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Des cours dispensés durant la 1re semaine des vacances de printemps
Pour faire face aux retards accumulés durant la grève
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 03 - 2015

Alors que les vacances du printemps ont commencé le 19 mars dernier, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit annonce dans un communiqué, deux jours plus tard, que les élèves touchés par la grève des enseignants sont priés de rejoindre les bancs de l'école pour rattraper le retard accumulé durant plus d'un mois.
Alors que les vacances du printemps ont commencé le 19 mars dernier, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit annonce dans un communiqué, deux jours plus tard, que les élèves touchés par la grève des enseignants sont priés de rejoindre les bancs de l'école pour rattraper le retard accumulé durant plus d'un mois.
Les élèves qui ont été touchés par la grève de certains enseignants sont priés de reprendre les cours la première semaine des vacances (de dimanche 22 au jeudi 26 mars 2015) pour rattraper le retard, a précisé le ministère dans un communiqué. Mais comment ces élèves concernés pourront- t-ils être au courant de cette décision, alors que la plupart d'entre eux sont partis en vacances et même souvent loin de chez eux ?
Une annonce qui reste du moins surprenante d'autant plus qu'elle a été donnée à la dernière minute : à la veille de ladite reprise. La question qui reste également en suspens est de savoir réellement le nombre de cours qui n'ont pas été assurés.
Le calcul du ministère reste improbable. Car d'un côté nous savons que la grève a duré plus d'un mois, que les examens du 2e trimestre ont été annulé et que la date du « Bac blanc » n'est plus nationale, et d'un autre côté Mme Benghebrit a indiqué que les évaluations faites de la dernière grève du Cnapest (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation), lancée le 16 février dernier, ont "montré qu'il n'y a pas eu un grand impact sur les programmes pédagogiques car ceux-ci ont été réalisés à un taux entre 70 et 75 % suivant les établissements", précisant que "les retards enregistrés dans les cours, sont estimés à 10 jours seulement".
Dès hier, les enseignants ont repris les cours. "Nous avons le temps jusqu'au mois de mai prochain pour terminer les programmes et rattraper les retards", a assuré la ministre. Pour la responsable du secteur de l'éducation, si les élèves se présenteront en classe ce dimanche (hier), les cours seront dispensés normalement. Dans le cas où les élèves perturbés par cette grève, préfèreraient profiter de leurs vacances, les cours seront dispensés à la reprise des cours, en avril prochain.
Un 2e CD contenant des sujets d'examen
La ministre a annoncé également qu'un deuxième CD contenant des sujets d'examen et leurs solutions sera mis à la disposition des élèves des classes terminales en avril prochain. Cette plateforme de l'enseignement électronique est la deuxième du genre à être proposée aux élèves après celle comportant les cours dans les différentes matières. "Les deux CD sont un outil et un moyen d'accompagnement et de soutien pour les élèves et ne peuvent, en aucun cas, remplacer l'enseignant", a souligné la ministre, lors du "Forum des citoyens", organisé par le groupe de presse Ouest tribune.
Une instruction a été donnée à l'ensemble des directeurs d'établissements scolaires de laisser accès libre, durant les vacances scolaires du printemps, aux laboratoires d'informatique à tous les élèves voulant y accéder et étudier. L'utilisation de ces supports informatiques intervient dans le cadre de l'informatisation du secteur et qui rentre dans le cadre de la réforme, a-t-elle indiqué. Répondant à une question sur la définition du seuil des cours pour les classes d'examens (Bac et BEM), la ministre a assuré que les évaluations se feront à la base de ce qui a été étudié en classe.
Le Cnapest disposé à dispenser des cours
De son côté le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) a indiqué dans un communiqué, publié après avoir décidé de mettre fin à la grève, qu'il a déclenchée le 16 février dernier à la suite d'une réunion avec le ministère de l'Education nationale, que tous les enseignants affiliés au syndicat étaient "disposés à dispenser des cours de soutien aux élèves de toutes les classes et pas uniquement ceux des classes d'examen et à les accompagner sur le plan psychologique et pédagogique".
Le Cnapest a également souligné qu'il s'engageait à rattraper le retard occasionné par la grève "sans précipitation" afin de permettre aux "élèves de bien se préparer aux examens. Le ministère de l'Education est parvenu a un accord avec les syndicats agréés portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en oeuvre qui concernera le personnel enseignant.
C'est à la faveur de cet accord que le Cnapest a mis fin à cette grève. Dans ce contexte, Mme Benghebrit a souligné, au sujet des promotions automatiques revendiquées par les syndicats, que celles-ci doivent être faites conformément à la loi. "Toute promotion doit être obtenue par mérite, comme l'édicte la loi", a-t-elle affirmé, en préconisant toutefois "davantage de temps pour discuter et trouver des solutions", et "éviter de faire les choses dans la précipitation". Pour la révision du statut particulier des travailleurs, la ministre a estimé qu'"elle est tributaire de la stabilité du secteur de l'éducation nationale".
