Des historiens et des journalistes continuent d'œuvrer inlassablement pour que la vérité émerge enfin sur les circonstances réelles de l'assassinat du militant communiste Maurice Audin en juin 1957 durant la bataille d'Alger par les parachutistes du général Massu et ne cessent d'interpeller les autorités françaises sur cette question. Des historiens et des journalistes continuent d'œuvrer inlassablement pour que la vérité émerge enfin sur les circonstances réelles de l'assassinat du militant communiste Maurice Audin en juin 1957 durant la bataille d'Alger par les parachutistes du général Massu et ne cessent d'interpeller les autorités françaises sur cette question. Le débat organisée lundi dernier à Paris par La Ligue française des droits de l'Homme, le site d'information Mediapart, le quotidien L'Humanité, conjointement avec la société des Amis de L'Humanité et les Amis de Mediapart, en présence de Josette Audin la veuve de Maurice et des amis du militant anticolonialiste, a été précisément dédiée à cette quête de la vérité qui continue 57 ans après sa mort à tarauder l'esprit de sa famille et des chercheurs. A la faveur de cette rencontre, animée par des historiens tels que Gilles Manceron, René Galissot, Alain Ruscio et Malika Rahal, un appel ouvert à signatures a été adressé aux autorités françaises "pour exiger la vérité sur l'assassinat de Maurice Audin, un crime commis au nom de la République pendant la guerre d'Algérie". Dans cet appel, les premiers signataires, considèrent que les informations publiées par le Nouvel Observateur en 2012 et les aveux de Paul Aussaresse en 2013 peu avant sa mort, font que les autorités françaises "ne peuvent continuer à se taire". "Elles doivent permettre aux citoyens d'aujourd'hui de connaitre les décisions qui ont permis que se déploient à cette époque en Algérie, un tel arbitraire et une telle violence". Les signataires affirment que "ce n'est pas seulement une question d'histoire, mais c'est un enjeu civique", soulignant que les documents dont le ministre français de la Défense a remis copie à Josette Audin, le 1er février 2013, "ne contiennent aucun élément essentiel". Ils appellent par ailleurs les autorités françaises à donner les moyens à une commission d'historiens à d'accéder à toutes les archives concernées. Ils précisent que ces archives étaient en possession du ministre résident d'Algérie Robert Lacoste, des présidents du Conseil Guy mollet et Maurice Bourgès-Maunoury, du commandant en chef de l'armée en Algérie Raoul Salan et de celui de la 10é Division parachutiste, Jacques Massu, "afin d'établir les ordres qu'ils ont donné, les pouvoirs qu'ils ont attribués et les dispositifs et les pratiques qui en ont été les conséquences". Ils ont en outre demandé à la France de solliciter "officiellement les autorités algériennes pour effectuer les recherches nécessaires pour retrouver le corps de Maurice Audin dans les lieux présumés de leur enfouissement dans une fausse commune avec ceux de centaines d'Algériens torturés et tués aussi par l'armée française". Le témoignage recueilli par le journaliste Jean Charles Deniau, auprès du général Aussaresse peu avant la mort de celui-ci, dévoile que Maurice Audin a été enterré par les hommes de Massu et d'Aussaresses, soit dans la fosse entre Koléa et Zéralda, soit dans une ferme proche de Sidi Moussa en Algérie.Reconnaître le "crime d'Etat" que fut l'assassinat de Maurice AudinDans le prolongement de l'Appel des douze, publié le 31 octobre 2000 et des efforts incessants de Josette Audin pour connaître la vérité, dont témoigne encore la lettre qu'elle a envoyé le 24 février dernier au président de la République, pour laquelle, à ce jour, "elle n'a pas reçu de réponse", les signataires ont exigé aussi que les hautes autorités françaises "reconnaissent le crime d'Etat que fut l'assassinat de Maurice Audin". Ils ont également demandé qu'elles reconnaissent aussi "la pratique de la torture et les violations massives des droits de l'homme, commises par l'armée française durant la guerre d'Algérie". "L'appel des douze contre la torture en Algérie" a été lancé en 2000, sous le titre "Guerre d'Algérie, devoir de mémoire", par douze personnalité françaises, à la veille de la date-commémorative du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, pour que la France, en l'occurrence le président Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, condamnent la pratique de la torture et prenne parti sur la question. Lors de cette soirée le documentaire Maurice Audin, la disparition de François Demerliac a été projeté au public, venu nombreux. Ce documentaire entrecroise des témoignages d'historiens, avocats, et anciens militaires et acteurs de la guerre de libération nationale, dont Henri Alleg, le pourfendeur de la torture à travers son livre-choc La Question, aux côtés du récit de Josette Audin, pour retracer le contexte de cette disparition et dénoncer la pratique de la torture durant la guerre. Maurice Audin, jeune mathématicien de 25 ans, militant Parti communiste algérien (PCA) a été arrêté le 11 juin 1957 par les parachutistes du général Massu. Torturé au centre de détention d'El Biar, son corps n'a jamais été retrouvé. Au cours de cette soirée-débat, un hommage a par ailleurs été rendu à l'historien Jean-Luc Einaudi, décédé samedi dernier, des suites d'une