L'OMS a donné son accord pour l'utilisation du sérum expérimental ZMapp chez deux médecins libériens infectés par le virus Ebola. Ce traitement expérimental, élaboré par un laboratoire privé, avait été administré avec succès à deux patients états-uniens. La recherche dans ce domaine se poursuit. L'OMS a donné son accord pour l'utilisation du sérum expérimental ZMapp chez deux médecins libériens infectés par le virus Ebola. Ce traitement expérimental, élaboré par un laboratoire privé, avait été administré avec succès à deux patients états-uniens. La recherche dans ce domaine se poursuit. Avec déjà plus de 1.000 personnes décédées, l'Afrique de l'Ouest connaît actuellement la plus vaste épidémie de virus Ebola de son histoire. Sont touchés la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Ces circonstances exceptionnelles ont conduit l'OMS à donner son aval pour l'utilisation de sérums expérimentaux dont ni l'efficacité ni les effets secondaires ne sont connus... Deux médecins libériens infectés par le virus devraient bénéficier de ce traitement. Le virus Ebola provoque une fièvre hémorragique, une maladie particulièrement virulente qui conduit à la mort dans 25 à 90 % des cas. Le virus se transmet par contact avec le sang et les liquides biologiques des personnes ou animaux infectés. Les premières épidémies ont été décrites en 1976. Il n'existe aucun traitement ni vaccin homologué pour traiter ou prévenir la maladie. Idéalement, les médecins aimeraient disposer d'un traitement soulageant les symptômes et pouvant servir de prévention, pour les personnels de santé qui interviennent dans les zones où sévit le virus. Les premières épidémies de virus Ebola ont été décrites en 1976, comme ici en République démocratique du Congo. Un sérum expérimental qu'il faut encore étudier Un laboratoire privé basé à San Diego, Mapp Biopharmaceutical, a mis au point un cocktail d'anticorps appelé ZMapp. Ce traitement potentiel n'a jamais été testé à grande échelle chez l'Homme. Mais récemment, deux personnes infectées par Ebola ont été rapatriées aux Etats- Unis pour recevoir ce sérum expérimental auquel elles ont bien répondu, contrairement à un prêtre espagnol qui a reçu le même traitement. On sait que le traitement ZMapp compte trois anticorps qui empêcheraient l'infection des cellules par le virus Ebola. Il n'avait été testé que sur des singes dans des expériences qui ont fait l'objet d'une publication en 2012 dans les Pnas. Même s'il semble efficace, du moins quand il est administré peu de temps après l'infection, il reste expérimental. L'utilisation de ce traitement a donc soulevé une controverse : est-il éthiquement responsable de l'administrer à des malades sachant qu'il n'est pas homologué ? Ses effets secondaires, notamment, ne sont pas connus. Cependant, devant la gravité de l'épidémie, l'OMS a donc décidé qu'il valait mieux l'utiliser. En parallèle, la recherche travaille toujours sur ce traitement : ainsi, les laboratoires du Scripps Research Institute étudient les anticorps qui pourraient combattre le virus Ebola, dont les trois anticorps présents dans le sérum ZMapp. Les laboratoires du TSRI étudient les structures de ces anticorps grâce à la microscopie électronique et à la cristallographie aux rayons X. Grâce à ces images, les chercheurs essaient de mieux comprendre comment ces anticorps se lient au virus Ebola et l'empêchent de fonctionner. D'après Erica Ollmann Saphire, chercheuse au TSRI, ce traitement expérimental serait l'un des meilleurs cocktails d'anticorps actuellement connus, mais il pourrait y avoir des moyens de l'améliorer... Avec déjà plus de 1.000 personnes décédées, l'Afrique de l'Ouest connaît actuellement la plus vaste épidémie de virus Ebola de son histoire. Sont touchés la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Ces circonstances exceptionnelles ont conduit l'OMS à donner son aval pour l'utilisation de sérums expérimentaux dont ni l'efficacité ni les effets secondaires ne sont connus... Deux médecins libériens infectés par le virus devraient bénéficier de ce traitement. Le virus Ebola provoque une fièvre hémorragique, une maladie particulièrement virulente qui conduit à la mort dans 25 à 90 % des cas. Le virus se transmet par contact avec le sang et les liquides biologiques des personnes ou animaux infectés. Les premières épidémies ont été décrites en 1976. Il n'existe aucun traitement ni vaccin homologué pour traiter ou prévenir la maladie. Idéalement, les médecins aimeraient disposer d'un traitement soulageant les symptômes et pouvant servir de prévention, pour les personnels de santé qui interviennent dans les zones où sévit le virus. Les premières épidémies de virus Ebola ont été décrites en 1976, comme ici en République démocratique du Congo. Un sérum expérimental qu'il faut encore étudier Un laboratoire privé basé à San Diego, Mapp Biopharmaceutical, a mis au point un cocktail d'anticorps appelé ZMapp. Ce traitement potentiel n'a jamais été testé à grande échelle chez l'Homme. Mais récemment, deux personnes infectées par Ebola ont été rapatriées aux Etats- Unis pour recevoir ce sérum expérimental auquel elles ont bien répondu, contrairement à un prêtre espagnol qui a reçu le même traitement. On sait que le traitement ZMapp compte trois anticorps qui empêcheraient l'infection des cellules par le virus Ebola. Il n'avait été testé que sur des singes dans des expériences qui ont fait l'objet d'une publication en 2012 dans les Pnas. Même s'il semble efficace, du moins quand il est administré peu de temps après l'infection, il reste expérimental. L'utilisation de ce traitement a donc soulevé une controverse : est-il éthiquement responsable de l'administrer à des malades sachant qu'il n'est pas homologué ? Ses effets secondaires, notamment, ne sont pas connus. Cependant, devant la gravité de l'épidémie, l'OMS a donc décidé qu'il valait mieux l'utiliser. En parallèle, la recherche travaille toujours sur ce traitement : ainsi, les laboratoires du Scripps Research Institute étudient les anticorps qui pourraient combattre le virus Ebola, dont les trois anticorps présents dans le sérum ZMapp. Les laboratoires du TSRI étudient les structures de ces anticorps grâce à la microscopie électronique et à la cristallographie aux rayons X. Grâce à ces images, les chercheurs essaient de mieux comprendre comment ces anticorps se lient au virus Ebola et l'empêchent de fonctionner. D'après Erica Ollmann Saphire, chercheuse au TSRI, ce traitement expérimental serait l'un des meilleurs cocktails d'anticorps actuellement connus, mais il pourrait y avoir des moyens de l'améliorer...