Le porte-parole officiel du parti Jil el Jadid, Sofiane Sekhri, invité de la rédaction de Beur TV, aborde, la problématique générale de la transition démocratique en détaillant les contours et les objectifs essentiels de la Coordination nationale, en préconisant d'accélérer le processus de démocratisation du pays car, pour lui, le temps presse et la situation politique en Algérie exige plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Le porte-parole officiel du parti Jil el Jadid, Sofiane Sekhri, invité de la rédaction de Beur TV, aborde, la problématique générale de la transition démocratique en détaillant les contours et les objectifs essentiels de la Coordination nationale, en préconisant d'accélérer le processus de démocratisation du pays car, pour lui, le temps presse et la situation politique en Algérie exige plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Il prône également l'implication des différentes couches de la société civile pour cimenter le passage à la démocratie réelle au moment où les formations politiques et les parties intégrantes de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique s'apprêtent à tenir leur conférence nationale afin de débattre de la question de la transition démocratique. Midi Libre : Quelle est la stratégie choisie par la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique ? Sofiane Sekhri : La création de la Coordination était une réaction à la fermeture de l'opération électorale. A partir de ce principe, il y a eu un accord de différents partis politiques, à savoir cinq partis, plus Ahmed Benbitour, pour la création d'un pôle et d'une alliance pour boycotter l'élection présidentielle du 17 avril 2014. A partir de là, des programmes différents de formations politiques du bloc anti-élection ont été concoctés avec des idéologies diverses afin de créer un front commun uni et solidaire en vue de se démarquer des élections. A partir de cela, étant donné que le cours et le processus électoral sont terminés, notamment avec la présentation des résultats définitifs, de la part du Conseil constitutionnel, nous avons constaté que la période post-élections présidentielle nous interpelle pour procéder au changement de l'appellation. Aussi, au cours du processus électoral, il y a eu préparation du terrain pour la transition démocratique. C'est à- dire que pour la première fois, le boycott ne signifie pas le refus de participation aux votations et le confinement à la maison, mais néanmoins, le boycott et la préparation d'une alternative d'un terrain permettant à l'Algérie de rentrer dans une nouvelle phase de transition démocratique. Ensuite, après la fin du processus électoral, il va falloir transformer l'appellation jusqu'à ce que cette appellation aille de paire avec la période de transition. Quels sont les principaux objectifs assignés à cette nouvelle Coordination ? Concernant les nouveaux objectifs de la Coordination newlook, nous préparons une plate-forme pour pouvoir mettre en place une nouvelle configuration, à savoir, il existe une situation non démocratique, une autre phase contenant un lot d'objectifs se fondant sur le passage d'une période non démocratique à une phase réellement démocratique. Cependant, afin d'arriver à la transformation démocratique réelle et effective, il est impérieux de passer par un passage obligé, c'est-à-dire la période transitoire par laquelle, on doit mettre en oeuvre les mécanismes et les organismes favorisant la transition concrète vers l'ère démocratique, en somme réaliser un véritable changement politique et social. En effet, parmi les buts essentiels poursuivis par cette Coordination, on peut, notamment, citer la préparation d'une conférence nationale ouverte à tous les courants politiques et à toutes les personnalités politiques et historiques, ainsi qu'a toutes les forces vives de la société jusqu'à la proposition concrète d'une série de mécanismes et de procédures. Il s'agit également d'émettre des suggestions à même de permettre à l'Algérie de rentrer de plein fouet dans une période démocratique vraie et sans ambages, loin des farces et de la parodie de démocratie... Avant l'organisation de la Coordination nationale, il y a eu des rencontres entre Mouloud Hamrouche et Sid-Ahmed Ghozali, dans le but de tenir des consultations en vue de la transition démocratique. Existe-t-il un consensus entre ces personnalités et la Coordination ? Au début, les ex-chefs du gouvernement Sid-Ahmed Ghozali et Mouloud Hamrouche avaient pris certaines initiatives par le biais de conférences de presse et de lettres et ont démontré qu'il existe une réelle crise multidimensionnelle en Algérie, à savoir une crise politique, sociale, économique et civilisationnelle. Donc, il devient impérieux pour l'Algérie de matérialiser une transition vers une ère nouvelle de pratique démocratique afin de contourner cette crise. Alors ils ont déduit qu'il est impossible de cimenter le changement démocratique par le biais de l'organisation des élections présidentielles, mais qu'au contraire, il faut absolument entrer dans une phase de transition. Autrement dit, à leur avis, l'image démocratique de l'Algérie ne sera rétablie qu'avec la transition démocratique et en finissant avec le semblant d'exercice démocratique. Par conséquent, il y a eu deux rencontres avec Ghozali et Hamrouche ayant abouti à une entente et à une vision commune concernant la démarche pour conclure nécessairement une conférence nationale, ainsi que la nécessité d'ouvrir le débat national pour toutes les formations politiques