Le leader du parti Jil el Jadid, Sofiane Djilali, en tant que défenseur farouche des fondements inaliénables et imprescriptibles de la démocratie et de l'initiative populaire, porteuse d'équilibre dans le pouvoir politique, revendique un exercice des règles démocratiques d'une manière saine. Le leader du parti Jil el Jadid, Sofiane Djilali, en tant que défenseur farouche des fondements inaliénables et imprescriptibles de la démocratie et de l'initiative populaire, porteuse d'équilibre dans le pouvoir politique, revendique un exercice des règles démocratiques d'une manière saine. Sofiane Djilali espère une évolution rapide de la société algérienne et en finir, définitivement, avec la stagnation et l'immobilisme qui ralentissent le développement politique et économique du pays, tout en préconisant une démocratie participative réelle basée sur la prise de conscience quotidienne des problèmes politiques et sociaux qui préoccupent le peuple algérien, avide de progrès et de prospérité. Il prône également le respect scrupuleux des lois et la consolidation de l'Etat de droit afin que chaque citoyen soit protégé dans ses droits, en vertu de la Charte de déclaration universelle des droits de l'Homme, des principes et de l'esprit de Novembre 1954 qui a permis au peuple algérien de recouvrer sa liberté et son indépendance après 132 ans de colonialisme. Midi Libre : Allez-vous participer aux consultations concernant la révision de la Constitution ? Sofiane Djilali : La réponse est immédiatement négative. Dans le cadre de la coordination des partis. Nous avons adopté et pris cette position et nous l'avons annoncé par le biais d'un communiqué. Les raisons ayant présidé à cette prise de décision résident dans le fait que le pouvoir, à sa base, a perdu ses assises populaires par l'élection du 17 avril où la vérité et la réalité des chiffres indiquent que seulement 10 à 15 % d'audience populaire corroborent ce système. D'un autre côté, le président de la République, après que les tenants du pouvoir nous aient imposé ce quatrième mandat, a tenté de changer le climat politique en utilisant la réflexion de l'opposition relative à cette Constitution consensuelle. Mais, la vérité doit être dite. L'opposition revendique une Constitution telle que voulue, qu'elle soit concoctée par tous les opposants, de la part des partis de l'opposition et des autorités. Quant à la position officielle des autorités politiques, elle s'articule autour de la proposition d'un projet préparé à l'avance et d'un semblant de dialogue et de débat pour que nous leur donnions une légitimité. Eh bien, cela nous le refusons catégoriquement. Dans le cas où vous prendriez part à ces consultations, quels seraient vos propositions et amendements ? Chaque parti de la coordination aura l'opportunité de penser et de suggérer une idée ou un projet relatifs à la révision de la Constitution en précisant son opinion et sa vision autour de la Constitution consensuelle. Au sein de notre parti, Jil el Jadid, nous avons, à maintes reprises, formulé notre position de manière claire et nous estimons qu'il y a des principes radicaux qu'il devient impérieux de moduler et de respecter. D'abord, il va falloir faire la séparation entre les pouvoirs. Il existe, aujourd'hui, une seule et unique autorité. C'est celle du président de la République législatif, judiciaire et exécutif. Il est nécessaire qu'il y ait des institutions et chacune d'entre elles doit avoir un rôle à jouer. Aussi, nous devons consolider les principes fondamentaux de la démocratie et l'alternance au pouvoir. Cet homme a plus de 15 ans "au fauteuil de président" et il n'a pas l'intention de céder le pouvoir aux générations montantes qui auraient ainsi une chance de gérer et de diriger le pays. Alors qu'il est incapable de gérer les affaires du pays, il demeure accroché au pouvoir. Nous devons sortir de cette mentalité et de climat de réflexion du Moyen-âge : "C'est, moi qui gouverne et je règne tout le long de la vie". C'est ça qui a tué le pays et qui ne l'a pas laissé respirer. Il est indispensable de déterminer les mandats et procéder à la séparation des pouvoirs tout en reconsidérant la stratégie du chef du gouvernement qui doit être issu de la majorité dans le Parlement. Afin qu'il n'y ait pas de doute, nous avions préconisé la composition d'une commission indépendante pour superviser les élections pour que celles-ci ne restent pas entre les mains des walis, des chefs de daïra et des personnes "fraudeuses". Quelles sont les préoccupations de l'opposition au sujet des mutations politiques et de la transition ? En période de transition il faut, de prime abord, que toute l'opposition entre dans un cycle de débats et de discussions féconds et positifs pour aboutir à une vision commune inhérente à la vie politique du pays et à la gestion cohérente des affaires publiques. Car l'Etat algérien est un Etat de droit. Par exemple, dans le sport, il existe des concurrents et des compétiteurs, toutefois, il doit donc, y avoir un arbitre pour faire appliquer les règles du jeu et l'esprit sportif, ainsi