de suspendre "l'exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France ". Il a aussi annoncé, dans un communiqué, le "rappel du magistrat de liaison marocain en France en attendant des solutions garantissant le respect mutuel total des accords" bilatéraux. D'ordinaire bien cadrée, la relation entre le Maroc et la France, deux proches alliés, a connu un sérieux coup de froid ces derniers jours. A tel point que des milliers de Marocains ont manifesté mardi devant l'ambassade de France à Rabat et que François Hollande a téléphoné lundi au roi Mohamed VI, pour tenter d'apaiser les tensions. Celles-ci sont nées lors du dépôt de plaintes d'une ONG française pour "complicité de torture", à l'encontre du patron du contre-espionnage marocain. Entre-temps, des propos controversés prêtés à un ambassadeur français n'ont rien arrangé. L'incident a débuté jeudi 20 avec l'annonce du dépôt, par l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), de deux plaintes pour "complicité de torture" contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi. Ce jour-là, sept policiers français se rendent à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour notifier la convocation d'un juge d'instruction à Abdellatif Hammouchi, de visite en France. Le Royaume est alors furieux de cette descente, menée en dehors des canaux diplomatiques. Les autorités marocaines rejettent ces accusations et convoquent l'ambassadeur de France. Le Quai d'Orsay a rapidement évoqué un "incident regrettable", promis que "la lumière" serait faite et reçu, lundi 24, l'ambassadeur marocain. Mais cela n'a pas suffi au Maroc, qui a reporté une visite de Nicolas Hulot, "envoyé spécial du président français pour la planète". Une troisième plainte, pour "torture", a depuis été annoncée en France contre le patron du contre-espionnage marocain. Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé, en 2011, le diplomate, selon l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental et bête noire de Rabat. D'après le journal Le Monde, qui a rapporté ces propos, leur auteur serait l'ambassadeur auprès des Nations unies, Gérard Araud. Le gouvernement marocain a fustigé des propos "scandaleux" et, mardi après-midi des milliers de personnes ont manifesté sans incident devant l'ambassade de France. "Les mots utilisés par l'ambassadeur français sont des insultes pour le Maroc et tous les Marocains", a indiqué Saïd Sebri, coordinateur d'un groupe de jeunes venus par bus de Casablanca, la capitale économique. "Ambassadeur, lâche ! Le Maroc ne peut être insulté !", a entonné un autre groupe. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a reconnu que Gérard Araud avait "rencontré, à sa demande, Javier Bardem en 2011. Mais qu'il n'a pas tenu les propos qui lui sont prêtés". Le ministère de la Justice marocain a décidé, mercredi 26 février, de suspendre "l'exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France ". Il a aussi annoncé, dans un communiqué, le "rappel du magistrat de liaison marocain en France en attendant des solutions garantissant le respect mutuel total des accords" bilatéraux. D'ordinaire bien cadrée, la relation entre le Maroc et la France, deux proches alliés, a connu un sérieux coup de froid ces derniers jours. A tel point que des milliers de Marocains ont manifesté mardi devant l'ambassade de France à Rabat et que François Hollande a téléphoné lundi au roi Mohamed VI, pour tenter d'apaiser les tensions. Celles-ci sont nées lors du dépôt de plaintes d'une ONG française pour "complicité de torture", à l'encontre du patron du contre-espionnage marocain. Entre-temps, des propos controversés prêtés à un ambassadeur français n'ont rien arrangé. L'incident a débuté jeudi 20 avec l'annonce du dépôt, par l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), de deux plaintes pour "complicité de torture" contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi. Ce jour-là, sept policiers français se rendent à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour notifier la convocation d'un juge d'instruction à Abdellatif Hammouchi, de visite en France. Le Royaume est alors furieux de cette descente, menée en dehors des canaux diplomatiques. Les autorités marocaines rejettent ces accusations et convoquent l'ambassadeur de France. Le Quai d'Orsay a rapidement évoqué un "incident regrettable", promis que "la lumière" serait faite et reçu, lundi 24, l'ambassadeur marocain. Mais cela n'a pas suffi au Maroc, qui a reporté une visite de Nicolas Hulot, "envoyé spécial du président français pour la planète". Une troisième plainte, pour "torture", a depuis été annoncée en France contre le patron du contre-espionnage marocain. Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé, en 2011, le diplomate, selon l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental et bête noire de Rabat. D'après le journal Le Monde, qui a rapporté ces propos, leur auteur serait l'ambassadeur auprès des Nations unies, Gérard Araud. Le gouvernement marocain a fustigé des propos "scandaleux" et, mardi après-midi des milliers de personnes ont manifesté sans incident devant l'ambassade de France. "Les mots utilisés par l'ambassadeur français sont des insultes pour le Maroc et tous les Marocains", a indiqué Saïd Sebri, coordinateur d'un groupe de jeunes venus par bus de Casablanca, la capitale économique. "Ambassadeur, lâche ! Le Maroc ne peut être insulté !", a entonné un autre groupe. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a reconnu que Gérard Araud avait "rencontré, à sa demande, Javier Bardem en 2011. Mais qu'il n'a pas tenu les propos qui lui sont prêtés".