du pays pour aller vers une transition politique démocratique réelle et effective. Ghozali et Hamrouche font partie du système politique précédent. Comment concevez-vous la transition démocratique avec ces hommes du passé ? L'Algérie est arrivée à une situation dangereuse, par conséquent, il ne faut absolument pas se recroqueviller dans une idéologie rétrécie et étroite. Nous ne devons pas parler au nom du système politique ou de l'appartenance idéologique islamique, nationaliste ou autres. Actuellement, il est recommandé de ne pas faire la distinction entre les personnes, les courants politiques et les idéologies, car il faut que l'Algérie trouve des outils et des mécanismes adéquats et appropriés pour achever la transition démocratique. Pourquoi ? Parce que l'Algérie est à tournant dangereux nous interpellant pour trouver des solutions afin de sauver le pays. C'est cela notre démarche, en ce sens que la conférence nationale vise à rassembler les forces vives de la nation qui sont susceptibles de présenter des propositions valeureuses et des solutions de sortie de crise. Vous avez décidé d'associer Ali Benflis à votre action politique, mais pensez-vous que l'ancien chef du gouvernement soit apte à rejoindre la Coordination ? En réalité, Ali Benflis a une certaine conception du changement démocratique dont il a eu l'occasion d'en parler à maintes reprises autour de la transition démocratique et l'insertion de l'Algérie dans un contexte de tradition démocratique réelle, en préconisant notamment la construction de l‘Etat de droit et la consolidation des institutions étatiques. La différence c'est que les propositions sont convergentes par rapport à la charte de la Coordination. Toutefois, Ali Benflis a rassuré que durant le processus électoral et au dernier instant, que l'opération de fraude a été flagrante à tous les niveaux. Par conséquent, il est absolument nécessaire de réunir la famille du changement et le recrutement de toutes les compétences et les acteurs de la vie politique... Dans notre agenda, il y a des opportunités de contact avec Ali Benflis et d'autres personnalités politiques, tel que Ali Yahia Abdennour, le militant et défenseur des droits de l'Homme, et probablement Liamine Zeroual, l'ancien président de la République et bien d'autres personnalités politiques nationales remarquables... Que peuvent apporter les poids lourds de la politique, tels que Liamine Zeroual et Ali Yahia Abdennour à la Coordination ? D'abord, il y a une valeur ajoutée sur le plan quantitatif étant donné qu'il s'agit de personnalités lourdes et ayant un poids important jusqu'à ce que nous constations que les personnalités politiques algériennes sont solidaires, homogènes et conscientes de l'enjeu du changement démocratique. Et ce afin de circonvenir les effets de la crise aiguë que traverse le pays. Ces personnalités peuvent apporter un plus sachant qu'elles possèdent une expérience et une certaine vision dans la façon de gérer et de diriger l'Etat algérien. Ils sont capables de venir avec des propositions concrètes, utiles et fiables. Mais, la conférence nationale est également ouverte aux forces vives de la société civile et nous travaillons tous pour le bien de l'Algérie Il prône également l'implication des différentes couches de la société civile pour cimenter le passage à la démocratie réelle au moment où les formations politiques et les parties intégrantes de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique s'apprêtent à tenir leur conférence nationale afin de débattre de la question de la transition démocratique. Midi Libre : Quelle est la stratégie choisie par la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique ? Sofiane Sekhri : La création de la Coordination était une réaction à la fermeture de l'opération électorale. A partir de ce principe, il y a eu un accord de différents partis politiques, à savoir cinq partis, plus Ahmed Benbitour, pour la création d'un pôle et d'une alliance pour boycotter l'élection présidentielle du 17 avril 2014. A partir de là, des programmes différents de formations politiques du bloc anti-élection ont été concoctés avec des idéologies diverses afin de créer un front commun uni et solidaire en vue de se démarquer des élections. A partir de cela, étant donné que le cours et le processus électoral sont terminés, notamment avec la présentation des résultats définitifs, de la part du Conseil constitutionnel, nous avons constaté que la période post-élections présidentielle nous interpelle pour procéder au changement de l'appellation. Aussi, au cours du processus électoral, il y a eu préparation du terrain pour la transition démocratique. C'est à- dire que pour la première fois, le boycott ne signifie pas le refus de participation aux votations et le confinement à la maison, mais néanmoins, le boycott et la préparation d'une alternative d'un terrain permettant à l'Algérie de rentrer dans une nouvelle phase de transition démocratique. Ensuite, après la fin du processus électoral, il va falloir transformer l'appellation jusqu'à ce que cette appellation aille de paire avec la période de transition. Quels sont les principaux objectifs assignés à cette nouvelle Coordination ? Concernant les nouveaux objectifs de la Coordination newlook, nous préparons une plate-forme pour pouvoir mettre en place une nouvelle configuration, à savoir, il existe une situation non démocratique, une autre phase contenant un lot d'objectifs se fondant sur le passage d'une période non démocratique à une phase réellement démocratique. Cependant, afin