Après plus d'un an et demi de silence, le chef du groupe Ansar Dine, chassé du nord du Mali par l'intervention française, marque son retour par un message vidéo appelant à combattre Paris et ses alliés. Après plus d'un an et demi de silence, le chef du groupe Ansar Dine, chassé du nord du Mali par l'intervention française, marque son retour par un message vidéo appelant à combattre Paris et ses alliés. "Nous appelons notre courageux peuple musulman, outragé par les Français et leurs alliés, à faire front contre cet ennemi historique et cet occupant qui déteste l'islam et les musulmans", déclare Iyad Ag Ghaly sur cette vidéo en arabe mise en ligne le 5 août. La vidéo de 23 minutes 59 secondes, qui n'est ni datée ni localisée, avec en incrustation le nom d'Ansar Dine, et sur laquelle on entend à plusieurs reprises le bruit du vent, est entrecoupée d'images d'actualité afin de démontrer notamment les intérêts économiques de la France en Afrique. Posant devant une tenture ocre sur laquelle reposent le drapeau noir des jihadistes frappé de l'inscription "Mohammad prophète de Dieu" et un fusil d'assaut kalachnikov, Iyad Ag Ghaly justifie sa prise de parole par "la propagande subie par Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et ses actions de défense de sa terre et de sa communauté islamique". "Nous sommes prêts à nous unir" L'ancien rebelle touareg malien, qui n'a plus été vu dans le pays depuis le début de l'intervention française en janvier 2013, accuse "l'Occident croisé" d'avoir "lâché la bride à l'armée malienne", égrenant une litanie d'exactions à l'encontre des populations du nord du Mali, "des crimes atroces qui font froid dans le dos". "Nous sommes prêts à nous unir à nos frères combattants sur le terrain malien pour faire face à la coalition croisée et les infidèles mondiaux qui se sont unis afin de combattre l'islam sur notre terre", insiste Iyad Ag Ghaly. Il adresse également ses salutations "aux frères combattants dans l'ensemble des terrains de djihad", énumérant le Nigeria, la Somalie, l'Afrique de l'Ouest, le Maghreb, l'Afghanistan, le Pakistan, les Philippines, le Caucase, le Yémen, l'Irak et le Levant. Interrogé sur ce message, le porteparole adjoint du ministère français des Affaires étrangères Vincent Floreani souligne que "les vérifications d'usage sont nécessaires". "Aux côtés de ses partenaires présents au Sahel, la France reste mobilisée dans la lutte contre le terrorisme, en soutien des autorités du Mali et des pays de la région", ajoute-til. En 2013, les Etats-Unis ont inscrit le chef d'Ansar Dine puis son groupe sur leur liste noire pour ses liens avec al- Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Ansar Dine, Aqmi et un autre groupe, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été chassés par une intervention internationale en janvier 2013 entreprise par la France, l'opération Serval. Cette opération a été remplacée en juillet par Barkhane, à vocation plus vaste et durable, sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne. Iyad Ag Ghaly, un ex-rebelle touareg des années 1990, est originaire de la région de Kidal, dans l'extrême nord malien. "Nous appelons notre courageux peuple musulman, outragé par les Français et leurs alliés, à faire front contre cet ennemi historique et cet occupant qui déteste l'islam et les musulmans", déclare Iyad Ag Ghaly sur cette vidéo en arabe mise en ligne le 5 août. La vidéo de 23 minutes 59 secondes, qui n'est ni datée ni localisée, avec en incrustation le nom d'Ansar Dine, et sur laquelle on entend à plusieurs reprises le bruit du vent, est entrecoupée d'images d'actualité afin de démontrer notamment les intérêts économiques de la France en Afrique. Posant devant une tenture ocre sur laquelle reposent le drapeau noir des jihadistes frappé de l'inscription "Mohammad prophète de Dieu" et un fusil d'assaut kalachnikov, Iyad Ag Ghaly justifie sa prise de parole par "la propagande subie par Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et ses actions de défense de sa terre et de sa communauté islamique". "Nous sommes prêts à nous unir" L'ancien rebelle touareg malien, qui n'a plus été vu dans le pays depuis le début de l'intervention française en janvier 2013, accuse "l'Occident croisé" d'avoir "lâché la bride à l'armée malienne", égrenant une litanie d'exactions à l'encontre des populations du nord du Mali, "des crimes atroces qui font froid dans le dos". "Nous sommes prêts à nous unir à nos frères combattants sur le terrain malien pour faire face à la coalition croisée et les infidèles mondiaux qui se sont unis afin de combattre l'islam sur notre terre", insiste Iyad Ag Ghaly. Il adresse également ses salutations "aux frères combattants dans l'ensemble des terrains de djihad", énumérant le Nigeria, la Somalie, l'Afrique de l'Ouest, le Maghreb, l'Afghanistan, le Pakistan, les Philippines, le Caucase, le Yémen, l'Irak et le Levant. Interrogé sur ce message, le porteparole adjoint du ministère français des Affaires étrangères Vincent Floreani souligne que "les vérifications d'usage sont nécessaires". "Aux côtés de ses partenaires présents au Sahel, la France reste mobilisée dans la lutte contre le terrorisme, en soutien des autorités du Mali et des pays de la région", ajoute-til. En 2013, les Etats-Unis ont inscrit le chef d'Ansar Dine puis son groupe sur leur liste noire pour ses liens avec al- Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Ansar Dine, Aqmi et un autre groupe, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été chassés par une intervention internationale en janvier 2013 entreprise par la France, l'opération Serval. Cette opération a été remplacée en juillet par Barkhane, à vocation plus vaste et durable, sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne. Iyad Ag Ghaly, un ex-rebelle touareg des années 1990, est originaire de la région de Kidal, dans l'extrême nord malien.