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Une tuerie mon général!
EXPOSITION PICTURIE GENERALE II AUJOURD'HUI
Publié dans L'Expression le 15 - 03 - 2014

Le vernissage c'est aujourd'hui au 3 rue des Frères Oukid au square Port Saïd et l'expo s'étalera jusqu'au 12 avril. A voir absolument.
Voilà un beau «soulèvement» artistique qui ne se prend pas trop au sérieux, mais qui se veut tout aussi rigoureux de par sa démarche réflexive et innovatrice des plus intéressantes. Un détournement en deux en un. D'une part, dans le nom qui, du marché de l'art, tend à s'incliner vers une dénomination amplement «humoristique» en prenant une connotation «commerciale» délibérée pour suggérer une épicerie où l'on peut s'achalander et trouver son bonheur.
D'autre part, le lieu même de sa représentation est une proposition scénique, une prouesse doublement significative d'autant que cela se tient dans une entreprise le Team consulting international où travaille entre autres un homme génial, écrivain iconoclaste et amoureux inconditionnel de la ville d'Alger. Samir Toumi him self. Picturie générale II est le nom de cette expo qui évoluera dans un cadre des plus agréables, car donnant sur la mer se place donc comme un endroit stratégique au coeur d'Alger. Il fera certainement bon vivre ce soir du côté de cette fenêtres (sise au 3 rue des Frères Oukid square Port Saïd Ndlr), flanqué de cette baignoire posée là symboliquement comme «insigne» de cette hybride expérience artistique.
La baignoire est son nom donc, un espace de partage qui permettra à l'avenir de faire cohabiter et coexister le monde de l'entreprise avec la sphères culturelle dans ses expressions les plus diverse (expo, installation, happenig, ateliers, lectures, etc) Un espace alternatif qui ouvre ses bras à l'art et de la plus belle façon qui soit. Une forme de mécénat qui ne dit pas son nom, mais qui épouse bel et bien les contours de ses nombreuses possibilités créatrices.
Voilà le mot est lâché et c'est là où réside la singularité de La Picturie générale II, qui se voit agrandie cette année de son nombre d'artistes (16). On citera notamment Walid Bouchouchi, inventeur du concept déjanté et coloré de Akarir qui fait bousculer les images «lisses» que l'on croise souvent dans notre quotidien pour leur insuffler une dynamique inattendue tout en y apposant une certain recul qui en dit long, paradoxalement sur la vérité tant désirée et recherchée par le fait de sa forme décalée. Rafik Kachba fait dans la provoc politique en faisant la «guerre» à cette notion, ô combien redondante et consommée par les médias du «printemps arabe» en nous dévoilant uns installation basée sur la rêverie métamorphosant ainsi ce fameux printemps en un automne qui s'effeuille. Mehdi Djellil, connu pour ses monstres grotesques, à la fois ridicules, mais touchants, revient cette fois avec deux sculptures, deux têtes posées sur des plateaux l'un, en argent et l'autre en cuivre, comme pour illustrer la vanité de l'homme et son intelligence qui s'évapore ou se dilue dans la connerie. Un état d'esprit illustré par cette cire d'abeille qui orne la tête de ces monstres cloownesques. Pour sa part, Mourad Krinah, artiste graphiste et néanmoins commissaire de l'expo, s'intéresse à un genre artistique des plus sombres, à savoir le Mémento Mori, locution latine qui signifie «souviens-toi que tu mourras». partant de ce postulat, Mourad Krinah rappelle à notre regard de façon philosophique teinté d'une pointe de cynisme que quel que soit le type de pouvoir des hommes (politique comme le président Obama, ou esthétique à l'image du mannequin Kate Moss par exemple) il se fanera tôt ou tard, un jour ou l'autre.
Dissolution de l'individu dans un monde fait d'apparence mais aussi de globalisation est, le propos de l'artiste Djamel Agagnia dans «Coup de barre». Dans un style différent, ce dernier expose des statuettes uniformisées représentant des hommes sur une palette de marchandise, afin de dénoncer la manipulation de l'homme comme produit marchand. Même soulevée par l'artiste bônois, Adel Bentounsi qu'on voit dans son installation vidéo brûler ses oeuvres picturales comme réaction anti-capitaliste et geste radical mettant l'individu devant ses responsabilités en se confrontant au monde qui l'entoure. De la décrépitude des sentiments, générée parfois par la lassitude du quotidien est suggérée par l'artiste Walid Aïdoud qui tend à exprimer «ce flou artistique» humain par l'image brouillée créée par son graphisme sur aluminium.Il est de même pour Hicham Belhamiti qui dans sa peinture «Le penseur, papa et moi» suggère ce malheur du XXIe siècle qui vient de la mal-vie sociale et ce, en montrant ces trois personnages assis sur un baril de pétrole. Même réflexion posée avec acuité par Sofiane Zouggar qui explore à sa façon le pouvoir de l'image et son accumulation dans notre inconscient. Le thème choisi? Les harraga, illustré sur un support artistique évoquant l'astrolabe fait de résine sur lequel sont posés deux pieds. la violence sous-jacente de la société de consommation, mais aussi de l'homme qui vend aussi son âme au diable pour exister, quitte à faire du mal aux autres sont autant de questionnement soulevé par Fella Tamzali dans ses vaporeuses peintures montrant une femme assise entourée de chiens et ce regard halluciné ou effrayé d'un enfant qui fait face à nous (regard caméra dit-on au cinéma) et qui en dit long sur ce que l'homme posé à côté va entreprendre.
Cette intimité exacerbée, on l'a retrouve dans un style différent dans la grande installation picturale de Maya Benchikh El Fegoun de par son atmosphère sensuelle, mais moins lourd qui se dégage et ses représentations de femmes nues vues de dos, assises ou debout face à nous, flanquées de par et d'autre de cochons roses. Un décor un peu surréaliste qui réfléchit en plus des couleurs sur la perspective, l'aplat et la distanciation. L'oeuvre de Maya qui fait 3m 20 sur 2m 20 ne manquera pas d'attiser la curiosité tant par son ambiguïté sémiotique que son travail esthétique qui se distingue un peu des autres. Pareil pour Gouri Mounir dont le tableau No woman no cry, étrange et sombre qui décline la tristesse de la femme de façon bien harmonieuse, mais presque, macabre.. fortement sensible.


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