Des milliers de personnes manifestaient, jeudi soir, à New York pour dénoncer, comme d'autres Américains l'ont fait à Ferguson ou à Cleveland, les violences impunies de la police qui ravivent les tensions raciales dans le pays. Des milliers de personnes manifestaient, jeudi soir, à New York pour dénoncer, comme d'autres Américains l'ont fait à Ferguson ou à Cleveland, les violences impunies de la police qui ravivent les tensions raciales dans le pays. C'est la deuxième nuit consécutive que les New-Yorkais, qui ont pris d'assaut le pont de Brooklyn, exprimaient leur indignation après la décision d'un jury populaire de ne pas poursuivre un policier blanc, responsable de la mort d'un père de famille noir cet été. Le décès d'Eric Garner était intervenu quelques semaines avant qu'un adolescent noir non armé soit abattu par un policier blanc à Ferguson, déclenchant des semaines d'émeutes dans cette banlieue de St-Louis, dans le Missouri (Centre). Jeudi, le ministre de la Justice, Eric Holder, a présenté les conclusions d'une enquête accablantes pour la police dans une autre affaire à Cleveland dans l'Ohio (nord) où un enfant noir de 12 ans a été tué par un policier le 22 novembre. La police de Cleveland a fait un usage "excessif" de la force par le passé, a affirmé Eric Holder, lui-même noir, qui s'était rendu sur place dans le cadre d'une tournée des services de police, mise en cause après la mort de plusieurs Noirs par des policiers blancs. Tamir Rice, garçon noir de 12 ans, avait été tué alors qu'il manipulait une arme factice dans une aire de jeux. Dans une vidéo compromettante, le policier tire sur lui quelques secondes seulement après être sorti de sa voiture. Jeudi soir, des milliers de New-Yorkais se sont d'abord rassemblés dans le square Foley, dans le sud de Manhattan, près de la mairie et du quartier général de la police new-yorkaise, brandissant des pancartes avec des inscriptions "La vie des Noirs compte", "Le racisme tue", ou encore "Ferguson est partout". Alors que le cortège grossissait, la police a fermé le principal tunnel reliant Manhattan au New Jersey, les télévisions montrant des milliers de manifestants massés dans l'ouest de Manhattan. Le 17 juillet, Eric Garner, soupçonné de vente illégale de cigarettes à New York, avait été plaqué au sol et serré au cou par un policier blanc. Il était mort peu après s'être plaint de ne pas pouvoir respirer. Le médecin légiste avait conclu à un homicide. Plus tôt jeudi, le maire démocrate Bill de Blasio, dont la femme est noire et les enfants métis, avait une nouvelle fois appelé au calme. "La frustration est compréhensible. Des siècles de racisme nous précèdent, mais en travaillant ensemble, nous pouvons nous détourner de cette histoire", a-t-il déclaré. Réforme des méthodes policières La décision à New York de ne pas poursuivre le policier a fait écho à une annonce similaire à Ferguson où un grand jury a refusé le 24 novembre d'inculper un autre policier blanc, responsable de la mort début août de Michael Brown. Darren Wilson avait tiré douze fois sur le Noir de 18 ans qui n'était pas armé. La démocrate Hillary Clinton, probable candidate à l'élection présidentielle de 2016, a appelé jeudi à une réforme du système pénal et des méthodes policières, déplorant que les Noirs aient "plus de chances d'être interpellés et fouillés par la police, inculpés et condamnés à des peines plus longues" que les Blancs. Le secrétaire général de l'Onu a lui-même appelé jeudi les Etats-Unis à s'assurer que leurs policiers répondent davantage de leurs actes. Toutefois, les policiers de Ferguson et de New York ne sont pas à l'abri d'autres poursuites. Eric Holder a en effet ouvert deux enquêtes fédérales pour déterminer si les droits civiques des victimes avaient été violés. Depuis Atlanta (Géorgie, Sud-est), la ville natale de l'icône des droits civiques Martin Luther King, le ministre avait promis