En Algérie, le taux des femmes actives et travailleuses dans le secteur public a atteint plus de 600.000 en 2012, soit plus de 31%. En Algérie, le taux des femmes actives et travailleuses dans le secteur public a atteint plus de 600.000 en 2012, soit plus de 31%. L'Observatoire économique euro- méditerranéen basé à Marseille indique que parmi la centaine de projets en cours au Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée (UpM), à Barcelone, une vingtaine concerne directement l'insertion socio-économique des femmes dans les 43 pays membres de l'organisation intergouvernementale. Et 16 projets sont déjà labellisés, pour une meilleure efficacité. « Cette question est une priorité, car l'intégration de la femme est un atout de développement économique », rappelle Delphine Borione, Secrétaire générale adjointe pour les affaires sociales et civiles de l'UpM interrogée à Barcelone par l'Observatoire, à l'occasion de la conférence internationale sur le sujet organisée les 26 et 27 mars 2014. En Algérie, le taux des femmes actives et travailleuses dans le secteur public a atteint plus de 600.000 en 2012, soit plus de 31%. Aussi, les statistiques de l'année 2013, montrent que le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a totalisé près de 50.000 jeunes, dont 20.000 femmes, soit 7,6%. Selon les données chiffrées de l'Office national des statistiques, l'Agence nationale de l'emploi a enregistré, durant l'année précédente, plus de 2 millions de demandes d'emploi, dont 570.000 femmes, soit 28,3% du total. En quête de bailleurs de fonds À la question de savoir comment renforcer le rôle socio-économique des femmes en Méditerranée, Delphine Borione souligne que « nous avons défini quatre directions de travail. Il s'agit d'abord de la mise en œuvre de projets directement axés sur la promotion de l'égalité entre hommes et femmes. Deuxième objectif : intégrer la dimension du « genre » dans l'ensemble des projets de l'Union pour la Méditerranée, que ce soit des questions d'environnement, d'énergie, d'emploi, de mobilité étudiante ou autre... Troisièmement, nous voulons établir des partenariats sur ce thème précis de l'intégration socio-économique des femmes, avec la Commission Européenne et avec l'ensemble des bailleurs de fond, comme avec les institutions qui comptent dans le pourtour de la Méditerranée, dont les Conseils économiques et sociaux ou les associations de régions. La quatrième direction de travail sur ce sujet concerne notre rôle de plate-forme d'échange entre les acteurs des 43 états membres pour créer des synergies entre tous. C'est ce dernier point qui donne tout son sens à la conférence organisée à Barcelone ces 26 et 27 mars 2014 ». Un facteur de progrès social et humain Cette conférence multi-acteurs a réuni 200 participants, notamment des ONG, des membres du gouvernement, des intervenants du privé et des universités. Concernant les retombées attendues de ces rencontres, elle affirme que « nous attendons d'abord un résultat politique : mettre la question du genre au cœur du progrès et du développement de la Méditerranée. Très concrètement, ces rencontres doivent permettre de renforcer la place des femmes dans des activités génératrices de ressources, comme l'artisanat, et de renforcer le lien entre l'éducation et l'emploi. Cela passe par une prise de conscience des difficultés, voire des contradictions : Nous avons de plus en plus de femmes diplômées en Méditerranée, mais la région reste la plus faible au monde en termes d'emploi, puisque moins de 25 % seulement des femmes méditerranéennes ont un travail rémunéré. La réflexion doit aussi porter sur le faible accès des femmes aux postes de responsabilités, dans les secteurs publics et privés, politiques et sociaux ». L'Union pour la Méditerranée apporte des solutions à travers les programmes mis en œuvre, comme les projets "jeunes femmes créatrices d'emploi'' ou renforcer l'autonomisation des femmes. A la question de savoir comment sont financés ces projets, Borione dira que « c'est tout l'enjeu d'une conférence comme celle de Barcelone, visant aussi à cibler les bailleurs de fonds. Plusieurs pays sont engagés de manière très volontaire sur la promotion de la femme, comme la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande. Nous avons donc des relations très privilégiées avec les organisations