Drapeaux en berne, musulmans réunis pour dire « Halte à la barbarie », rassemblements silencieux : la mémoire d'Hervé Gourdel, otage français assassiné par des djihadistes, était saluée vendredi dans une ambiance d' unité nationale. Drapeaux en berne, musulmans réunis pour dire « Halte à la barbarie », rassemblements silencieux : la mémoire d'Hervé Gourdel, otage français assassiné par des djihadistes, était saluée vendredi dans une ambiance d' unité nationale. Tout le contraire de ce que le Daesh espérait voir se concrétiser en France. Dresser un mur de haine entre les musulmans et les Français. Le piège sur lequel misait le Daesh n'a pas fonctionné. « Le défi des sociétés civilisées est de se défendresans se tromper d'adversaires », l'éditorialiste du Figaro résume bien l'état d'esprit de la presse française au lendemain de la décapitation d'Hervé Gourdel en Kabylie par le groupe armé affilié au Daech. Jamais un tel « crime » n'a soulevé autant d'indignation de par le monde que celui perpétré sur le ressortissant français. Les médias, aussi bien algériens que français tous supports confondus, se sont étalés sur ce tragique évènement dans leurs analyses, commentateurs faisant appel à des spécialistes des questions sécuritaires notamment et des politologues sur la situation prévalant au Moyen-Orient et le fulgurante montée en puissance du Daesh en Irak et en Syrie. Les décapitations des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et de l'humaniste britannique David Cawthorne Haines qui ont été tués dans les mêmes conditions, selon les vidéos rendues publiques n'ont pas eu le même traitement médiatique. Les vidéos relatives aux assassinats de James Foley et de Steven Sotloff montrant un membre de l'EI masqué brandissant un couteau sont du même mode opératoire que celui de la décapitation d' Hervé Gourdel. Les sentiments d'horreur et la barbarie se retrouvent dans les vidéos diffusées par le groupe qui a opéré en Kabylie et celui qui a perpétré l'assassinat des journalistes américains et de l'humaniste britannique. Cependant les deux affaires n'ont pas eu le même traitement médiatique. Pourquoi cet assassinat si brutal s'interrogent les journaux français? "Barbarie" - tel est le mot qui revient à la Une de tous les quotidiens français et s'affiche sur la manchette du Figaro sur fond noir. Pour Le Parisien, c'est « Le Crime ». « Décapité parce que Français » titre, quant à lui, le quotidien Libération. « La folie de l'idéologie», « La guerre de propagande et des images » mais aussi "L'envie de faire allégeance vite et fort". "Depuis plusieurs semaines, explique le chercheur Fabrice Balanche dans Le Parisien, l'objectif de l'organisation est double : attirer l'attention sur elle et prouver par le sang son allégeance à l'Etat Islamique », et il pouvait ajouter un troisième objectif, celui d'édifier un mur de haine entre les français et les musulmans de France et d'ailleurs. Un piège sur lequel les deux communautés ne sont pas tombées à regarder de près les médias français. Dignié et retenue, telle était la volonté de la famille d'Hervé Gourdel. Un souhait largement répercuté par les médias. « Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus » a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Nous serons tous des citoyens ordinaires unis dans la peine, soucieux de rendre hommage à Hervé, et surtout respectueux des valeurs de tolérance qu'il incarnait si généreusement" a poursuivi la famille. Avant d'ajouter : "Nous remercions l'ensemble des citoyens français de l'immense soutien qui nous est adressé". "Nous sommes tous des Hervé Gourdel" répond l'imam de Drancy dans les colonnes du quotidien français Le Parisien. Un communiqué commun publié par 10 organisations musulmanes pour fustiger les exactions commises par Daesh."Les musulmans de France considèrent aujourd'hui ces terroristes comme des ennemis des musulmans de France et des valeurs qui les animent", estime Mohammed Moussaoui, le Président de l'Union des Mosquées de France (UMF). Environ 3.000 personnes selon la police, 6.000 selon la mairie, brandissant des roses blanches ou des portraits d'Hervé Gourdel ont participé, hier matin à Nice à une marche silencieuse en hommage à l'otage français, décapité en Algérie par