fulgurante maladie. Ami du peuple algérien, il fut un militant infatigable pour la vérité sur les massacres de centaines d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Il avait animé, à de très nombreuses reprises, des rencontres sur le devoir de mémoire des victimes de ces massacres que les historiens qualifient de "crimes d'Etat" Le débat organisée lundi dernier à Paris par La Ligue française des droits de l'Homme, le site d'information Mediapart, le quotidien L'Humanité, conjointement avec la société des Amis de L'Humanité et les Amis de Mediapart, en présence de Josette Audin la veuve de Maurice et des amis du militant anticolonialiste, a été précisément dédiée à cette quête de la vérité qui continue 57 ans après sa mort à tarauder l'esprit de sa famille et des chercheurs. A la faveur de cette rencontre, animée par des historiens tels que Gilles Manceron, René Galissot, Alain Ruscio et Malika Rahal, un appel ouvert à signatures a été adressé aux autorités françaises "pour exiger la vérité sur l'assassinat de Maurice Audin, un crime commis au nom de la République pendant la guerre d'Algérie". Dans cet appel, les premiers signataires, considèrent que les informations publiées par le Nouvel Observateur en 2012 et les aveux de Paul Aussaresse en 2013 peu avant sa mort, font que les autorités françaises "ne peuvent continuer à se taire". "Elles doivent permettre aux citoyens d'aujourd'hui de connaitre les décisions qui ont permis que se déploient à cette époque en Algérie, un tel arbitraire et une telle violence". Les signataires affirment que "ce n'est pas seulement une question d'histoire, mais c'est un enjeu civique", soulignant que les documents dont le ministre français de la Défense a remis copie à Josette Audin, le 1er février 2013, "ne contiennent aucun élément essentiel". Ils appellent par ailleurs les autorités françaises à donner les moyens à une commission d'historiens à d'accéder à toutes les archives concernées. Ils précisent que ces archives étaient en possession du ministre résident d'Algérie Robert Lacoste, des présidents du Conseil Guy mollet et Maurice Bourgès-Maunoury, du commandant en chef de l'armée en Algérie Raoul Salan et de celui de la 10é Division parachutiste, Jacques Massu, "afin d'établir les ordres qu'ils ont donné, les pouvoirs qu'ils ont attribués et les dispositifs et les pratiques qui en ont été les conséquences". Ils ont en outre demandé à la France de solliciter "officiellement les autorités algériennes pour effectuer les recherches nécessaires pour retrouver le corps de Maurice Audin dans les lieux présumés de leur enfouissement dans une fausse commune avec ceux de centaines d'Algériens torturés et tués aussi par l'armée française". Le témoignage recueilli par le journaliste Jean Charles Deniau, auprès du général Aussaresse peu avant la mort de celui-ci, dévoile que Maurice Audin a été enterré par les hommes de Massu et d'Aussaresses, soit dans la fosse entre Koléa et Zéralda, soit dans une ferme proche de Sidi Moussa en Algérie.Reconnaître le "crime d'Etat" que fut l'assassinat de Maurice AudinDans le prolongement de l'Appel des douze, publié le 31 octobre 2000 et des efforts incessants de Josette Audin pour connaître la vérité, dont témoigne encore la lettre qu'elle a envoyé le 24 février dernier au président de la République, pour laquelle, à ce jour, "elle n'a pas reçu de réponse", les signataires ont exigé aussi que les hautes autorités françaises "reconnaissent le crime d'Etat que fut l'assassinat de Maurice Audin". Ils ont également demandé qu'elles reconnaissent aussi "la pratique de la torture et les violations massives des droits de l'homme, commises par l'armée française durant la guerre d'Algérie". "L'appel des douze contre la torture en Algérie" a été lancé en 2000, sous le titre "Guerre d'Algérie, devoir de mémoire", par douze personnalité françaises, à la veille de la date-commémorative du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, pour que la France, en l'occurrence le président Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, condamnent la pratique de la torture et prenne parti sur la question. Lors de cette soirée le documentaire Maurice Audin, la disparition de François Demerliac a été projeté au public, venu nombreux. Ce documentaire entrecroise des témoignages d'historiens, avocats, et anciens militaires et acteurs de la guerre de libération nationale, dont Henri Alleg, le pourfendeur de la torture à travers son livre-choc La Question, aux côtés du récit de Josette Audin, pour retracer le contexte de cette disparition et dénoncer la pratique de la torture durant la guerre. Maurice Audin, jeune mathématicien de 25 ans, militant Parti communiste algérien (PCA) a été arrêté le 11 juin 1957 par les parachutistes du général Massu. Torturé au centre de détention d'El Biar, son corps n'a jamais été retrouvé. Au cours de cette soirée-débat, un hommage a par ailleurs été rendu à l'historien Jean-Luc Einaudi, décédé samedi dernier, des suites d'une fulgurante maladie. Ami du peuple algérien, il fut un militant infatigable pour la vérité sur les massacres de centaines d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Il avait animé, à de très nombreuses reprises, des rencontres sur le devoir de mémoire des victimes de ces massacres que les historiens qualifient de "crimes d'Etat"