gouvernementales et les ONG de ces pays, qui sont aussi des bailleurs de fonds. Nous venons justement de signer un accord de coopération stratégique avec la Norvège dans le domaine spécifique de la promotion du rôle de la femme en Méditerranée, et le pays va donc s'engager à financer des projets en ce sens ». A propos des opérateurs privés, la SG de l'UpM dira que « effectivement, il y en a notamment sur le premier projet « jeune femme créatrice d'emploi », qui a été financé en partie grâce à l'aide du groupe espagnol Gas Natural Fenosa. Nous comptons aussi sur l'appui de plusieurs fondations privées, comme par exemple l'Office chérifien des phosphates du Maroc, très engagé sur les questions entrepreneuriat des femmes ». Borione précise que 25 % seulement des femmes méditerranéennes ont un emploi. Abordant les arguments économiques pour convaincre ces bailleurs de fonds privés, elle souligne que « les arguments économiques sont clairs : si les femmes étaient mieux insérées dans le travail formel, elles pourraient bien évidemment mieux couvrir leurs propres besoins, mais elles seraient également créatrices de richesses pour l'ensemble de leur pays. C'est donc un enjeu de développement économique national dont peuvent profiter directement les acteurs privés, qui ont besoin de la création de valeurs pour asseoir leur propre croissance. Il a été par ailleurs clairement démontré lors de la conférence internationale de Barcelone que l'augmentation du niveau d'engagement des femmes dans le travail participe d'une amélioration générale des niveaux d'éducation et de santé des populations. C'est donc aussi un facteur de progrès social et humain ». Le projet "jeunes femmes créatrices d'emplois'' ainsi permet de les motiver de les sensibiliser, et de les aider ensuite de mener des projets et à les financer, avec le relais des associations de femmes entrepreneurs. C'est quelque chose de très concret. Il en va de même pour la formation de jeunes filles de milieux défavorisés à qui nous donnons des compétences de base en langues étrangères, en informatique, en recherche d'emploi... Bien sûr, nous voyons bien les difficultés : certaines femmes reçoivent des niveaux d'éducation très élevés, puis retournent à la maison où la famille leur dit d'aller s'occuper des enfants... ». L'Observatoire économique euro- méditerranéen basé à Marseille indique que parmi la centaine de projets en cours au Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée (UpM), à Barcelone, une vingtaine concerne directement l'insertion socio-économique des femmes dans les 43 pays membres de l'organisation intergouvernementale. Et 16 projets sont déjà labellisés, pour une meilleure efficacité. « Cette question est une priorité, car l'intégration de la femme est un atout de développement économique », rappelle Delphine Borione, Secrétaire générale adjointe pour les affaires sociales et civiles de l'UpM interrogée à Barcelone par l'Observatoire, à l'occasion de la conférence internationale sur le sujet organisée les 26 et 27 mars 2014. En Algérie, le taux des femmes actives et travailleuses dans le secteur public a atteint plus de 600.000 en 2012, soit plus de 31%. Aussi, les statistiques de l'année 2013, montrent que le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a totalisé près de 50.000 jeunes, dont 20.000 femmes, soit 7,6%. Selon les données chiffrées de l'Office national des statistiques, l'Agence nationale de l'emploi a enregistré, durant l'année précédente, plus de 2 millions de demandes d'emploi, dont 570.000 femmes, soit 28,3% du total. En quête de bailleurs de fonds À la question de savoir comment renforcer le rôle socio-économique des femmes en Méditerranée, Delphine Borione souligne que « nous avons défini quatre directions de travail. Il s'agit d'abord de la mise en œuvre de projets directement axés sur la promotion de l'égalité entre hommes et femmes. Deuxième objectif : intégrer la dimension du « genre » dans l'ensemble des projets de l'Union pour la Méditerranée, que ce soit des questions d'environnement, d'énergie, d'emploi, de mobilité étudiante ou autre... Troisièmement, nous voulons établir des partenariats sur ce thème précis de l'intégration socio-économique des femmes, avec la Commission Européenne et avec l'ensemble des bailleurs de fond, comme avec les institutions qui