En guise d'hommage à la plasticienne moudjahida, une exposition collective a été inaugurée mercredi dernier, à la galerie du Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger, qui porte d'ailleurs son nom, et ce, afin que la nouvelle génération d'artistes et les amoureux de noble art prennent conscience des itinéraires et parcours des hommes et femmes engagés pour que l'Algérie soit indépendante durant la colonisation et après l'Indépendance. En guise d'hommage à la plasticienne moudjahida, une exposition collective a été inaugurée mercredi dernier, à la galerie du Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger, qui porte d'ailleurs son nom, et ce, afin que la nouvelle génération d'artistes et les amoureux de noble art prennent conscience des itinéraires et parcours des hommes et femmes engagés pour que l'Algérie soit indépendante durant la colonisation et après l'Indépendance. Toutefois, le vernissage s'est déroulé en présence d'une pléiade d'artistes de différentes générations où poésies et témoignages émouvants se sont succédé. L'exposition met en exergue l'ingéniosité et la fibre artistique des peintres inscrits à cette manifestation. Huit artistes plasticiennes, dont les œuvres illuminaient les cimaises de la galerie Baya, pour la plupart autodidactes comme l'était la regrettée Aïcha Haddad, disparue en 2005, ont évoqué la personnalité remarquable de la défunte à travers des souvenirs inépuisables. "Aïcha Haddad et son amie l'artiste peintre Baya se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Ce qui les distinguait c'était leur grande modestie. Elles parlaient peu mais toujours avec sagesse et pertinence", a notamment souligné Nehab Sabrina, une des exposantes. La participation à la guerre de Libération nationale d'Aïcha Haddad que l'on surnommait "la moudjahida" a été également évoquée par les participants. "Elle ne s'en vantait jamais et ses élèves l'ignoraient souvent", a témoigné la même intervenante. "Elle était tout simplement d'une grande douceur", s'est émue une participante qui se souvient de la sollicitude maternelle dont l'artiste disparue savait entourer tous ceux qui travaillaient avec elle. L'assistance, venue en nombre découvrir les œuvres de différentes factures de l'exposition, a ensuite chaleureusement applaudi aux accents puissants de la poétesse et plasticienne Inam Bayoud qui, à cette occasion, a déclamé des poèmes inédits de son nouveau recueil. Aquarelle, huile sur toile, peinture acrylique, l'exposition décline un ensemble de techniques au résultat "saisissant", ont jugé les visiteurs connaisseurs ou profanes. Ghlamallah Nariman a étonné plus d'un avec un ensemble de toiles représentant... la chaussure dans tous ses états. "J'avais envie de présenter une construction picturale dans son dynamisme", a déclaré la créatrice, ajoutant : "Nous sommes toujours dans nos petits souliers, c'est la vitrine de la vie." Les huiles sur papier de Sahraoui Karima, abordant des thèmes actuels et douloureux en ocre, noir et blanc tranchaient durement sur les travaux lumineux et pleins de fraîcheur, parfois naïfs des autres exposantes, notamment ceux de Djoha Baoudj, Chafika Bendali, Ahlam Kourdoughli, Houria Menaa,Sabrina Nehab et Hassina Zahaf. Aïcha Haddad est née en 1937 à Bordj Bou-Arréridj. Cette moudjahida, envoûtée dès son plus jeune âge par tout ce qui touche à l'art, s'élance une fois l'indépendance retrouvée dans le dessin et la peinture avec une prédilection pour la miniature. Artiste prolifique, méticuleuse et sensible, Aicha Haddad a gravé en lettre d'or son nom aux côtés Mohamed Racim et Ali Ali-Khodja, des figures de proues dans l'art de la miniature. Elle s'est éteinte en 2005, à l'âge de 68 ans, à la suite d'une longue maladie. Toutefois, le vernissage s'est déroulé en présence d'une pléiade d'artistes de différentes générations où poésies et témoignages émouvants se sont succédé. L'exposition met en exergue l'ingéniosité et la fibre artistique des peintres inscrits à cette manifestation. Huit artistes plasticiennes, dont les œuvres illuminaient les cimaises de la galerie Baya, pour la plupart autodidactes comme l'était la regrettée Aïcha Haddad, disparue en 2005, ont évoqué la personnalité remarquable de la défunte à travers des souvenirs inépuisables. "Aïcha Haddad et son amie l'artiste peintre Baya se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Ce qui les distinguait c'était leur grande modestie. Elles parlaient peu mais toujours avec sagesse et pertinence", a notamment souligné Nehab Sabrina, une des exposantes. La participation à la guerre de Libération nationale d'Aïcha Haddad que l'on surnommait "la moudjahida" a été également évoquée par les participants. "Elle ne s'en vantait jamais et ses élèves l'ignoraient souvent", a témoigné la même intervenante. "Elle était tout simplement d'une grande douceur", s'est émue une participante qui se souvient de la sollicitude maternelle dont l'artiste disparue savait entourer tous ceux qui travaillaient avec elle. L'assistance, venue en nombre découvrir les œuvres de différentes factures de l'exposition, a ensuite chaleureusement applaudi aux accents puissants de la poétesse et plasticienne Inam Bayoud qui, à cette occasion, a déclamé des poèmes inédits de son nouveau recueil. Aquarelle, huile sur toile, peinture acrylique, l'exposition décline un ensemble de techniques au résultat "saisissant", ont jugé les visiteurs connaisseurs ou profanes. Ghlamallah Nariman a étonné plus d'un avec un ensemble de toiles représentant... la chaussure dans tous ses états. "J'avais envie de présenter une construction picturale dans son dynamisme", a déclaré la créatrice, ajoutant : "Nous sommes toujours dans nos petits souliers, c'est la vitrine de la vie." Les huiles sur papier de Sahraoui Karima, abordant des thèmes actuels et douloureux en ocre, noir et blanc tranchaient durement sur les travaux lumineux et pleins de fraîcheur, parfois naïfs des autres exposantes, notamment ceux de Djoha Baoudj, Chafika Bendali, Ahlam Kourdoughli, Houria Menaa,Sabrina Nehab et Hassina Zahaf. Aïcha Haddad est née en 1937 à Bordj Bou-Arréridj. Cette moudjahida, envoûtée dès son plus jeune âge par tout ce qui touche à l'art, s'élance une fois l'indépendance retrouvée dans le dessin et la peinture avec une prédilection pour la miniature. Artiste prolifique, méticuleuse et sensible, Aicha Haddad a gravé en lettre d'or son nom aux côtés Mohamed Racim et Ali Ali-Khodja, des figures de proues dans l'art de la miniature. Elle s'est éteinte en 2005, à l'âge de 68 ans, à la suite d'une longue maladie.