que les lois relevant de la compétition en question. Lorsque l'on rentre dans un stade, l'arbitre siffle toujours en faveur de l'autorité quelles que soient les situations ; c'est-à-dire qu'il leur accorde un penalty imaginaire tout en refusant et lésant constamment l'adversaire. Il devient impérieux de sortir de cette situation et de ce favoritisme en définissant, au préalable, les vraies règles du jeu démocratiques. Chacun a pleinement le droit de défendre son programme et son projet de société dans l'esprit de la transparence et le peuple va avoir la possibilité de gouverner, car il possède la souveraineté. La Coordination des partis a convié à la conférence du changement l'ex-président de la République, Liamine Zeroual et l'ex-ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi... ces personnalités conviées ont-elles répondu favorablement et où en sont les tractations ? Lorsque la Coordination a proposé ce projet de conférence nationale, nous avons pris attache avec un grand nombre de personnalités et de partis politiques. Nous avons eu l'occasion de rencontrer les personnalités nationales avec lesquelles nous avons discuté autour du sujet après leur avoir suggéré l'idée d'enrichir le débat tout en leur laissant un temps raisonnable de réflexion et de méditation concernant la conférence. Parmi les personnalités consultées, il y a effectivement celles que vous venez de citer. Jusqu'à présent il n'y a pas eu encore d'accord pour qu'elles soient présentes, cela en attendant la poursuite du débat. Dans les prochains jours, nous ferons le bilan autour de ces consultations et nous aurons une carte concernant l'ensemble des participants à la conférence nationale. Où en est-on avec la rencontre de la Coordination ? Mardi (hier ndlr) on pourra faire un topo sur tous les contacts enregistrés durant cette semaine. Certaines rencontres seront collectives tandis que d'autres seront individualisées. Nous aurons également l'occasion d'analyser la plateforme de négociations pour le compte de ce projet avec nos frères participants à la conférence. Nous axons nos efforts sur le volet logistique et technique de la préparation de la conférence en déterminant la date et le lieu, ainsi que le cachet que va revêtir cette conférence nationale. Un dernier mot ? Aujourd'hui, l'Algérie est à la croisée de chemins et à un tournant historique et sociologique. Le pouvoir et le système politique envisagent de continuer avec la même méthode politique, alors que l'opposition travaille pour un vrai changement. Dans son dernier communiqué le président de la République remercie les Algériens d'avoir choisi la stabilité. La nature du changement préconise une certaine mobilité, car nous sommes contre l'immobilisme et la politique de l'autruche. Nous sommes pour le progrès social et le bien-être du peuple algérien. Sofiane Djilali espère une évolution rapide de la société algérienne et en finir, définitivement, avec la stagnation et l'immobilisme qui ralentissent le développement politique et économique du pays, tout en préconisant une démocratie participative réelle basée sur la prise de conscience quotidienne des problèmes politiques et sociaux qui préoccupent le peuple algérien, avide de progrès et de prospérité. Il prône également le respect scrupuleux des lois et la consolidation de l'Etat de droit afin que chaque citoyen soit protégé dans ses droits, en vertu de la Charte de déclaration universelle des droits de l'Homme, des principes et de l'esprit de Novembre 1954 qui a permis au peuple algérien de recouvrer sa liberté et son indépendance après 132 ans de colonialisme. Midi Libre : Allez-vous participer aux consultations concernant la révision de la Constitution ? Sofiane Djilali : La réponse est immédiatement négative. Dans le cadre de la coordination des partis. Nous avons adopté et pris cette position et nous l'avons annoncé par le biais d'un communiqué. Les raisons ayant présidé à cette prise de décision résident dans le fait que le pouvoir, à sa base, a perdu ses assises populaires par l'élection du 17 avril où la vérité et la réalité des chiffres indiquent que seulement 10 à 15 % d'audience populaire corroborent ce système. D'un autre côté, le président de la République, après que les tenants du pouvoir nous aient imposé ce quatrième mandat, a tenté de changer le climat politique en utilisant la réflexion de l'opposition relative à cette Constitution consensuelle. Mais, la vérité doit être dite. L'opposition revendique une Constitution telle que voulue, qu'elle soit concoctée par tous les opposants, de la part des partis de l'opposition et des autorités. Quant à la position officielle des autorités politiques, elle s'articule autour de la proposition d'un projet préparé à l'avance et d'un semblant de dialogue et de débat pour que nous leur donnions une légitimité. Eh bien, cela nous le refusons catégoriquement. Dans le cas où vous prendriez part à ces consultations, quels seraient vos propositions et amendements ? Chaque parti de la coordination aura l'opportunité de penser et de suggérer une idée ou un