Elle n'a pas omis de reconnaître des "défaillances" constatées dans l'actuel statut particulier, revu en 2012 après une précédente révision en 2008. Mme Benghebrit a rappelé que "de nombreuses revendications ont été satisfaites", relevant, toutefois, que le dialogue se poursuit pour aboutir à des solutions tangibles aux revendications encore en suspens et qui, selon elle, nécessitent encore du temps. Pour la ministre, la stabilité est un élément principal pour le règlement des conflits sociaux. "Nous ne pouvons mettre en jeu le futur de nos enfants. C'est inacceptable", at- elle noté.
Par ailleurs, Mme Benghebrit a annoncé qu'une journée parlementaire sur l'école sera organisée mardi prochain, "dans le souci d'être en permanence en communication avec tous les acteurs du secteur de l'éducation, syndicats, associations de parents d'élèves, enseignants, entre autres", a-t-elle dit. D'un autre côté la ministre souligne que "la moralisation du secteur de l'Education passe par l'élaboration d'une charte de l'éthique et de stabilité", a-telle déclaré. Pour la ministre de l'Education nationale, les syndicats ne sont pas, pour l'instant, des partenaires sociaux.
"On ne peut être partenaire que si l'on signe un document. Ce document peut être pour moi la charte de l'éthique et de stabilité", a-t-elle dit. "Nous ne pouvons pas ouvrir le débat sur plusieurs dossiers dont celui du statut particulier des enseignants, en l'absence de stabilité et de sérénité dans le secteur", a estimé Mme Benghebrit. Selon la ministre, la question centrale est liée aux modalités de règlement des problèmes. Dans ce sens, elle a réaffirmé sa volonté personnelle et celle de son département ministériel à oeuvrer dans ce sens.
"Depuis septembre, nous avons commencé à identifier les postes de promotion. Nous avons gelé le recrutement externe pour permettre le passage aux postes de professeur principal (10 ans d'ancienneté) et professeur formateur (20 ans d'ancienneté) aux catégories qui ouvrent droit", a-t-elle expliqué. Pour le concours de recrutement, il a été prévu l'ouverture de 7.000 postes pédagogiques.
Ce concours est maintenu et sera bientôt lancé, a assuré la ministre, ajoutant que ce chiffre a été revu à la hausse suite aux rencontres régionales au cours desquelles des besoins plus importants en enseignants ont été exprimés. Une réunion devait se tenir hier à Alger, avec les sept syndicats regroupés au sein de la CSE (Coordination des syndicats de l'éducation) pour discuter de ce qui a été réalisé, et ce qui reste à faire, a précisé, en outre Mme Benghebrit.
Les élèves qui ont été touchés par la grève de certains enseignants sont priés de reprendre les cours la première semaine des vacances (de dimanche 22 au jeudi 26 mars 2015) pour rattraper le retard, a précisé le ministère dans un communiqué. Mais comment ces élèves concernés pourront- t-ils être au courant de cette décision, alors que la plupart d'entre eux sont partis en vacances et même souvent loin de chez eux ?
Une annonce qui reste du moins surprenante d'autant plus qu'elle a été donnée à la dernière minute : à la veille de ladite reprise. La question qui reste également en suspens est de savoir réellement le nombre de cours qui n'ont pas été assurés.
Le calcul du ministère reste improbable. Car d'un côté nous savons que la grève a duré plus d'un mois, que les examens du 2e trimestre ont été annulé et que la date du « Bac blanc » n'est plus nationale, et d'un autre côté Mme Benghebrit a indiqué que les évaluations faites de la dernière grève du Cnapest (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation), lancée le 16 février dernier, ont "montré qu'il n'y a pas eu un grand impact sur les programmes pédagogiques car ceux-ci ont été réalisés à un taux entre 70 et 75 % suivant les établissements", précisant que "les retards enregistrés dans les cours, sont estimés à 10 jours seulement".
Dès hier, les enseignants ont repris les cours. "Nous avons le temps jusqu'au mois de mai prochain pour terminer les programmes et rattraper les retards", a assuré la ministre. Pour la responsable du secteur de l'éducation, si les élèves se présenteront en classe ce dimanche (hier), les cours seront dispensés normalement. Dans le cas où les élèves perturbés par cette grève, préfèreraient profiter de leurs vacances, les cours seront dispensés à la reprise des cours, en avril prochain.
Un 2e CD contenant des sujets d'examen
La ministre a annoncé également qu'un deuxième CD contenant des sujets d'examen et leurs solutions sera mis à la disposition des élèves des classes terminales en avril prochain. Cette plateforme de l'enseignement électronique est la deuxième du genre à être proposée aux élèves après celle comportant les cours dans les différentes matières. "Les deux CD sont un outil et un moyen d'accompagnement et de soutien pour les élèves et ne peuvent, en aucun cas, remplacer l'enseignant", a souligné la ministre, lors du "Forum des citoyens", organisé par le groupe de presse Ouest tribune.