comptent dans le pourtour de la Méditerranée, dont les Conseils économiques et sociaux ou les associations de régions. La quatrième direction de travail sur ce sujet concerne notre rôle de plate-forme d'échange entre les acteurs des 43 états membres pour créer des synergies entre tous. C'est ce dernier point qui donne tout son sens à la conférence organisée à Barcelone ces 26 et 27 mars 2014 ». Un facteur de progrès social et humain Cette conférence multi-acteurs a réuni 200 participants, notamment des ONG, des membres du gouvernement, des intervenants du privé et des universités. Concernant les retombées attendues de ces rencontres, elle affirme que « nous attendons d'abord un résultat politique : mettre la question du genre au cœur du progrès et du développement de la Méditerranée. Très concrètement, ces rencontres doivent permettre de renforcer la place des femmes dans des activités génératrices de ressources, comme l'artisanat, et de renforcer le lien entre l'éducation et l'emploi. Cela passe par une prise de conscience des difficultés, voire des contradictions : Nous avons de plus en plus de femmes diplômées en Méditerranée, mais la région reste la plus faible au monde en termes d'emploi, puisque moins de 25 % seulement des femmes méditerranéennes ont un travail rémunéré. La réflexion doit aussi porter sur le faible accès des femmes aux postes de responsabilités, dans les secteurs publics et privés, politiques et sociaux ». L'Union pour la Méditerranée apporte des solutions à travers les programmes mis en œuvre, comme les projets "jeunes femmes créatrices d'emploi'' ou renforcer l'autonomisation des femmes. A la question de savoir comment sont financés ces projets, Borione dira que « c'est tout l'enjeu d'une conférence comme celle de Barcelone, visant aussi à cibler les bailleurs de fonds. Plusieurs pays sont engagés de manière très volontaire sur la promotion de la femme, comme la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande. Nous avons donc des relations très privilégiées avec les organisations gouvernementales et les ONG de ces pays, qui sont aussi des bailleurs de fonds. Nous venons justement de signer un accord de coopération stratégique avec la Norvège dans le domaine spécifique de la promotion du rôle de la femme en Méditerranée, et le pays va donc s'engager à financer des projets en ce sens ». A propos des opérateurs privés, la SG de l'UpM dira que « effectivement, il y en a notamment sur le premier projet « jeune femme créatrice d'emploi », qui a été financé en partie grâce à l'aide du groupe espagnol Gas Natural Fenosa. Nous comptons aussi sur l'appui de plusieurs fondations privées, comme par exemple l'Office chérifien des phosphates du Maroc, très engagé sur les questions entrepreneuriat des femmes ». Borione précise que 25 % seulement des femmes méditerranéennes ont un emploi. Abordant les arguments économiques pour convaincre ces bailleurs de fonds privés, elle souligne que « les arguments économiques sont clairs : si les femmes étaient mieux insérées dans le travail formel, elles pourraient bien évidemment mieux couvrir leurs propres besoins, mais elles seraient également créatrices de richesses pour l'ensemble de leur pays. C'est donc un enjeu de développement économique national dont peuvent profiter directement les acteurs privés, qui ont besoin de la création de valeurs pour asseoir leur propre croissance. Il a été par ailleurs clairement démontré lors de la conférence internationale de Barcelone que l'augmentation du niveau d'engagement des femmes dans le travail participe d'une amélioration générale des niveaux d'éducation et de santé des populations. C'est donc aussi un facteur de progrès social et humain ». Le projet "jeunes femmes créatrices d'emplois'' ainsi permet de les motiver de les sensibiliser, et de les aider ensuite de mener des projets et à les financer, avec le relais des associations de femmes entrepreneurs. C'est quelque chose de très concret. Il en va de même pour la formation de jeunes filles de milieux défavorisés à qui nous donnons des compétences de base en langues étrangères, en informatique, en recherche d'emploi... Bien sûr, nous voyons bien les difficultés : certaines femmes reçoivent des niveaux d'éducation très élevés, puis retournent à la maison où la famille leur dit d'aller s'occuper des enfants... ».