projet relatifs à la révision de la Constitution en précisant son opinion et sa vision autour de la Constitution consensuelle. Au sein de notre parti, Jil el Jadid, nous avons, à maintes reprises, formulé notre position de manière claire et nous estimons qu'il y a des principes radicaux qu'il devient impérieux de moduler et de respecter. D'abord, il va falloir faire la séparation entre les pouvoirs. Il existe, aujourd'hui, une seule et unique autorité. C'est celle du président de la République législatif, judiciaire et exécutif. Il est nécessaire qu'il y ait des institutions et chacune d'entre elles doit avoir un rôle à jouer. Aussi, nous devons consolider les principes fondamentaux de la démocratie et l'alternance au pouvoir. Cet homme a plus de 15 ans "au fauteuil de président" et il n'a pas l'intention de céder le pouvoir aux générations montantes qui auraient ainsi une chance de gérer et de diriger le pays. Alors qu'il est incapable de gérer les affaires du pays, il demeure accroché au pouvoir. Nous devons sortir de cette mentalité et de climat de réflexion du Moyen-âge : "C'est, moi qui gouverne et je règne tout le long de la vie". C'est ça qui a tué le pays et qui ne l'a pas laissé respirer. Il est indispensable de déterminer les mandats et procéder à la séparation des pouvoirs tout en reconsidérant la stratégie du chef du gouvernement qui doit être issu de la majorité dans le Parlement. Afin qu'il n'y ait pas de doute, nous avions préconisé la composition d'une commission indépendante pour superviser les élections pour que celles-ci ne restent pas entre les mains des walis, des chefs de daïra et des personnes "fraudeuses". Quelles sont les préoccupations de l'opposition au sujet des mutations politiques et de la transition ? En période de transition il faut, de prime abord, que toute l'opposition entre dans un cycle de débats et de discussions féconds et positifs pour aboutir à une vision commune inhérente à la vie politique du pays et à la gestion cohérente des affaires publiques. Car l'Etat algérien est un Etat de droit. Par exemple, dans le sport, il existe des concurrents et des compétiteurs, toutefois, il doit donc, y avoir un arbitre pour faire appliquer les règles du jeu et l'esprit sportif, ainsi que les lois relevant de la compétition en question. Lorsque l'on rentre dans un stade, l'arbitre siffle toujours en faveur de l'autorité quelles que soient les situations ; c'est-à-dire qu'il leur accorde un penalty imaginaire tout en refusant et lésant constamment l'adversaire. Il devient impérieux de sortir de cette situation et de ce favoritisme en définissant, au préalable, les vraies règles du jeu démocratiques. Chacun a pleinement le droit de défendre son programme et son projet de société dans l'esprit de la transparence et le peuple va avoir la possibilité de gouverner, car il possède la souveraineté. La Coordination des partis a convié à la conférence du changement l'ex-président de la République, Liamine Zeroual et l'ex-ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi... ces personnalités conviées ont-elles répondu favorablement et où en sont les tractations ? Lorsque la Coordination a proposé ce projet de conférence nationale, nous avons pris attache avec un grand nombre de personnalités et de partis politiques. Nous avons eu l'occasion de rencontrer les personnalités nationales avec lesquelles nous avons discuté autour du sujet après leur avoir suggéré l'idée d'enrichir le débat tout en leur laissant un temps raisonnable de réflexion et de méditation concernant la conférence. Parmi les personnalités consultées, il y a effectivement celles que vous venez de citer. Jusqu'à présent il n'y a pas eu encore d'accord pour qu'elles soient présentes, cela en attendant la poursuite du débat. Dans les prochains jours, nous ferons le bilan autour de ces consultations et nous aurons une carte concernant l'ensemble des participants à la conférence nationale. Où en est-on avec la rencontre de la Coordination ? Mardi (hier ndlr) on pourra faire un topo sur tous les contacts enregistrés durant cette semaine. Certaines rencontres seront collectives tandis que d'autres seront individualisées. Nous aurons également l'occasion d'analyser la plateforme de négociations pour le compte de ce projet avec nos frères participants à la conférence. Nous axons nos efforts sur le volet logistique et technique de la préparation de la conférence en déterminant la date et le lieu, ainsi que le cachet que va revêtir cette conférence nationale. Un dernier mot ? Aujourd'hui, l'Algérie est à la croisée de chemins et à un tournant historique et sociologique. Le pouvoir et le système politique envisagent de continuer avec la même méthode politique, alors que l'opposition travaille pour un vrai changement. Dans son dernier communiqué le président de la République remercie les Algériens d'avoir choisi la stabilité. La nature du changement préconise une certaine mobilité, car nous sommes contre l'immobilisme et la politique de l'autruche. Nous sommes pour le progrès social et le bien-être du peuple algérien.