Quatre des principaux candidats à la présidence de la Commission européenne ont croisé le fer, lundi, sur la meilleure riposte à apporter aux eurosceptiques et pour rapprocher l'Europe des citoyens Quatre des principaux candidats à la présidence de la Commission européenne ont croisé le fer, lundi, sur la meilleure riposte à apporter aux eurosceptiques et pour rapprocher l'Europe des citoyens Organisé par l'Université de Maastricht (Pays-Bas), le débat, présenté comme le "premier débat présidentiel européen" visait à susciter un sursaut d'intérêt parmi les quelque 400 millions d'électeurs européens, à moins de quatre semaines d'élections européennes plombées par la montée des extrêmes et la perspective d'une large abstention. Retransmis par la chaîne Euronews, il réunissait le conservateur Jean-Claude Juncker, le socialiste Martin Schulz, le libéral Guy Verhofstadt et l'écologiste Ska Keller. Il faut un "tournant radical" vers une Europe plus efficace et mieux intégrée, guidée par un "leadership fort" d'une Commission débarrassée de ses allégeances à Berlin et Paris, a assuré Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, très offensif et critique envers le bilan de la Commission sortante dirigée par José Manuel Barroso. "Je veux un vote des citoyens et pas un débat derrière des portes fermées", a lancé Schulz, actuel président allemand du Parlement européen. En vertu du traité de Lisbonne, entré en vigueur 2009, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE devront pour la première fois "tenir compte des élections au Parlement européen" pour la désignation du chef de l'exécutif européen. Combative, la benjamine et seule femme du quatuor, Ska Keller, 32 ans, eurodéputée allemande, a dénoncé la récupération des thèses d'extrême droite par des partis de centre droit. "Cela ne fait que les renforcer, c'est très dangereux. Je ne dialoguerai pas" avec ces mouvements, a rétorqué Juncker, également interpellé par son rival libéral sur la présence au sein du PPE d'eurosceptiques déclarés, dont l'ex-dirigeant italien Silvio Berlusconi. L'ancien Premier ministre luxembourgeois a réaffirmé que les récents propos de Berlusconi sur les Allemands l'avaient "écoeuré". Les partis populistes "ont un bouc émissaire pour tout, mais de solution pour rien", a lancé Schulz. Immigration contrôlée Sur la question de l'immigration, les trois vétérans européens se sont accordés sur la nécessité d'une immigration économique contrôlée, Ska Keller faisant entendre sa différence en plaidant pour plus d'ouverture aux réfugiés et demandeurs d'asile. Schulz a aussi mis en avant la lutte à mener contre les réseaux de trafic d'immigration irrégulière. L'immigration "sera une de mes priorités" en cas d'accession à la tête de la Commission, s'est-il engagé. En matière économique, les candidats se sont accordés sur la nécessité de tourner la page de la crise et de l'austérité, au profit de la relance et de la création d'emplois. Ils sont convenus de la nécessité d'une riposte européenne à la Russie pour son action en Ukraine, mais qui ne menace pas la paix. "Nous ne voulons pas une troisième guerre en un siècle" sur le continent européen, a affirmé Juncker. Organisé par l'Université de Maastricht (Pays-Bas), le débat, présenté comme le "premier débat présidentiel européen" visait à susciter un sursaut d'intérêt parmi les quelque 400 millions d'électeurs européens, à moins de quatre semaines d'élections européennes plombées par la montée des extrêmes et la perspective d'une large abstention. Retransmis par la chaîne Euronews, il réunissait le conservateur Jean-Claude Juncker, le socialiste Martin Schulz, le libéral Guy Verhofstadt et l'écologiste Ska Keller. Il faut un "tournant radical" vers une Europe plus efficace et mieux intégrée, guidée par un "leadership fort" d'une Commission débarrassée de ses allégeances à Berlin et Paris, a assuré Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, très offensif et critique envers le bilan de la Commission sortante dirigée par José Manuel Barroso. "Je veux un vote des citoyens et pas un débat derrière des portes fermées", a lancé Schulz, actuel président allemand du Parlement européen. En vertu du traité de Lisbonne, entré en vigueur 2009, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE devront pour la première fois "tenir compte des élections au Parlement européen" pour la désignation du chef de l'exécutif européen. Combative, la benjamine et seule femme du quatuor, Ska Keller, 32 ans, eurodéputée allemande, a dénoncé la récupération des thèses d'extrême droite par des partis de centre droit. "Cela ne fait que les renforcer, c'est très dangereux. Je ne dialoguerai pas" avec ces mouvements, a rétorqué Juncker, également interpellé par son rival libéral sur la présence au sein du PPE d'eurosceptiques déclarés, dont l'ex-dirigeant italien Silvio Berlusconi. L'ancien Premier ministre luxembourgeois a réaffirmé que les récents propos de Berlusconi sur les Allemands l'avaient "écoeuré". Les partis populistes "ont un bouc émissaire pour tout, mais de solution pour rien", a lancé Schulz. Immigration contrôlée Sur la question de l'immigration, les trois vétérans européens se sont accordés sur la nécessité d'une immigration économique contrôlée, Ska Keller faisant entendre sa différence en plaidant pour plus d'ouverture aux réfugiés et demandeurs d'asile. Schulz a aussi mis en avant la lutte à mener contre les réseaux de trafic d'immigration irrégulière. L'immigration "sera une de mes priorités" en cas d'accession à la tête de la Commission, s'est-il engagé. En matière économique, les candidats se sont accordés sur la nécessité de tourner la page de la crise et de l'austérité, au profit de la relance et de la création d'emplois. Ils sont convenus de la nécessité d'une riposte européenne à la Russie pour son action en Ukraine, mais qui ne menace pas la paix. "Nous ne voulons pas une troisième guerre en un siècle" sur le continent européen, a affirmé Juncker.