Amnesty international Algérie a annoncé, avant-hier, avoir remis, le mercredi 9 décembre, une pétition contre les violences sexuelles envers les femmes au conseiller du ministre de la Justice, Hamed- Abdelouahab Ahmed. Amnesty international Algérie a annoncé, avant-hier, avoir remis, le mercredi 9 décembre, une pétition contre les violences sexuelles envers les femmes au conseiller du ministre de la Justice, Hamed- Abdelouahab Ahmed. Hamed-Abdelouahab Ahmed a reçu des délégués d'Amnesty International Algérie qui lui ont remis une pétition signée par au moins 198.000 membres et sympathisants d'AI pour demander la protection des femmes ayant subi des violences sexuelles au Maghreb. La même pétition a été remise, le 18 novembre, aux autorités tunisiennes et le 25 novembre aux autorités marocaines. Amnesty International demande aux autorités algériennes, marocaines et tunisiennes d'adopter un cadre législatif et réglementaire exhaustif de lutte contre les violences sexuelles et de prendre des mesures pour faciliter l'accès des victimes à des voies de recours judiciaires et à un soutien médical approprié. Précédement, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Amnesty international est revenu sur les dernières mesures prises par le gouvernement et souligne à travers une synthèse qui a été rendue publique que « L'Algérie a encore du chemin à faire en matière de lutte contre les violences sexuelles à l'égard des femmes ». L'ONG, en prenant pour exemple les violences subies, en 2001, par des femmes vivant et travaillant à Hassi Messaoud, souligne que « si ces mesures constituent des pas positifs, il n'en demeure pas moins que les autorités ont fait preuve d'une attitude tout au mieux sélective, voire purement symbolique, dans leur façon de traiter la violence sexuelle et la violence liée au genre ». Elle a également estimé que « le conflit interne et une vague d'agressions contre des femmes en 2001 ont mis en lumière la réalité de la violence sexuelle en Algérie ». Concernant le décret d'indemnisation des femmes victimes de viol pendant la décennie noire, Amnesty international indique que « le décret 14-26 ne résout pas entièrement le problème du legs lié aux violences sexuelles perpétrées pendant le conflit et il est difficile de savoir comment ce décret sera mis en oeuvre dans la pratique », en indiquant dans son document que les violences subies par les femmes durant les années 90 ont fait qu'« un certain nombre d'entre elles sont tombées enceintes à la suite de viols et ont mis des enfants au monde, alors que d'autres ont contracté des maladies sexuellement transmissibles ». L'organisation estime que le pays « n'est toujours pas dotée d'une législation exhaustive qui puisse mettre un terme à la violence contre les femmes, dont la violence sexuelle devrait être un élément essentiel ». L'ONG aborde, dans son rapport, le problème des statistiques. « Il n'existe pas de statistiques exhaustives sur l'ampleur de la violence sexuelle et de la violence liée au genre en Algérie », indique-t-elle. « Mais d'après une grande étude sur la violence à l'encontre des femmes en Algérie, conduite par l'Institut national de santé publique et publiée en 2005, 5,4 % des violences perpétrées à l'égard des femmes étaient de nature sexuelle », précise A. I. Un chiffre qui est « probablement bien plus élevé en réalité puisque, souvent, les victimes s'abstiennent de dénoncer les abus à cause de la stigmatisation associée au viol et aux autres violences sexuelles ». Des chiffres, communiqués par la Police judiciaire et dont les médias algériens se sont fait l'écho, indiquent que durant les 9 premiers mois de 2013, « 266 des 7.010 plaintes déposées concernaient des violences sexuelles, notamment des cas de viols, de harcèlement sexuel et d'inceste », poursuit l'association. A.I. préconise « d'accorder pleine réparation aux victimes de violence sexuelle durant le conflit interne des années 90 » en mettant notamment en place « une commission indépendante et impartiale chargée d'enquêter sur les crimes de violence sexuelle perpétrés durant le conflit interne ». L'ONG recommande aussi de « garantir que les lois, les politiques et la pratique répondent suffisamment à toutes les formes de violence sexuelle en adoptant une loi globale pour lutter contre le phénomène et en pénalisant le viol conjugal. L'association prône aussi l'adoption des mesures « permettant de poursuivre effectivement les auteurs de viol et d'autres formes de violence sexuelle », notamment en abrogeant l'article 326 du code pénal qui permet à l'auteur d'un viol d'échapper aux poursuites s'il épouse sa victime