d'arriver à la transformation démocratique réelle et effective, il est impérieux de passer par un passage obligé, c'est-à-dire la période transitoire par laquelle, on doit mettre en oeuvre les mécanismes et les organismes favorisant la transition concrète vers l'ère démocratique, en somme réaliser un véritable changement politique et social. En effet, parmi les buts essentiels poursuivis par cette Coordination, on peut, notamment, citer la préparation d'une conférence nationale ouverte à tous les courants politiques et à toutes les personnalités politiques et historiques, ainsi qu'a toutes les forces vives de la société jusqu'à la proposition concrète d'une série de mécanismes et de procédures. Il s'agit également d'émettre des suggestions à même de permettre à l'Algérie de rentrer de plein fouet dans une période démocratique vraie et sans ambages, loin des farces et de la parodie de démocratie... Avant l'organisation de la Coordination nationale, il y a eu des rencontres entre Mouloud Hamrouche et Sid-Ahmed Ghozali, dans le but de tenir des consultations en vue de la transition démocratique. Existe-t-il un consensus entre ces personnalités et la Coordination ? Au début, les ex-chefs du gouvernement Sid-Ahmed Ghozali et Mouloud Hamrouche avaient pris certaines initiatives par le biais de conférences de presse et de lettres et ont démontré qu'il existe une réelle crise multidimensionnelle en Algérie, à savoir une crise politique, sociale, économique et civilisationnelle. Donc, il devient impérieux pour l'Algérie de matérialiser une transition vers une ère nouvelle de pratique démocratique afin de contourner cette crise. Alors ils ont déduit qu'il est impossible de cimenter le changement démocratique par le biais de l'organisation des élections présidentielles, mais qu'au contraire, il faut absolument entrer dans une phase de transition. Autrement dit, à leur avis, l'image démocratique de l'Algérie ne sera rétablie qu'avec la transition démocratique et en finissant avec le semblant d'exercice démocratique. Par conséquent, il y a eu deux rencontres avec Ghozali et Hamrouche ayant abouti à une entente et à une vision commune concernant la démarche pour conclure nécessairement une conférence nationale, ainsi que la nécessité d'ouvrir le débat national pour toutes les formations politiques du pays pour aller vers une transition politique démocratique réelle et effective. Ghozali et Hamrouche font partie du système politique précédent. Comment concevez-vous la transition démocratique avec ces hommes du passé ? L'Algérie est arrivée à une situation dangereuse, par conséquent, il ne faut absolument pas se recroqueviller dans une idéologie rétrécie et étroite. Nous ne devons pas parler au nom du système politique ou de l'appartenance idéologique islamique, nationaliste ou autres. Actuellement, il est recommandé de ne pas faire la distinction entre les personnes, les courants politiques et les idéologies, car il faut que l'Algérie trouve des outils et des mécanismes adéquats et appropriés pour achever la transition démocratique. Pourquoi ? Parce que l'Algérie est à tournant dangereux nous interpellant pour trouver des solutions afin de sauver le pays. C'est cela notre démarche, en ce sens que la conférence nationale vise à rassembler les forces vives de la nation qui sont susceptibles de présenter des propositions valeureuses et des solutions de sortie de crise. Vous avez décidé d'associer Ali Benflis à votre action politique, mais pensez-vous que l'ancien chef du gouvernement soit apte à rejoindre la Coordination ? En réalité, Ali Benflis a une certaine conception du changement démocratique dont il a eu l'occasion d'en parler à maintes reprises autour de la transition démocratique et l'insertion de l'Algérie dans un contexte de tradition démocratique réelle, en préconisant notamment la construction de l‘Etat de droit et la consolidation des institutions étatiques. La différence c'est que les propositions sont convergentes par rapport à la charte de la Coordination. Toutefois, Ali Benflis a rassuré que durant le processus électoral et au dernier instant, que l'opération de fraude a été flagrante à tous les niveaux. Par conséquent, il est absolument nécessaire de réunir la famille du changement et le recrutement de toutes les compétences et les acteurs de la vie politique... Dans notre agenda, il y a des opportunités de contact avec Ali Benflis et d'autres personnalités politiques, tel que Ali Yahia Abdennour, le militant et défenseur des droits de l'Homme, et probablement Liamine Zeroual, l'ancien président de la République et bien d'autres personnalités politiques nationales remarquables... Que peuvent apporter les poids lourds de la politique, tels que Liamine Zeroual et Ali Yahia Abdennour à la Coordination ? D'abord, il y a une valeur ajoutée sur le plan quantitatif étant donné qu'il s'agit de personnalités lourdes et ayant un poids important jusqu'à ce que nous constations que les personnalités politiques algériennes sont solidaires, homogènes et conscientes de l'enjeu du changement démocratique. Et ce afin de circonvenir les effets de la crise aiguë que traverse le pays. Ces personnalités peuvent apporter un plus sachant qu'elles possèdent une expérience et une certaine vision dans la façon de gérer et de diriger l'Etat algérien. Ils sont capables de venir avec des propositions concrètes, utiles et fiables. Mais, la conférence nationale est également ouverte aux forces vives de la société civile et nous travaillons tous pour le bien de l'Algérie