La Tunisie est revenue de loin. Dans le calme et la sérénité, malgré la menace terroriste, les Tunisiens ont voté, dimanche, pour élire le Parlement Quatre années après la révolution du jasmin et bien des évènements qui ont failli les précipiter dans le chaos, les Tunisiens ont relevé le défi de la démocratie. La Tunisie est revenue de loin. Dans le calme et la sérénité, malgré la menace terroriste, les Tunisiens ont voté, dimanche, pour élire le Parlement Quatre années après la révolution du jasmin et bien des évènements qui ont failli les précipiter dans le chaos, les Tunisiens ont relevé le défi de la démocratie. La deuxième République tunisienne est née, certes dans la douleur, mais la mise en place, à la faveur de ce scrutin, des institutions démocratiques et pérennes, balise la feuille de route des Tunisiens. Les partis Nidaa Tounès et Ennahda viennent en tête des premiers résultats, non officiels, des élections législatives en Tunisie. Les premiers résultats officiels des élections législatives tunisiennes n'étaient attendus que pour hier soir, mais dès dimanche soir, les premières estimations annonçaient un partage de la future assemblée entre Nidaa Tounès et son rival le parti Ennahda. Les pronostics se sont avérés juste. La bipolarisation de la vie politique en Tunisie se confirme. Ainsi, selon les estimations, Nidaa Tounès pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. Viendrait ensuite, en 3e position avec 17 sièges (7,83 %) L'UPL de Slim Riahi, richissime homme d'affaires, propriétaire du Club africain de football. Il devance le Front populaire de Hamma Hammami (extrême gauche, 12 sièges, 5,55 % des voix). Premier enseignement à tirer : aucun parti ne serait en capacité de former une majorité seul, si les résultats sont confirmés par l'ISIE, l'instance supérieure indépendante des élections, chargée de l'organisation du scrutin. A la faveur de ces résultats, Nida Tounes qui enregistre un léger avantage par rapport à Ennahdha, parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix lors des élections de l'Assemblée nationale constituante d'octobre 2011, va devoir néanmoins travailler dans un paysage politique nettement plus équilibré que celui dans lequel avait activé Ennahda. Il n'avait pas de rival plus simplement. Le Parlement tunisien comptant 217 membres, aucun camp ne semble en mesure de disposer seul d'une majorité absolue, ce qui devrait ouvrir une période de tractations entre partis en vue de former un gouvernement de coalition. Elu triomphalement en 2011, date du premier scrutin libre après la chute de Ben Ali, le mouvement a connu deux années difficiles au gouvernement, marquées par un échec économique, des assassinats politiques et une montée du terrorisme. Et également quelques dérives de gouvernance qui ont eu un impact certain sur le moral des Tunisiens désabusés par la politique menée par le mouvement Ennahda. Des dérives qui se sont révélées lourdes de conséquence sur l'évolution du parti qui a perdu une partie de son électorat et un certain recul de popularité au profit de Nidaa Tounès. Dimanche, les électeurs n'hésitaient pas à dire qu'ils avaient voté Ennahda en 2011 et que déçus, ils avaient décidé de se tourner vers Nidaa Tounès. Créé en 2012 autour de la figure de Béji Caïd Essebsi, 88 ans, un ancien compagnon de lutte de Bourguiba, Nidaa Tounès, s'était clairement donné pour objectif de parler des résultats de ces élections qu'une fois qu'ils seront annoncés officiellement a prévenu Béji Caïd Essebsi lors d'une conférence de presse organisée au siège de la formation, sans toutefois cacher son optimisme. "Nous avons des indicateurs positifs selon lesquels Nidaa Tounès pourrait être en tête". En attendant l'annonce des résultats officiels, l'ISIE avait révélé, dimanche soir, le chiffre de la participation. Alors que quelque 4 millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes en 2011, ils n'ont été que 3 millions à faire le déplacement cette année. Les années de règne d'Ennahda ont laissé des séquelles trois ans après la révolution. La deuxième République tunisienne est née, certes dans la douleur, mais la mise en place, à la faveur de ce scrutin, des institutions démocratiques et pérennes, balise la feuille de route des Tunisiens. Les partis Nidaa Tounès et Ennahda viennent en tête des premiers résultats, non officiels, des élections législatives en Tunisie. Les premiers résultats officiels des élections législatives tunisiennes n'étaient attendus que pour hier soir, mais dès dimanche soir, les premières estimations annonçaient un partage de la future assemblée entre Nidaa Tounès et son rival le parti Ennahda. Les pronostics se sont avérés juste. La bipolarisation de la vie politique en Tunisie se confirme. Ainsi, selon les estimations, Nidaa Tounès pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. Viendrait ensuite, en 3e position avec 17 sièges (7,83 %) L'UPL de Slim Riahi, richissime homme d'affaires, propriétaire du Club africain de football. Il devance le Front populaire de Hamma Hammami (extrême gauche, 12 sièges, 5,55 % des voix). Premier enseignement à tirer : aucun parti ne serait en capacité de former une majorité seul, si les résultats sont confirmés par l'ISIE, l'instance supérieure indépendante des élections, chargée de l'organisation du scrutin. A la faveur de ces résultats, Nida Tounes qui enregistre un léger avantage par rapport à Ennahdha, parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix lors des élections de l'Assemblée nationale constituante d'octobre 2011, va devoir néanmoins travailler dans un paysage politique nettement plus équilibré que celui dans lequel avait activé Ennahda. Il n'avait pas de rival plus simplement. Le Parlement tunisien comptant 217 membres, aucun camp ne semble en mesure de disposer seul d'une majorité absolue, ce qui devrait ouvrir une période de tractations entre partis en vue de former un gouvernement de coalition. Elu triomphalement en 2011, date du premier scrutin libre après la chute de Ben Ali, le mouvement a connu deux années difficiles au gouvernement, marquées par un échec économique, des assassinats politiques et une montée du terrorisme. Et également quelques dérives de gouvernance qui ont eu un impact certain sur le moral des Tunisiens désabusés par la politique menée par le mouvement Ennahda. Des dérives qui se sont révélées lourdes de conséquence sur l'évolution du parti qui a perdu une partie de son électorat et un certain recul de popularité au profit de Nidaa Tounès. Dimanche, les électeurs n'hésitaient pas à dire qu'ils avaient voté Ennahda en 2011 et que déçus, ils avaient décidé de se tourner vers Nidaa Tounès. Créé en 2012 autour de la figure de Béji Caïd Essebsi, 88 ans, un ancien compagnon de lutte de Bourguiba, Nidaa Tounès, s'était clairement donné pour objectif de parler des résultats de ces élections qu'une fois qu'ils seront annoncés officiellement a prévenu Béji Caïd Essebsi lors d'une conférence de presse organisée au siège de la formation, sans toutefois cacher son optimisme. "Nous avons des indicateurs positifs selon lesquels Nidaa Tounès pourrait être en tête". En attendant l'annonce des résultats officiels, l'ISIE avait révélé, dimanche soir, le chiffre de la participation. Alors que quelque 4 millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes en 2011, ils n'ont été que 3 millions à faire le déplacement cette année. Les années de règne d'Ennahda ont laissé des séquelles trois ans après la révolution.