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Les séparatistes de Crimée se jettent dans les bras de la Russie
Ukraine, referendum
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 03 - 2014

Proclamation d'indépendance, demande de rattachement adressée à Moscou, dissolution annoncée des unités militaires ukrainiennes, introduction du rouble : les autorités séparatistes de la Crimée ont brûlé les étapes, lundi, au lendemain du plébiscite pour leur rattachement à la Russie et les sanctions occidentales n'ont pas tardé.
Proclamation d'indépendance, demande de rattachement adressée à Moscou, dissolution annoncée des unités militaires ukrainiennes, introduction du rouble : les autorités séparatistes de la Crimée ont brûlé les étapes, lundi, au lendemain du plébiscite pour leur rattachement à la Russie et les sanctions occidentales n'ont pas tardé.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé des mesures ciblées —restrictions de visas et gel d'avoirs— contre plusieurs responsables russes et ukrainiens pro-russes. De son côté, l'Ukraine a lancé une mobilisation partielle de ses forces armées et a rappelé son ambassadeur en Russie. Selon les résultats définitifs du référendum annoncés lundi matin, près de 97% des votants ont voté pour le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, au cours de ce scrutin tenu sous surveillance militaire russe.
L'Union européenne a décidé de viser 21 personnalités ukrainiennes et russes, a annoncé le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius sur son compte twitter. De sources diplomatiques, on a précisé que les sanctions, décidées lors d'une réunion des chefs de la diplomatie à Bruxelles, visaient 13 responsables russes et huit Ukrainiens pro-russes.
De son côté, le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété des sanctions contre 11 hauts responsables russes et ukrainiens, dont le président déchu Viktor Ianoukovitch.
Parmi les sept hauts responsables russes visés figurent le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Valentina Matvienko, ainsi que deux proches conseillers du président Vladimir Poutine et deux parlementaires.
Côté ukrainien, Washington cible deux dirigeants séparatistes de Crimée, M. Ianoukovitch et un conseiller de ce dernier.
Parallèlement, pour marquer leur soutien à l'Ukraine face à la Russie, les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont annoncé que le volet politique de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine serait signé le vendredi 21 mars.
A Simféropol, la capitale de la région séparatiste, dans la foulée de la proclamation d'indépendance et de la demande de rattachement à la Russie, tous les 85 députés se sont prononcés pour la nationalisation par la Crimée de tous les biens de l'Etat ukrainien qui s'y trouvent, l'introduction du rouble comme monnaie officielle avec la hryvnia et le démantèlement des unités militaires ukrainiennes. Le parlement de la "République de Crimée" a demandé aussi "aux Nations unies et à tous les pays du monde de la reconnaître comme un Etat indépendant".
La Crimée à l'heure de Moscou
Sa résolution indique que les lois ukrainiennes ne s'appliquent plus en Crimée et que les autorités de Kiev n'y exercent plus aucune autorité. Le président du parlement sécessionniste Volodymyr Konstantinov a précisé que les unités militaires ukrainiennes présentes en Crimée "seraient dissoutes" et que les soldats ukrainiens devaient se "rallier ou partir".
La Crimée passera le 30 mars au fuseau horaire de Moscou, en avance de 2 heures sur Kiev actuellement en vigueur, a indiqué le Premier ministre pro-russe Serguiï Axionov, avant de prendre l'avion pour Moscou à la tête d'une délégation.
A Kiev, le Parlement ukrainien a approuvé au même moment une mobilisation partielle de ses forces armées pour faire face à "l'ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de l'Ukraine". 275 députés ont approuvé cette mobilisation demandée par le président par intérim Olexandre Tourtchinov qui a qualifié auparavant le référendum de "grande farce".
Les députés ont également approuvé l'octroi de près de 6,9 milliards de hryvnias supplémentaires (530 millions d'euros) pour assurer l'aptitude au combat des forces armées. Les soldats ukrainiens déployés en Crimée "resteront là-bas", a affirmé le ministre ukrainien de la Défense Igor Tenioukh, lors d'une conférence de presse.
L'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a dit avoir de la compassion pour les habitants de la Crimée, "victimes de leur insouciance et de leur naïveté". Elle a prédit, sur le site de son parti, que "le régime russe va leur prouver rapidement qu'une nuit polaire pourrait survenir même dans les régions subtropicales" de leur péninsule ensoleillée.
"Gloire à la Crimée"
A Moscou, les médias saluaient presque tous le résultat du référendum. "Gloire à la Crimée", titrait le quotidien Kommersant généralement plus réservé dans ses gros titres. L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev a salué, lundi, le résultat du référendum.
