D'un passé glorieux, hérité de l'époque de la confrontation des deux blocs Est-Ouest, le mouvement des non-alignés suscite maintes interrogations sur sa capacité à s'adapter à l'évolution du monde et à relever les défis communs auxquels il est confronté. D'un passé glorieux, hérité de l'époque de la confrontation des deux blocs Est-Ouest, le mouvement des non-alignés suscite maintes interrogations sur sa capacité à s'adapter à l'évolution du monde et à relever les défis communs auxquels il est confronté. Dans un contexte international marqué par l'exacerbation des crises et par des changements structurels qui s'opèrent sous l'effet de la logique unilatéraliste, certains observateurs ne manquent pas de s'interroger sur la pérennité du mouvement en tant que force de proposition politique sur la scène internationale. L es nombreux dysfonctionnements qui caractérisent le système actuel des relations internationales, interpellent, de fait, plus que jamais, le Mouvement à se redéfinir et à oeuvrer pour mettre en place une stratégie d'action visant à défendre les droits et intérêts fondamentaux de ses pays membres. Les réflexions formulées par le chef de l'Etat lors d'une interview accordée à l'APS à l'issue du sommet des pays non-alignés, qui s'est déroulé les 15 et 16 septembre 2006 à la Havane (Cuba) demeurent toujours d'actualité. Dans cet entretien, le président Bouteflika rappelait que le Mna avait connu une évolution en trois phases. D'abord, une phase marquée par le doute et l'incertitude dus, à la fois, à l'essoufflement du Mouvement et à la perte de ses repères suite à l'effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin qui ont mis fin à l'antagonisme Est-Ouest. Ensuite, une phase de ressaisissement caractérisée par le début de prise de conscience de certains de ses pays membres quant à la réaffirmation de sa présence sur la scène internationale, ainsi que l'exigence de rechercher de nouveaux axes de redéploiement, susceptibles de mobiliser ses membres et de lui permettre un repositionnement dans le cadre de la nouvelle configuration des relations internationales. Enfin, la phase actuelle de consolidation des assises du Mouvement et la volonté de plus en plus affirmée de ses pays membres de redonner un sens et un contenu à l'action du Mouvement qui reste, du fait de sa composante nombreuse et diversifiée, un cadre de dialogue et de concertation multilatérale privilégié et irremplaçable qu'il faut préserver de toute tentative ou velléité de sabordage. Le président soulignait à juste raison que "l'efficacité du Mouvement dépend largement de la capacité de ses membres de transcender leurs propres divergences et de dépasser leurs contradictions d'intérêts et d'approche et de mettre de l'ordre dans leurs revendications pour mieux redéployer leur action et prendre part de façon effective aux débats en cours dans les différentes enceintes internationales sur les questions stratégiques, politiques et économiques qui engagent leur propre destin". Il ajoutait que "sans renoncer aux principes qui fondent sa doctrine, son existence et son action, le Mouvement, comme beaucoup de ses membres, doit faire sa mue et consentir l'effort nécessaire à l'adaptation de la tonalité et du contenu de son discours aux réalités souvent adverses du terrain et faire face au péril de l'hégémonie unipolaire". Le chef de l'Etat rappelait par ailleurs que "la solidarité à laquelle aspirent les membres du Mouvement ne devrait pas se limiter à la seule défense de ses positions politiques. Elle doit embrasser tous les champs d'action et tous les pôles d'intérêt, depuis les préoccupations humanitaires jusqu'aux questions économiques,culturelles, sociales et autres". Cette solidarité constitue un axe essentiel "pour relever les défis que constituent le parachèvement de la décolonisation, le règlement pacifique des conflits, le terrorisme, le développement économique et social, le désarmement, le droit à l'accès sans entraves aux technologies à des fins pacifiques de développement, la dette, l'éradication de la pauvreté et les épidémies". Dans le même sens, la déclaration adoptée lors du sommet de Téhéran (30 et 31 août 2012) revendique une plus grande participation des pays non-alignés à la gouvernance mondiale. Relevant que le monde est confronté à des défis qui ont trait à sa sécurité, et d'autres qui sont d'ordre social et environnemental, le texte adopté à Téhéran déplore ainsi que "l'importance croissante des pays en développement n'ait pas été encore suffisamment prise en compte dans les structures de gouvernance des principaux organes de décision internationaux". Les Pays non alignés revendiquent une plus large présence au sein des instances internationales en soulignant que "les principales décisions concernant les questions de gouvernance mondiale ne peuvent plus être l'apanage d'un petit groupe de pays". La déclaration relève ainsi "qu'il est impératif que les pays en développement fassent plus amplement entendre leur voix et qu'ils participent plus largement aux travaux des grandes institutions qui tentent de coordonner les politiques au niveau international". La déclaration de Téhéran dresse par ailleurs "un constat d'échec à l'adresse des institutions financières internationales". Elle souligne à juste titre, que "les crises de ces dernières années ont mis en évidence les lacunes et les défaillances de ces dernières, qui nuisent à leur capacité à faire face aux crises et à assurer une bonne guerre mondiale, ces institutions ne parviennent pas à faire face aux actuels défis mondiaux et se révèlent ainsi contraires aux intérêts des pays en développement". Pour que les résolutions adoptées lors des réunions du Mna ne restent pas à l'état de voeu pieux, la déclaration de Téhéran met en exergue la nécessité de mettre en oeuvre les décisions de ses dirigeants, soulignant que, "le MNA doit envisager la possibilité de créer les mécanismes nécessaires pour donner suite à ses décisions". Plus récemment, à la veille de la réunion ministérielle d'Alger (26-29 mai 2014), le ministre des Affaires étrangères réaffirmait le dynamisme du Mouvement en affirmant que le groupe "activait toujours" et que