La visite au Maroc de l'envoyé spécial du président français pour la planète, Nicolas Hulot, prévue lundi et mardi, a été reportée, dans un contexte de tension diplomatique entre les deux pays. La visite au Maroc de l'envoyé spécial du président français pour la planète, Nicolas Hulot, prévue lundi et mardi, a été reportée, dans un contexte de tension diplomatique entre les deux pays. C'est ce qu'on a appris de source officielle à Rabat. "Dans le contexte actuel, les deux parties ont jugé préférable de reporter cette visite", a-t-on précisé de même source, confirmant une information de la radio Atlantic. Citant des "sources diplomatiques", l'agence MAP a toutefois affirmé que cette décision avait été prise par la seule partie marocaine. "Ce report a été demandé par Rabat en attendant des éclaircissements" sur les plaintes déposées à Paris contre un responsable marocain ainsi que sur des propos "blessants" prêtés à un haut diplomate français, ont assuré ces mêmes sources. L'Université internationale de Rabat (UIR), où Nicolas Hulot devait tenir une conférence lundi après-midi sur le thème "La protection de la planète : un enjeu universel", a pour sa part évoqué des questions d'"agenda" pour justifier son annulation. D'ordinaire bien cadrée, la relation diplomatique entre la France et le Maroc, deux proches alliés, traverse une passe délicate à la suite de trois plaintes déposées à Paris la semaine dernière contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour "torture et complicité de torture". Deux d'entre elles émanent de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), une ONG qui a voulu saisir jeudi l'opportunité de la présence en France de ce responsable pour demander aux autorités de l'entendre. Dans la foulée, et sans passer par les canaux diplomatiques, des policiers se sont rendus à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à Abdellatif Hammouchi une convocation émanant d'un juge d'instruction Le Maroc a vivement réagi : il a rejeté "catégoriquement" les accusations et convoqué l'ambassadeur de France à Rabat, déplorant un "incident rare et inédit". Dans un communiqué, Paris a tenté d'apaiser les tensions et évoqué un "incident regrettable". L'ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, a été reçu lundi au ministère des Affaires étrangères pour évoquer cette question. Dimanche soir, le gouvernement marocain a par ailleurs fustigé des déclarations prêtées à l'ambassadeur français à Washington par l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes. Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé en 2011 ce haut diplomate, selon Javier Bardem, alors que Paris est un soutien traditionnel du royaume sur le dossier du Sahara. Le Quai d'Orsay a catégoriquement démenti, mais Rabat a déploré des propos "scandaleux et inadmissibles, et des expressions humiliantes". C'est ce qu'on a appris de source officielle à Rabat. "Dans le contexte actuel, les deux parties ont jugé préférable de reporter cette visite", a-t-on précisé de même source, confirmant une information de la radio Atlantic. Citant des "sources diplomatiques", l'agence MAP a toutefois affirmé que cette décision avait été prise par la seule partie marocaine. "Ce report a été demandé par Rabat en attendant des éclaircissements" sur les plaintes déposées à Paris contre un responsable marocain ainsi que sur des propos "blessants" prêtés à un haut diplomate français, ont assuré ces mêmes sources. L'Université internationale de Rabat (UIR), où Nicolas Hulot devait tenir une conférence lundi après-midi sur le thème "La protection de la planète : un enjeu universel", a pour sa part évoqué des questions d'"agenda" pour justifier son annulation. D'ordinaire bien cadrée, la relation diplomatique entre la France et le Maroc, deux proches alliés, traverse une passe délicate à la suite de trois plaintes déposées à Paris la semaine dernière contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour "torture et complicité de torture". Deux d'entre elles émanent de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), une ONG qui a voulu saisir jeudi l'opportunité de la présence en France de ce responsable pour demander aux autorités de l'entendre. Dans la foulée, et sans passer par les canaux diplomatiques, des policiers se sont rendus à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à Abdellatif Hammouchi une convocation émanant d'un juge d'instruction Le Maroc a vivement réagi : il a rejeté "catégoriquement" les accusations et convoqué l'ambassadeur de France à Rabat, déplorant un "incident rare et inédit". Dans un communiqué, Paris a tenté d'apaiser les tensions et évoqué un "incident regrettable". L'ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, a été reçu lundi au ministère des Affaires étrangères pour évoquer cette question. Dimanche soir, le gouvernement marocain a par ailleurs fustigé des déclarations prêtées à l'ambassadeur français à Washington par l'acteur espagnol Javier Bardem, producteur d'un documentaire sur le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes. Le Maroc est une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n'est pas particulièrement amoureux mais qu'on doit défendre", aurait affirmé en 2011 ce haut diplomate, selon Javier Bardem, alors que Paris est un soutien traditionnel du royaume sur le dossier du Sahara. Le Quai d'Orsay a catégoriquement démenti, mais Rabat a déploré des propos "scandaleux et inadmissibles, et des expressions humiliantes".