un groupe djihadiste. La marche, à laquelle a pris part la famille de ce guide de 55 ans enlevé dimanche en Algérie par le groupe Jund al- Khilafa, lié à l'organisation Etat islamique, s'est déroulée dans un silence impressionnant. Tout le contraire de ce que le Daesh espérait voir se concrétiser en France. Dresser un mur de haine entre les musulmans et les Français. Le piège sur lequel misait le Daesh n'a pas fonctionné. « Le défi des sociétés civilisées est de se défendresans se tromper d'adversaires », l'éditorialiste du Figaro résume bien l'état d'esprit de la presse française au lendemain de la décapitation d'Hervé Gourdel en Kabylie par le groupe armé affilié au Daech. Jamais un tel « crime » n'a soulevé autant d'indignation de par le monde que celui perpétré sur le ressortissant français. Les médias, aussi bien algériens que français tous supports confondus, se sont étalés sur ce tragique évènement dans leurs analyses, commentateurs faisant appel à des spécialistes des questions sécuritaires notamment et des politologues sur la situation prévalant au Moyen-Orient et le fulgurante montée en puissance du Daesh en Irak et en Syrie. Les décapitations des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et de l'humaniste britannique David Cawthorne Haines qui ont été tués dans les mêmes conditions, selon les vidéos rendues publiques n'ont pas eu le même traitement médiatique. Les vidéos relatives aux assassinats de James Foley et de Steven Sotloff montrant un membre de l'EI masqué brandissant un couteau sont du même mode opératoire que celui de la décapitation d' Hervé Gourdel. Les sentiments d'horreur et la barbarie se retrouvent dans les vidéos diffusées par le groupe qui a opéré en Kabylie et celui qui a perpétré l'assassinat des journalistes américains et de l'humaniste britannique. Cependant les deux affaires n'ont pas eu le même traitement médiatique. Pourquoi cet assassinat si brutal s'interrogent les journaux français? "Barbarie" - tel est le mot qui revient à la Une de tous les quotidiens français et s'affiche sur la manchette du Figaro sur fond noir. Pour Le Parisien, c'est « Le Crime ». « Décapité parce que Français » titre, quant à lui, le quotidien Libération. « La folie de l'idéologie», « La guerre de propagande et des images » mais aussi "L'envie de faire allégeance vite et fort". "Depuis plusieurs semaines, explique le chercheur Fabrice Balanche dans Le Parisien, l'objectif de l'organisation est double : attirer l'attention sur elle et prouver par le sang son allégeance à l'Etat Islamique », et il pouvait ajouter un troisième objectif, celui d'édifier un mur de haine entre les français et les musulmans de France et d'ailleurs. Un piège sur lequel les deux communautés ne sont pas tombées à regarder de près les médias français. Dignié et retenue, telle était la volonté de la famille d'Hervé Gourdel. Un souhait largement répercuté par les médias. « Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus » a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Nous serons tous des citoyens ordinaires unis dans la peine, soucieux de rendre hommage à Hervé, et surtout respectueux des valeurs de tolérance qu'il incarnait si généreusement" a poursuivi la famille. Avant d'ajouter : "Nous remercions l'ensemble des citoyens français de l'immense soutien qui nous est adressé". "Nous sommes tous des Hervé Gourdel" répond l'imam de Drancy dans les colonnes du quotidien français Le Parisien. Un communiqué commun publié par 10 organisations musulmanes pour fustiger les exactions commises par Daesh."Les musulmans de France considèrent aujourd'hui ces terroristes comme des ennemis des musulmans de France et des valeurs qui les animent", estime Mohammed Moussaoui, le Président de l'Union des Mosquées de France (UMF). Environ 3.000 personnes selon la police, 6.000 selon la mairie, brandissant des roses blanches ou des portraits d'Hervé Gourdel ont participé, hier matin à Nice à une marche silencieuse en hommage à l'otage français, décapité en Algérie par un groupe djihadiste. La marche, à laquelle a pris part la famille de ce guide de 55 ans enlevé dimanche en Algérie par le groupe Jund al- Khilafa, lié à l'organisation Etat islamique, s'est déroulée dans un silence impressionnant.