lundi de "nouvelles règles rigoureuses —et des gardefous solides— pour aider à mettre fin au délit de faciès, une bonne fois pour toutes". Le président Barack Obama a proposé d'équiper davantage de policiers de caméras embarquées. C'est la deuxième nuit consécutive que les New-Yorkais, qui ont pris d'assaut le pont de Brooklyn, exprimaient leur indignation après la décision d'un jury populaire de ne pas poursuivre un policier blanc, responsable de la mort d'un père de famille noir cet été. Le décès d'Eric Garner était intervenu quelques semaines avant qu'un adolescent noir non armé soit abattu par un policier blanc à Ferguson, déclenchant des semaines d'émeutes dans cette banlieue de St-Louis, dans le Missouri (Centre). Jeudi, le ministre de la Justice, Eric Holder, a présenté les conclusions d'une enquête accablantes pour la police dans une autre affaire à Cleveland dans l'Ohio (nord) où un enfant noir de 12 ans a été tué par un policier le 22 novembre. La police de Cleveland a fait un usage "excessif" de la force par le passé, a affirmé Eric Holder, lui-même noir, qui s'était rendu sur place dans le cadre d'une tournée des services de police, mise en cause après la mort de plusieurs Noirs par des policiers blancs. Tamir Rice, garçon noir de 12 ans, avait été tué alors qu'il manipulait une arme factice dans une aire de jeux. Dans une vidéo compromettante, le policier tire sur lui quelques secondes seulement après être sorti de sa voiture. Jeudi soir, des milliers de New-Yorkais se sont d'abord rassemblés dans le square Foley, dans le sud de Manhattan, près de la mairie et du quartier général de la police new-yorkaise, brandissant des pancartes avec des inscriptions "La vie des Noirs compte", "Le racisme tue", ou encore "Ferguson est partout". Alors que le cortège grossissait, la police a fermé le principal tunnel reliant Manhattan au New Jersey, les télévisions montrant des milliers de manifestants massés dans l'ouest de Manhattan. Le 17 juillet, Eric Garner, soupçonné de vente illégale de cigarettes à New York, avait été plaqué au sol et serré au cou par un policier blanc. Il était mort peu après s'être plaint de ne pas pouvoir respirer. Le médecin légiste avait conclu à un homicide. Plus tôt jeudi, le maire démocrate Bill de Blasio, dont la femme est noire et les enfants métis, avait une nouvelle fois appelé au calme. "La frustration est compréhensible. Des siècles de racisme nous précèdent, mais en travaillant ensemble, nous pouvons nous détourner de cette histoire", a-t-il déclaré. Réforme des méthodes policières La décision à New York de ne pas poursuivre le policier a fait écho à une annonce similaire à Ferguson où un grand jury a refusé le 24 novembre d'inculper un autre policier blanc, responsable de la mort début août de Michael Brown. Darren Wilson avait tiré douze fois sur le Noir de 18 ans qui n'était pas armé. La démocrate Hillary Clinton, probable candidate à l'élection présidentielle de 2016, a appelé jeudi à une réforme du système pénal et des méthodes policières, déplorant que les Noirs aient "plus de chances d'être interpellés et fouillés par la police, inculpés et condamnés à des peines plus longues" que les Blancs. Le secrétaire général de l'Onu a lui-même appelé jeudi les Etats-Unis à s'assurer que leurs policiers répondent davantage de leurs actes. Toutefois, les policiers de Ferguson et de New York ne sont pas à l'abri d'autres poursuites. Eric Holder a en effet ouvert deux enquêtes fédérales pour déterminer si les droits civiques des victimes avaient été violés. Depuis Atlanta (Géorgie, Sud-est), la ville natale de l'icône des droits civiques Martin Luther King, le ministre avait promis lundi de "nouvelles règles rigoureuses —et des gardefous solides— pour aider à mettre fin au délit de faciès, une bonne fois pour toutes". Le président Barack Obama a proposé d'équiper davantage de policiers de caméras embarquées.