La réunion, jeudi, de l'instance de concertation et de suivi de l'opposition n'a pas abouti à de «grandes décisions». Réunis à Alger à huis clos les membres de cette instance se sont contenté de rendre public un communiqué laconique dans lequel ils s'expriment sur la situation de la scène nationale. Aucun programme de travail n'est annoncé comme promis. L'instance de suivi et de concertation de l'opposition nationale a réaffirmé, jeudi, dans la déclaration finale ayant sanctionné la réunion de ses membres, son attachement aux revendications de liberté et de transition démocratique et la poursuite des différentes activités visant à ranimer la scène politique. Installée le 10 septembre par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), l'instance a souligné que ses membres «ont convenu d'adresser un message au peuple algérien en vue de mieux communiquer avec les différentes franges de la société». Il est fait également état dans le document qu'ils ont, en outre, condamné l'assassinat du ressortissant français, Pierre Hervé Gourdel, et dénoncé les actes «criminels» des groupes terroristes. La réunion intervient, selon le communiqué, en application des recommandations de l'instance lors de la réunion constitutive du 10 septembre dernier, au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Mais lors de la première réunion, il a été convenu d'un programme de travail «pour les 3 prochains mois». Jusqu'à présent, cette instance n'a rendu public aucun programme, renforçant ainsi les doutes sur la capacité de l'opposition à transcender ses «divergences». Les membres de la CNLTD ont certes été rejoints par le pôle du changement coordonné par l'ex-candidat à la présidentielle de 2014, Ali Benflis, mais beaucoup d'autres personnalités ont «boycotté» l'instance, à l'instar du Front des forces socialistes (FFS), qui fait de sa conférence du consensus, qu'il prévoit de tenir avant la fin de l'année, son objectif principal. Absent lors de la rencontre du 10 septembre, pour des raisons «d'indisponibilité», l'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, a également fait défaut jeudi bien qu'il ait promis de «rejoindre» l'instance. L'autre ancien chef du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, également absent de la 1re rencontre, qui a vu l'installation de l'instance, s'est quant à lui contenté d'envoyer «un représentant». La réunion qui s'est déroulée à huis clos, en présence des dirigeants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcen Bellabes, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, du Mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, du secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi, du président du Parti Jil Jadid, Sofiane Djillali, et des anciens chefs de gouvernement, Ahmed Benbitour ainsi que Ali Benflis qui représente son pôle. Le militant des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdennour, était cette fois-ci présent aux côtés d'autres défenseurs des droits de l'Homme. L'absence de Hamrouche, proche du FFS, à la rencontre, sonne comme un «désaveu».