laquelle est alors exposée à un mariage forcé. Il s'agit aussi d'abroger, selon elle, les « dispositions législatives qui érigent en infraction pénale les relations sexuelles librement consenties en privé entre adultes ». Hamed-Abdelouahab Ahmed a reçu des délégués d'Amnesty International Algérie qui lui ont remis une pétition signée par au moins 198.000 membres et sympathisants d'AI pour demander la protection des femmes ayant subi des violences sexuelles au Maghreb. La même pétition a été remise, le 18 novembre, aux autorités tunisiennes et le 25 novembre aux autorités marocaines. Amnesty International demande aux autorités algériennes, marocaines et tunisiennes d'adopter un cadre législatif et réglementaire exhaustif de lutte contre les violences sexuelles et de prendre des mesures pour faciliter l'accès des victimes à des voies de recours judiciaires et à un soutien médical approprié. Précédement, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Amnesty international est revenu sur les dernières mesures prises par le gouvernement et souligne à travers une synthèse qui a été rendue publique que « L'Algérie a encore du chemin à faire en matière de lutte contre les violences sexuelles à l'égard des femmes ». L'ONG, en prenant pour exemple les violences subies, en 2001, par des femmes vivant et travaillant à Hassi Messaoud, souligne que « si ces mesures constituent des pas positifs, il n'en demeure pas moins que les autorités ont fait preuve d'une attitude tout au mieux sélective, voire purement symbolique, dans leur façon de traiter la violence sexuelle et la violence liée au genre ». Elle a également estimé que « le conflit interne et une vague d'agressions contre des femmes en 2001 ont mis en lumière la réalité de la violence sexuelle en Algérie ». Concernant le décret d'indemnisation des femmes victimes de viol pendant la décennie noire, Amnesty international indique que « le décret 14-26 ne résout pas entièrement le problème du legs lié aux violences sexuelles perpétrées pendant le conflit et il est difficile de savoir comment ce décret sera mis en oeuvre dans la pratique », en indiquant dans son document que les violences subies par les femmes durant les années 90 ont fait qu'« un certain nombre d'entre elles sont tombées enceintes à la suite de viols et ont mis des enfants au monde, alors que d'autres ont contracté des maladies sexuellement transmissibles ». L'organisation estime que le pays « n'est toujours pas dotée d'une législation exhaustive qui puisse mettre un terme à la violence contre les femmes, dont la violence sexuelle devrait être un élément essentiel ». L'ONG aborde, dans son rapport, le problème des statistiques. « Il n'existe pas de statistiques exhaustives sur l'ampleur de la violence sexuelle et de la violence liée au genre en Algérie », indique-t-elle. « Mais d'après une grande étude sur la violence à l'encontre des femmes en Algérie, conduite par l'Institut national de santé publique et publiée en 2005, 5,4 % des violences perpétrées à l'égard des femmes étaient de nature sexuelle », précise A. I. Un chiffre qui est « probablement bien plus élevé en réalité puisque, souvent, les victimes s'abstiennent de dénoncer les abus à cause de la stigmatisation associée au viol et aux autres violences sexuelles ». Des chiffres, communiqués par la Police judiciaire et dont les médias algériens se sont fait l'écho, indiquent que durant les 9 premiers mois de 2013, « 266 des 7.010 plaintes déposées concernaient des violences sexuelles, notamment des cas de viols, de harcèlement sexuel et d'inceste », poursuit l'association. A.I. préconise « d'accorder pleine réparation aux victimes de violence sexuelle durant le conflit interne des années 90 » en mettant notamment en place « une commission indépendante et impartiale chargée d'enquêter sur les crimes de violence sexuelle perpétrés durant le conflit interne ». L'ONG recommande aussi de « garantir que les lois, les politiques et la pratique répondent suffisamment à toutes les formes de violence sexuelle en adoptant une loi globale pour lutter contre le phénomène et en pénalisant le viol conjugal. L'association prône aussi l'adoption des mesures « permettant de poursuivre effectivement les auteurs de viol et d'autres formes de violence sexuelle », notamment en abrogeant l'article 326 du code pénal qui permet à l'auteur d'un viol d'échapper aux poursuites s'il épouse sa victime laquelle est alors exposée à un mariage forcé. Il s'agit aussi d'abroger, selon elle, les « dispositions législatives qui érigent en infraction pénale les relations sexuelles librement consenties en privé entre adultes ».