Dans une rue populaire du centre d'Alger, entre le Théâtre national et la rue Bab Azzoun, le monde de l'entreprise croise celui de la culture : seize plasticiens algériens investissent les locaux d'une société dans Picturie générale 2, une exposition collective inaugurée samedi dernier. Dans une rue populaire du centre d'Alger, entre le Théâtre national et la rue Bab Azzoun, le monde de l'entreprise croise celui de la culture : seize plasticiens algériens investissent les locaux d'une société dans Picturie générale 2, une exposition collective inaugurée samedi dernier. Baptisé La Baignoire cet espace aménagé dans un appartement restauré de 1871, réuni jusqu'au 12 avril peintres, photographes, sculpteurs, vidéastes et graphistes dont les oeuvres vont cohabiter avec les employés et les clients de cette entreprise spécialisée dans les ressources humaines. Dans une ambiance conviviale, artistes, écrivains, cinéastes ou simples curieux, venus en nombre important au vernissage, ont pu ainsi découvrir des tableaux, des installations et des sculptures qui mêlent pour la plupart dérision, opinions politiques et dénonciation de réalités sociales contemporaines. Ces jeunes plasticiens à la créativité débordante usent également de techniques modernes, comme l'impression numérique ou utilisent des matériaux inhabituels comme l'aluminium et la résine à travers des œuvres exposées dans les différentes pièces, habituellement réservées aux réunions. A l'exemple de Walid Bouchouchi qui détourne avec dérision des éléments iconographiques populaires dans In Ball We Trust, une série de trois tableaux pour dénoncer "la sacralisation" du football en Algérie, explique-t-il. Le peintre Adel Betounsi propose, pour sa part, une installation vidéo intitulée Brûlure au cœur dans laquelle l'artiste, aidé d'un ami, met le feu à ses tableaux sur les hauteurs de la ville d'Annaba, en signe de protestation "contre la perte des valeurs humaines" qu'il constate dans sa société. Plus allégorique dans sa démarche, Sofiane Zouggar expose une sculpture titrée Astrolabe où deux pieds humains sont posés sur un socle censé représenter cet instrument utilisé par les navigateurs jusqu'au XVIe siècle. Avec cette sculpture en résine, Sofiane Zouggar aborde le thème de l'immigration clandestine, à travers le contraste entre les deux partie de son oeuvre, la première représentant la capacité de s'orienter en mer, tandis que la seconde évoque la désorientation des immigrants. Un patron engagé et des artistes responsables Habitués des lieux alternatifs, la majorité des exposants fait partie du collectif "Box 24" qui propose depuis quelques années des expositions dans un appartement du centre d'Alger, réaménagé en lieu de création et de rencontres artistiques. Devant "la quasi absence d'espaces" dédiés aux arts, ces plasticiens ont décidé de "se prendre en charge" en "dépassant le stade du simple constat", explique Walid Aïdoud, un des fondateurs du collectif. Pour le patron de l'entreprise hôte et initiateur du concept, Samir Toumi, cette démarche inédite de "cohabitation" entre artistes, employés et clients de son entreprise, n'est pas "une tentative de se substituer aux galeries d'art" mais une manière d'affirmer une démarche "solidaire" et un engagement social dont doit faire preuve, selon lui, le monde de l'entreprise en Algérie. Cette démarche qui n'exige "aucune contrepartie financière" ou "publicité" des artistes se veut également une forme de "sensibilisation" au monde de la culture pour les acteurs de l'entreprise, poursuit ce jeune patron qui est par ailleurs écrivain. "La Baignoire" accueillera également des ateliers de créations graphiques et des performances musicales, organisés et visibles durant les horaires de travail de cette société. Baptisé La Baignoire cet espace aménagé dans un appartement restauré de 1871, réuni jusqu'au 12 avril peintres, photographes, sculpteurs, vidéastes et graphistes dont les oeuvres vont cohabiter avec les employés et les clients de cette entreprise spécialisée dans les ressources humaines. Dans une ambiance conviviale, artistes, écrivains, cinéastes ou simples curieux, venus en nombre important au vernissage, ont pu ainsi découvrir des tableaux, des installations et des sculptures qui mêlent pour la plupart dérision, opinions politiques et dénonciation de réalités sociales contemporaines. Ces jeunes plasticiens à la créativité débordante usent également de techniques modernes, comme l'impression numérique ou utilisent des matériaux inhabituels comme l'aluminium et la résine à travers des œuvres exposées dans les différentes pièces, habituellement réservées aux réunions. A l'exemple de Walid Bouchouchi qui détourne avec dérision des éléments iconographiques populaires dans In Ball We Trust, une série de trois tableaux pour dénoncer "la sacralisation" du football en Algérie, explique-t-il. Le peintre Adel Betounsi propose, pour sa part, une installation vidéo intitulée Brûlure au cœur dans laquelle l'artiste, aidé d'un ami, met le feu à ses tableaux sur les hauteurs de la ville d'Annaba, en signe de protestation "contre la perte des valeurs humaines" qu'il constate dans sa société. Plus allégorique dans sa démarche, Sofiane Zouggar expose une sculpture titrée Astrolabe où deux pieds humains sont posés sur un socle censé représenter cet instrument utilisé par les navigateurs jusqu'au XVIe siècle. Avec cette sculpture en résine, Sofiane Zouggar aborde le thème de l'immigration clandestine, à travers le contraste entre les deux partie de son oeuvre, la première représentant la capacité de s'orienter en mer, tandis que la seconde évoque la désorientation des immigrants. Un patron engagé et des artistes responsables Habitués des lieux alternatifs, la majorité des exposants fait partie du collectif "Box 24" qui propose depuis quelques années des expositions dans un appartement du centre d'Alger, réaménagé en lieu de création et de rencontres artistiques. Devant "la quasi absence d'espaces" dédiés aux arts, ces plasticiens ont décidé de "se prendre en charge" en "dépassant le stade du simple constat", explique Walid Aïdoud, un des fondateurs du collectif. Pour le patron de l'entreprise hôte et initiateur du concept, Samir Toumi, cette démarche inédite de "cohabitation" entre artistes, employés et clients de son entreprise, n'est pas "une tentative de se substituer aux galeries d'art" mais une manière d'affirmer une démarche "solidaire" et un engagement social dont doit faire preuve, selon lui, le monde de l'entreprise en Algérie. Cette démarche qui n'exige "aucune contrepartie financière" ou "publicité" des artistes se veut également une forme de "sensibilisation" au monde de la culture pour les acteurs de l'entreprise, poursuit ce jeune patron qui est par ailleurs écrivain. "La Baignoire" accueillera également des ateliers de créations graphiques et des performances musicales, organisés et visibles durant les horaires de travail de cette société.