dans toutes les conférences internationales, il se réunissait et faisait des propositions communes. Il a rappelé par ailleurs, que les centres d'intérêt du groupe sont la démocratie, le désarmement, le développement économique et social, ainsi que la paix. Dans un contexte international marqué par l'exacerbation des crises et par des changements structurels qui s'opèrent sous l'effet de la logique unilatéraliste, certains observateurs ne manquent pas de s'interroger sur la pérennité du mouvement en tant que force de proposition politique sur la scène internationale. L es nombreux dysfonctionnements qui caractérisent le système actuel des relations internationales, interpellent, de fait, plus que jamais, le Mouvement à se redéfinir et à oeuvrer pour mettre en place une stratégie d'action visant à défendre les droits et intérêts fondamentaux de ses pays membres. Les réflexions formulées par le chef de l'Etat lors d'une interview accordée à l'APS à l'issue du sommet des pays non-alignés, qui s'est déroulé les 15 et 16 septembre 2006 à la Havane (Cuba) demeurent toujours d'actualité. Dans cet entretien, le président Bouteflika rappelait que le Mna avait connu une évolution en trois phases. D'abord, une phase marquée par le doute et l'incertitude dus, à la fois, à l'essoufflement du Mouvement et à la perte de ses repères suite à l'effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin qui ont mis fin à l'antagonisme Est-Ouest. Ensuite, une phase de ressaisissement caractérisée par le début de prise de conscience de certains de ses pays membres quant à la réaffirmation de sa présence sur la scène internationale, ainsi que l'exigence de rechercher de nouveaux axes de redéploiement, susceptibles de mobiliser ses membres et de lui permettre un repositionnement dans le cadre de la nouvelle configuration des relations internationales. Enfin, la phase actuelle de consolidation des assises du Mouvement et la volonté de plus en plus affirmée de ses pays membres de redonner un sens et un contenu à l'action du Mouvement qui reste, du fait de sa composante nombreuse et diversifiée, un cadre de dialogue et de concertation multilatérale privilégié et irremplaçable qu'il faut préserver de toute tentative ou velléité de sabordage. Le président soulignait à juste raison que "l'efficacité du Mouvement dépend largement de la capacité de ses membres de transcender leurs propres divergences et de dépasser leurs contradictions d'intérêts et d'approche et de mettre de l'ordre dans leurs revendications pour mieux redéployer leur action et prendre part de façon effective aux débats en cours dans les différentes enceintes internationales sur les questions stratégiques, politiques et économiques qui engagent leur propre destin". Il ajoutait que "sans renoncer aux principes qui fondent sa doctrine, son existence et son action, le Mouvement, comme beaucoup de ses membres, doit faire sa mue et consentir l'effort nécessaire à l'adaptation de la tonalité et du contenu de son discours aux réalités souvent adverses du terrain et faire face au péril de l'hégémonie unipolaire". Le chef de l'Etat rappelait par ailleurs que "la solidarité à laquelle aspirent les membres du Mouvement ne devrait pas se limiter à la seule défense de ses positions politiques. Elle doit embrasser tous les champs d'action et tous les pôles d'intérêt, depuis les préoccupations humanitaires jusqu'aux questions économiques,culturelles, sociales et autres". Cette solidarité constitue un axe essentiel "pour relever les défis que constituent le parachèvement de la décolonisation, le règlement pacifique des conflits, le terrorisme, le développement économique et social, le désarmement, le droit à l'accès sans entraves aux technologies à des fins pacifiques de développement, la dette, l'éradication de la pauvreté et les épidémies". Dans le même sens, la déclaration adoptée lors du sommet de Téhéran (30 et 31 août 2012) revendique une plus grande participation des pays non-alignés à la gouvernance mondiale. Relevant que le monde est confronté à des défis qui ont trait à sa sécurité, et d'autres qui sont d'ordre social et environnemental, le texte adopté à Téhéran déplore ainsi que "l'importance croissante des pays en développement n'ait pas été encore suffisamment prise en compte dans les structures de gouvernance des principaux organes de décision internationaux". Les Pays non alignés revendiquent une plus large présence au sein des instances internationales en soulignant que "les principales décisions concernant les questions de gouvernance mondiale ne peuvent plus être l'apanage d'un petit groupe de pays". La déclaration relève ainsi "qu'il est impératif que les pays en développement fassent plus amplement entendre leur voix et qu'ils participent plus largement aux travaux des grandes institutions qui tentent de coordonner les politiques au niveau international". La déclaration de Téhéran dresse par ailleurs "un constat d'échec à l'adresse des institutions financières internationales". Elle souligne à juste titre, que "les crises de ces dernières années ont mis en évidence les lacunes et les défaillances de ces dernières, qui nuisent à leur capacité à faire face aux crises et à assurer une bonne guerre mondiale, ces institutions ne parviennent pas à faire face aux actuels défis mondiaux et se révèlent ainsi contraires aux intérêts des pays en développement". Pour que les résolutions adoptées lors des réunions du Mna ne restent pas à l'état de voeu pieux, la déclaration de Téhéran met en exergue la nécessité de mettre en oeuvre les décisions de ses dirigeants, soulignant que, "le MNA doit envisager la possibilité de créer les mécanismes nécessaires pour donner suite à ses décisions". Plus récemment, à la veille de la réunion ministérielle d'Alger (26-29 mai 2014), le ministre des Affaires étrangères réaffirmait le dynamisme du Mouvement en affirmant que le groupe "activait toujours" et que dans toutes les conférences internationales, il se réunissait et faisait des propositions communes. Il a rappelé par ailleurs, que les centres d'intérêt du groupe sont la démocratie, le désarmement, le développement économique et social, ainsi que la paix.