Une instruction a été donnée à l'ensemble des directeurs d'établissements scolaires de laisser accès libre, durant les vacances scolaires du printemps, aux laboratoires d'informatique à tous les élèves voulant y accéder et étudier. L'utilisation de ces supports informatiques intervient dans le cadre de l'informatisation du secteur et qui rentre dans le cadre de la réforme, a-t-elle indiqué. Répondant à une question sur la définition du seuil des cours pour les classes d'examens (Bac et BEM), la ministre a assuré que les évaluations se feront à la base de ce qui a été étudié en classe.
Le Cnapest disposé à dispenser des cours
De son côté le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) a indiqué dans un communiqué, publié après avoir décidé de mettre fin à la grève, qu'il a déclenchée le 16 février dernier à la suite d'une réunion avec le ministère de l'Education nationale, que tous les enseignants affiliés au syndicat étaient "disposés à dispenser des cours de soutien aux élèves de toutes les classes et pas uniquement ceux des classes d'examen et à les accompagner sur le plan psychologique et pédagogique".
Le Cnapest a également souligné qu'il s'engageait à rattraper le retard occasionné par la grève "sans précipitation" afin de permettre aux "élèves de bien se préparer aux examens. Le ministère de l'Education est parvenu a un accord avec les syndicats agréés portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires avec une mise en oeuvre qui concernera le personnel enseignant.
C'est à la faveur de cet accord que le Cnapest a mis fin à cette grève. Dans ce contexte, Mme Benghebrit a souligné, au sujet des promotions automatiques revendiquées par les syndicats, que celles-ci doivent être faites conformément à la loi. "Toute promotion doit être obtenue par mérite, comme l'édicte la loi", a-t-elle affirmé, en préconisant toutefois "davantage de temps pour discuter et trouver des solutions", et "éviter de faire les choses dans la précipitation". Pour la révision du statut particulier des travailleurs, la ministre a estimé qu'"elle est tributaire de la stabilité du secteur de l'éducation nationale".
Elle n'a pas omis de reconnaître des "défaillances" constatées dans l'actuel statut particulier, revu en 2012 après une précédente révision en 2008. Mme Benghebrit a rappelé que "de nombreuses revendications ont été satisfaites", relevant, toutefois, que le dialogue se poursuit pour aboutir à des solutions tangibles aux revendications encore en suspens et qui, selon elle, nécessitent encore du temps. Pour la ministre, la stabilité est un élément principal pour le règlement des conflits sociaux. "Nous ne pouvons mettre en jeu le futur de nos enfants. C'est inacceptable", at- elle noté.
Par ailleurs, Mme Benghebrit a annoncé qu'une journée parlementaire sur l'école sera organisée mardi prochain, "dans le souci d'être en permanence en communication avec tous les acteurs du secteur de l'éducation, syndicats, associations de parents d'élèves, enseignants, entre autres", a-t-elle dit. D'un autre côté la ministre souligne que "la moralisation du secteur de l'Education passe par l'élaboration d'une charte de l'éthique et de stabilité", a-telle déclaré. Pour la ministre de l'Education nationale, les syndicats ne sont pas, pour l'instant, des partenaires sociaux.
"On ne peut être partenaire que si l'on signe un document. Ce document peut être pour moi la charte de l'éthique et de stabilité", a-t-elle dit. "Nous ne pouvons pas ouvrir le débat sur plusieurs dossiers dont celui du statut particulier des enseignants, en l'absence de stabilité et de sérénité dans le secteur", a estimé Mme Benghebrit. Selon la ministre, la question centrale est liée aux modalités de règlement des problèmes. Dans ce sens, elle a réaffirmé sa volonté personnelle et celle de son département ministériel à oeuvrer dans ce sens.
"Depuis septembre, nous avons commencé à identifier les postes de promotion. Nous avons gelé le recrutement externe pour permettre le passage aux postes de professeur principal (10 ans d'ancienneté) et professeur formateur (20 ans d'ancienneté) aux catégories qui ouvrent droit", a-t-elle expliqué. Pour le concours de recrutement, il a été prévu l'ouverture de 7.000 postes pédagogiques.
Ce concours est maintenu et sera bientôt lancé, a assuré la ministre, ajoutant que ce chiffre a été revu à la hausse suite aux rencontres régionales au cours desquelles des besoins plus importants en enseignants ont été exprimés. Une réunion devait se tenir hier à Alger, avec les sept syndicats regroupés au sein de la CSE (Coordination des syndicats de l'éducation) pour discuter de ce qui a été réalisé, et ce qui reste à faire, a précisé, en outre Mme Benghebrit.


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