La politique de répression poursuivie par la France contre le peuple algérien lors de la traditionnelle manifestation ouvrière du 14 juillet a été ressuscitée par le réalisateur français Daniel Kupferstein à travers un documentaire intitulée "Les balles du 14 juillet 2014". La politique de répression poursuivie par la France contre le peuple algérien lors de la traditionnelle manifestation ouvrière du 14 juillet a été ressuscitée par le réalisateur français Daniel Kupferstein à travers un documentaire intitulée "Les balles du 14 juillet 2014". Présenté dans le cadre de la cinquième édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA), Daniel Kupferstein a su tirer de l'oubli un drame qui s'est déroulé en plein Paris, il y a près de 61 ans, le 14 juillet 1953, à la fin d'une manifestation célébrant la Révolution française. Cette répression, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés par balles, a été soigneusement travestie en action de "légitime défense" par la justice française de l'époque et a fourni prétexte à la police pour se doter de deux corps répressifs spécialement destinés à mater les indigènes. Ce qui est troublant avec ce fait dramatique, c'est que cette histoire est quasiment inconnue. Pratiquement personne n'est au courant de son existence. C'est comme si une page d'histoire avait été déchirée et mise à la poubelle. En France comme en Algérie. En fait, ce film est l'histoire d'une longue enquête contre l'amnésie. Enquête au jour le jour pour retrouver des témoins, les familles des victimes, pour faire parler les historiens, pour reprendre les informations dans les journaux de l'époque, dans les archives et autres centres de documentation afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d'Etat a si bien fonctionné. D'une durée de 85 minutes, le documentaire reconstitue avec minutie les tragiques évènements de cet anniversaire, festif entre tous, où les Algériens ont rejoint la manifestation de la CGT et du parti communiste français à l'appel du PPA-MTLD. S'appuyant sur les témoignages de nombreux acteurs de l'époque, victimes policiers, historiens et simples témoins dont, certains, pris pour des Algériens ont également été blessés, le film est une enquête approfondie qui démontre, archives à l'appui, les subterfuges du juge d'instruction pour nier une tuerie froidement commanditée. Les images d'archives montrent les ouvriers algériens défilant en grande tenue et dans une organisation parfaite, portant le portrait de Messali Hadj et le drapeau algérien. Abdallah Bacha, Tahar Madjène, Mouhoub Illoul, Tabdjadit Ameur, Abdelkader Draris, Larbi Daoui et Maurice Lurot, les sept ouvriers abattus lors de cette manifestation, sont par la suite présentés comme des malfaiteurs par la presse française et les parlementaires de droite, alors que leurs obsèques se déroulent sous très haute surveillance en Algérie et à Paris. "Cette tuerie qui a marqué en France, la fin des cortèges populaires du 14 juillet a été le prélude à une guerre totale", conclut le documentaire en voix off, en faisant un parallèle entre les six ouvriers algériens tués et les six architectes du 1er-Novembre 1954. Très applaudi, ce film a été précédé par "Le Droit au Baiser" de Camille Ponsin et "Hna Bara" (Nous, dehors) de Bahia Bencheikh Lefgoun et Meriem Bouakkaz, deux documentaires abordant avec intelligence et délicatesse la problématique de la liberté féminine et citoyenne en Algérie, en Turquie et partout ailleurs dans le monde. Présenté dans le cadre de la cinquième édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA), Daniel Kupferstein a su tirer de l'oubli un drame qui s'est déroulé en plein Paris, il y a près de 61 ans, le 14 juillet 1953, à la fin d'une manifestation célébrant la Révolution française. Cette répression, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés par balles, a été soigneusement travestie en action de "légitime défense" par la justice française de l'époque et a fourni prétexte à la police pour se doter de deux corps répressifs spécialement destinés à mater les indigènes. Ce qui est troublant avec ce fait dramatique, c'est que cette histoire est quasiment inconnue. Pratiquement personne n'est au courant de son existence. C'est comme si une page d'histoire avait été déchirée et mise à la poubelle. En France comme en Algérie. En fait, ce film est l'histoire d'une longue enquête contre l'amnésie. Enquête au jour le jour pour retrouver des témoins, les familles des victimes, pour faire parler les historiens, pour reprendre les informations dans les journaux de l'époque, dans les archives et autres centres de documentation afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d'Etat a si bien fonctionné. D'une durée de 85 minutes, le documentaire reconstitue avec minutie les tragiques évènements de cet anniversaire, festif entre tous, où les Algériens ont rejoint la manifestation de la CGT et du parti communiste français à l'appel du PPA-MTLD. S'appuyant sur les témoignages de nombreux acteurs de l'époque, victimes policiers, historiens et simples témoins dont, certains, pris pour des Algériens ont également été blessés, le film est une enquête approfondie qui démontre, archives à l'appui, les subterfuges du juge d'instruction pour nier une tuerie froidement commanditée. Les images d'archives montrent les ouvriers algériens défilant en grande tenue et dans une organisation parfaite, portant le portrait de Messali Hadj et le drapeau algérien. Abdallah Bacha, Tahar Madjène, Mouhoub Illoul, Tabdjadit Ameur, Abdelkader Draris, Larbi Daoui et Maurice Lurot, les sept ouvriers abattus lors de cette manifestation, sont par la suite présentés comme des malfaiteurs par la presse française et les parlementaires de droite, alors que leurs obsèques se déroulent sous très haute surveillance en Algérie et à Paris. "Cette tuerie qui a marqué en France, la fin des cortèges populaires du 14 juillet a été le prélude à une guerre totale", conclut le documentaire en voix off, en faisant un parallèle entre les six ouvriers algériens tués et les six architectes du 1er-Novembre 1954. Très applaudi, ce film a été précédé par "Le Droit au Baiser" de Camille Ponsin et "Hna Bara" (Nous, dehors) de Bahia Bencheikh Lefgoun et Meriem Bouakkaz, deux documentaires abordant avec intelligence et délicatesse la problématique de la liberté féminine et citoyenne en Algérie, en Turquie et partout ailleurs dans le monde.