Dans une guerre sans ligne de front contre l'extrémisme et le djihadisme, les Européens mobilisent de nouveaux alliés, en ligne : Dans une guerre sans ligne de front contre l'extrémisme et le djihadisme, les Européens mobilisent de nouveaux alliés, en ligne : Google, Twitter, Facebook et Microsoft étaient, mercredi soir, les invités d'un discret dîner de ministres de l'Intérieur à Luxembourg. Ni les géants américains de l'Internet ni la Commission n'ont fait trop de publicité à l'invitation lancée à la veille d'un rendez-vous des chefs policiers de l'UE, elle-même consacrée à la radicalisation de jeunes Européens qui partent combattre en Syrie et en Irak. Mais ce qui a provoqué le déclic est évident: c'est la diffusion sur la Toile des scènes de décapitation de quatre otages occidentaux, des vidéos qui provoquent le plus souvent l'effroi, mais aussi une fascination morbide chez les candidats au djihad. L'Etat islamique sait ce qu'il fait et maîtrise sa communication, même dans l'horreur, dit Gilles de Kerchove, coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme. Les djihadistes veulent avant tout faire parler d'eux. Ils ont trouvé en l'Internet un puissant outil de recrutement. Pour le contrer, ce dîner visait à trouver un forum de dialogue entre ceux qui ont pour mission de réprimer et ceux qui, par intérêt bien compris, s'inquiètent de tout empiétement sur la liberté. La France et d'autres pays du Vieux Continent viennent de mettre en chantier, chez eux, des textes qui étendent à la propagande djihadiste la possibilité de supprimer les « contenus » les plus offensifs sur la Toile, comme c'est déjà le cas pour toute atteinte à la dignité humaine, en particulier la pédopornographie. Le côté américain, notamment les départements de la Justice et de la Sécurité intérieure, semble aussi prendre la mesure du problème, dit-on à Bruxelles. Google, Twitter, Facebook et Microsoft étaient, mercredi soir, les invités d'un discret dîner de ministres de l'Intérieur à Luxembourg. Ni les géants américains de l'Internet ni la Commission n'ont fait trop de publicité à l'invitation lancée à la veille d'un rendez-vous des chefs policiers de l'UE, elle-même consacrée à la radicalisation de jeunes Européens qui partent combattre en Syrie et en Irak. Mais ce qui a provoqué le déclic est évident: c'est la diffusion sur la Toile des scènes de décapitation de quatre otages occidentaux, des vidéos qui provoquent le plus souvent l'effroi, mais aussi une fascination morbide chez les candidats au djihad. L'Etat islamique sait ce qu'il fait et maîtrise sa communication, même dans l'horreur, dit Gilles de Kerchove, coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme. Les djihadistes veulent avant tout faire parler d'eux. Ils ont trouvé en l'Internet un puissant outil de recrutement. Pour le contrer, ce dîner visait à trouver un forum de dialogue entre ceux qui ont pour mission de réprimer et ceux qui, par intérêt bien compris, s'inquiètent de tout empiétement sur la liberté. La France et d'autres pays du Vieux Continent viennent de mettre en chantier, chez eux, des textes qui étendent à la propagande djihadiste la possibilité de supprimer les « contenus » les plus offensifs sur la Toile, comme c'est déjà le cas pour toute atteinte à la dignité humaine, en particulier la pédopornographie. Le côté américain, notamment les départements de la Justice et de la Sécurité intérieure, semble aussi prendre la mesure du problème, dit-on à Bruxelles.