Le siège du FFS Cette rencontre des partis de divers courants, de leurs dissidences, constitue une première dans l'histoire politique nationale. Après avoir réuni les islamistes et les laïcs, la conférence pour le changement démocratique va rassembler le FFS et le RCD pour la première fois depuis le début du multipartisme, en 1989. La coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd), a enfin obtenu l'autorisation de tenir la conférence nationale le 10 juin à l'hôtel Mazafran de Zéralda. Pour la première fois dans les annales politiques du pays, l'opposition se réunit en conclave sous un même toit autour d'un minimum démocratique en guise de dénominateur commun. Les partis de diverses obédiences, leurs dissidences qui ont créé d'autres formations vont débattre ensemble sur une sortie de crise à travers une transition démocratique. Plus de 500 invitations ont été envoyées par la coordination aux différents partis, y compris ceux proches du pouvoir, personnalités nationales et associations de la société civile. L'instance présidentielle du FFS qui s'est réunie hier, a pris la décision de participer à la conférence nationale de transition démocratique. «Dans un esprit de consensus et pour des raisons de principe, le FFS décide de répondre favorablement à cette invitation pour exposer son point de vue sur cette conférence», indique le plus vieux parti d'opposition en Algérie, dans un communiqué. Me Mokrane Aït Larbi, un des fondateurs du RCD, prendra part également à cette rencontre et ainsi renouer avec son ancienne formation politique. Cet avocat et militant des droits de l'homme a écrit sur sa page Facebook qu'après examen du projet de la plate-forme, il a décidé de répondre favorablement à l'invitation de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique pour prendre part à la conférence qui se tiendra le 10 juin 2014. Sa participation, il l'a inscrite dans le but «de poursuivre le combat, participer avec l'opposition au démantèlement pacifique du système arbitraire et totalitaire, à la construction d'un Etat de droit, à la consécration des libertés publiques et des droits de l'homme et du citoyen». Et aussi, afin «de rendre la parole au peuple souverain, j'annonce ma participation effective à cette conférence et à la mise en oeuvre de tout ce qui se décidera en commun accord, tout en restant indépendant de toute organisation partisane». Le Pôle des forces pour le changement composé de neuf partis et Ali Benflis, ira également à la conférence de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd). Cette décision qui sera annoncée aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse a été tranchée par les animateurs du pôle à l'issue d'une multitude de rencontres avec la Coordination. Pour tous ces partis, le changement s'impose en Algérie. Même les anciens dirigeants du FIS dissous, Ali Djeddi, Kamel Guemazi prendront part à cette rencontre. Des personnalités politiques tels Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, Ali Yahia Abdennour seront également de la partie. Dans sa plate-forme, la coordination pour les libertés et la transition (Cltd), prône la mise en place d'un gouvernement de transition démocratique consensuel, une autorité indépendante et permanente pour l'organisation et la surveillance des élections qui aura pour tâche la conduite du processus électoral, une nouvelle Constitution élaborée par consensus et adoptée par référendum.