"Si la Crimée a à l'époque été unie à l'Ukraine selon des lois soviétiques, (...) sans demander son avis au peuple, aujourd'hui ce peuple a décidé de corriger cette erreur. Il faut saluer cela, et non annoncer des sanctions", a-t-il dit.
Les autorités sécessionnistes sont arrivées au pouvoir à Simféropol après la destitution à Kiev, le 22 février, du président Ianoukovitch, et à la faveur d'un coup de force organisé par des civils pro-russes en armes et des milliers de soldats russes.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé des mesures ciblées —restrictions de visas et gel d'avoirs— contre plusieurs responsables russes et ukrainiens pro-russes. De son côté, l'Ukraine a lancé une mobilisation partielle de ses forces armées et a rappelé son ambassadeur en Russie. Selon les résultats définitifs du référendum annoncés lundi matin, près de 97% des votants ont voté pour le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, au cours de ce scrutin tenu sous surveillance militaire russe.
L'Union européenne a décidé de viser 21 personnalités ukrainiennes et russes, a annoncé le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius sur son compte twitter. De sources diplomatiques, on a précisé que les sanctions, décidées lors d'une réunion des chefs de la diplomatie à Bruxelles, visaient 13 responsables russes et huit Ukrainiens pro-russes.
De son côté, le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété des sanctions contre 11 hauts responsables russes et ukrainiens, dont le président déchu Viktor Ianoukovitch.
Parmi les sept hauts responsables russes visés figurent le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Valentina Matvienko, ainsi que deux proches conseillers du président Vladimir Poutine et deux parlementaires.
Côté ukrainien, Washington cible deux dirigeants séparatistes de Crimée, M. Ianoukovitch et un conseiller de ce dernier.
Parallèlement, pour marquer leur soutien à l'Ukraine face à la Russie, les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont annoncé que le volet politique de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine serait signé le vendredi 21 mars.
A Simféropol, la capitale de la région séparatiste, dans la foulée de la proclamation d'indépendance et de la demande de rattachement à la Russie, tous les 85 députés se sont prononcés pour la nationalisation par la Crimée de tous les biens de l'Etat ukrainien qui s'y trouvent, l'introduction du rouble comme monnaie officielle avec la hryvnia et le démantèlement des unités militaires ukrainiennes. Le parlement de la "République de Crimée" a demandé aussi "aux Nations unies et à tous les pays du monde de la reconnaître comme un Etat indépendant".
La Crimée à l'heure de Moscou
Sa résolution indique que les lois ukrainiennes ne s'appliquent plus en Crimée et que les autorités de Kiev n'y exercent plus aucune autorité. Le président du parlement sécessionniste Volodymyr Konstantinov a précisé que les unités militaires ukrainiennes présentes en Crimée "seraient dissoutes" et que les soldats ukrainiens devaient se "rallier ou partir".
La Crimée passera le 30 mars au fuseau horaire de Moscou, en avance de 2 heures sur Kiev actuellement en vigueur, a indiqué le Premier ministre pro-russe Serguiï Axionov, avant de prendre l'avion pour Moscou à la tête d'une délégation.
A Kiev, le Parlement ukrainien a approuvé au même moment une mobilisation partielle de ses forces armées pour faire face à "l'ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de l'Ukraine". 275 députés ont approuvé cette mobilisation demandée par le président par intérim Olexandre Tourtchinov qui a qualifié auparavant le référendum de "grande farce".
Les députés ont également approuvé l'octroi de près de 6,9 milliards de hryvnias supplémentaires (530 millions d'euros) pour assurer l'aptitude au combat des forces armées. Les soldats ukrainiens déployés en Crimée "resteront là-bas", a affirmé le ministre ukrainien de la Défense Igor Tenioukh, lors d'une conférence de presse.
L'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a dit avoir de la compassion pour les habitants de la Crimée, "victimes de leur insouciance et de leur naïveté". Elle a prédit, sur le site de son parti, que "le régime russe va leur prouver rapidement qu'une nuit polaire pourrait survenir même dans les régions subtropicales" de leur péninsule ensoleillée.
"Gloire à la Crimée"
A Moscou, les médias saluaient presque tous le résultat du référendum. "Gloire à la Crimée", titrait le quotidien Kommersant généralement plus réservé dans ses gros titres. L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev a salué, lundi, le résultat du référendum.
"Si la Crimée a à l'époque été unie à l'Ukraine selon des lois soviétiques, (...) sans demander son avis au peuple, aujourd'hui ce peuple a décidé de corriger cette erreur. Il faut saluer cela, et non annoncer des sanctions", a-t-il dit.
Les autorités sécessionnistes sont arrivées au pouvoir à Simféropol après la destitution à Kiev, le 22 février, du président Ianoukovitch, et à la faveur d'un coup de force organisé par des civils pro-russes en armes et des milliers de soldats russes.


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