Les habitants de la péninsule ukrainienne de Crimée votaient massivement, dimanche, pour son rattachement à la Russie, les autorités séparatistes annonçant une participation record de 64% à quatre heures de la clôture du scrutin. Les habitants de la péninsule ukrainienne de Crimée votaient massivement, dimanche, pour son rattachement à la Russie, les autorités séparatistes annonçant une participation record de 64% à quatre heures de la clôture du scrutin. Le référendum, dénoncé tant à Kiev qu'en Occident, se déroule en présence de troupes russes qui contrôlent la région depuis deux semaines aux côtés de milices séparatistes. Son résultat ne fait guère de doute et le drapeau tricolore de la Russie claque déjà dans le ciel de Sébastopol, le port d'attache historique de la flotte russe de la mer Noire en Crimée. "La Russie respectera le choix des habitants de la Crimée", a assuré le président Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il a réaffirmé une nouvelle fois que le référendum respectait totalement le droit international. A Sébastopol, les électeurs ont afflué massivement aux urnes dès le petit matin. A Bakhtchissaraï, "capitale" de la communauté musulmane tatare de la Crimée dont les leaders ont appelé à boycotter la consultation, les Tatars étaient invisibles dans la rue. Seuls les Ukrainiens d'origine russe votaient avec enthousiasme, ravis de se débarrasser bientôt de leur passeport ukrainien et espérant vivre mieux avec les subventions de Moscou. Alors que des troupes russes et des milices pro-russes sont déployées en Crimée, les 1,5 million d'électeurs de cette république autonome étaient invités à choisir entre l'intégration à la Russie et une autonomie élargie au sein de l'Ukraine. Dans une péninsule majoritairement peuplée d'Ukrainiens d'origine russe, rattachée il y a soixante ans sur décision de Nikita Khrouchtchev à une Ukraine qui a toujours semblé lointaine à de nombreux habitants, une large majorité va certainement se prononcer en faveur d'une union formelle avec la Fédération de Russie. A Sébastopol, Aleftina Klimova, née en Russie, a eu du mal à dormir. "Je m'attendais à ce que les Etats-Unis, la France, eux tous, soient contre. Je craignais pour (le président russe Vladimir) Poutine. Mais il a su résister", a-t-elle poursuivi. La question posée donne aux électeurs le choix entre "la réunification avec la Russie comme membre de la Fédération de Russie" ou le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie vis-à-vis de Kiev. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a dénoncé une situation "extrêmement dangereuse" et promis une "réponse" lundi de la part de l'Union européenne. Les autorités sécessionnistes sont arrivées au pouvoir à Simféropol après la destitution à Kiev, le 22 février, du président pro-russe Viktor Ianoukovitch et à la faveur d'un coup de force monté par des civils pro-russes en armes et des milliers de soldats russes. Venus de la base maritime de Sébastopol, à la pointe sud de la péninsule puis entrés en Crimée en colonnes blindées depuis le territoire russe, ils assiégeaient dans les bases militaires et les lieux stratégiques de la péninsule les soldats ukrainiens restés fidèles aux autorités de Kiev. Le référendum, dénoncé tant à Kiev qu'en Occident, se déroule en présence de troupes russes qui contrôlent la région depuis deux semaines aux côtés de milices séparatistes. Son résultat ne fait guère de doute et le drapeau tricolore de la Russie claque déjà dans le ciel de Sébastopol, le port d'attache historique de la flotte russe de la mer Noire en Crimée. "La Russie respectera le choix des habitants de la Crimée", a assuré le président Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il a réaffirmé une nouvelle fois que le référendum respectait totalement le droit international. A Sébastopol, les électeurs ont afflué massivement aux urnes dès le petit matin. A Bakhtchissaraï, "capitale" de la communauté musulmane tatare de la Crimée dont les leaders ont appelé à boycotter la consultation, les Tatars étaient invisibles dans la rue. Seuls les Ukrainiens d'origine russe votaient avec enthousiasme, ravis de se débarrasser bientôt de leur passeport ukrainien et espérant vivre mieux avec les subventions de Moscou. Alors que des troupes russes et des milices pro-russes sont déployées en Crimée, les 1,5 million d'électeurs de cette république autonome étaient invités à choisir entre l'intégration à la Russie et une autonomie élargie au sein de l'Ukraine. Dans une péninsule majoritairement peuplée d'Ukrainiens d'origine russe, rattachée il y a soixante ans sur décision de Nikita Khrouchtchev à une Ukraine qui a toujours semblé lointaine à de nombreux habitants, une large majorité va certainement se prononcer en faveur d'une union formelle avec la Fédération de Russie. A Sébastopol, Aleftina Klimova, née en Russie, a eu du mal à dormir. "Je m'attendais à ce que les Etats-Unis, la France, eux tous, soient contre. Je craignais pour (le président russe Vladimir) Poutine. Mais il a su résister", a-t-elle poursuivi. La question posée donne aux électeurs le choix entre "la réunification avec la Russie comme membre de la Fédération de Russie" ou le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie vis-à-vis de Kiev. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a dénoncé une situation "extrêmement dangereuse" et promis une "réponse" lundi de la part de l'Union européenne. Les autorités sécessionnistes sont arrivées au pouvoir à Simféropol après la destitution à Kiev, le 22 février, du président pro-russe Viktor Ianoukovitch et à la faveur d'un coup de force monté par des civils pro-russes en armes et des milliers de soldats russes. Venus de la base maritime de Sébastopol, à la pointe sud de la péninsule puis entrés en Crimée en colonnes blindées depuis le territoire russe, ils assiégeaient dans les bases militaires et les lieux stratégiques de la péninsule les soldats ukrainiens restés fidèles aux autorités de Kiev.