Un vibrant hommage sera prochainement rendu au Centre culturel algérien de Paris par l'association culturelle qui porte son nom, en présence de plusieurs grands noms de la musique algérienne, au grand maître de la chanson chaâbi, El Hachemi Guerouabi. Un vibrant hommage sera prochainement rendu au Centre culturel algérien de Paris par l'association culturelle qui porte son nom, en présence de plusieurs grands noms de la musique algérienne, au grand maître de la chanson chaâbi, El Hachemi Guerouabi. Intitulé "Quaada Chaâbi", l'évènement sera consacré au parcours artistique du célèbre interprète à travers l'intervention d'universitaires algériens et une exposition de photographies, dont certaines inédites, de l'artiste, précise l'association culturelle El-Hachemi Guerouabi dans un communiqué. Durant deux jours (29 et 30 mai) au Centre culturel algérien de Paris, un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs. Il s'agit d'un récital de musique chaâbi, des conférences et une exposition de photos, a indiqué l'association du nom du chanteur disparu en 2006. Ce récital de musique chaâbi sera, par ailleurs, animé le 30 mai par les chanteurs Hamidou et Meriem Beldi ainsi que par Youcef Benyeghzer, lauréat du premier "Grand Prix El-Hachemi-Guerouabi", institué en 2014 par l'association présidée à titre honorifique par la veuve du chanteur, Chahra Guerouabi. Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia (Alger), El Hachemi Guerouabi grandit à Bélouizdad (ex-Belcourt) où deux passions occupent son temps : le football et la musique. Bon ailier droit, il jouera sa dernière saison en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC. Au début des années 50, il commença à s'intéresser à la musique et tout particulièrement à El- Anka, M'rizek, H'ssissen, Zerbout et Lachab. Au music hall El Arbi, il se distingue en obtenant deux prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi, il rejoint l'Opéra d'Alger, en 1953 à 1954, ou il chantera Magrounet Lehwahjeb qui fut un succès. El Hachemi Guerouabi fera aussi de la comédie et jouera dans plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et Haroun Errachid. Après l'indépendance, il rencontre Mahboub Bati avec lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des chansonnettes. En 1962 et face à l'invasion des chansons occidentales et égyptiennes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des jeunes. Guerouabi introduit des changements sur le genre et, avec EI barah, il aura beaucoup d'impact. Dans ce courant rénovateur auquel s'opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El Ankis et bien entendu le compositeur Mallboub Bati. Toutefois, El harraz et Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d'ailleurs dans le mdih et les nabawiyates. Il effectue un pélerinage à La Mecque en 1987. Guerouabi qui a commencé à taquiner le mandole à l'âge de neuf ans a accumulé un capital immense grâce au contact et au travail assidu auprès de nombreux maîtres du genre. Toutefois son prestige découle du fait qu'il a su apporter sa touche personnelle et broder une variante singulière sur l'étoffe commune qu'est le chaâbi. Il n'a jamais cessé en fait, même pendant les moments difficiles de sa carrière, d'être à la hauteur de sa réputation, qui a largement dépassé les frontières nationales. A son actif, des centaines de compositions, dont des adaptations de poèmes des XVIIe et XVllle siècles. Héritier populaire des grands maîtres du genre et figure emblématique de toute une génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa renommée, dès et début des années 50. La voix suave légèrement éraillée, le rescapé algérois d'une musique qui s'évaporait de plus en plus dans la variété refait, au début des années 90, un retour éblouissant avec un CD sorti chez Sonodisc, en France, Le chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare constituent l'instrumentation d'un répertoire classique revitalisé et toujours distillé en arabe dialectal, avec une diction et une sérénité extraordinaires. Décédé le 17 juillet 2006 à l'âge de 68 ans, l'inoubliable interprète d'El Harraz aura participé à édifier la musique algérienne en innovant un style propre à lui et loin de toute imitation. Plus tard son expérience de la scène et ses interprétations magistrales feront de lui le maître de référence de la chanson chaâbie. Intitulé "Quaada Chaâbi", l'évènement sera consacré au parcours artistique du célèbre interprète à travers l'intervention d'universitaires algériens et une exposition de photographies, dont certaines inédites, de l'artiste, précise l'association culturelle El-Hachemi Guerouabi dans un communiqué. Durant deux jours (29 et 30 mai) au Centre culturel algérien de Paris, un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs. Il s'agit d'un récital de musique chaâbi, des conférences et une exposition de photos, a indiqué l'association du nom du chanteur disparu en 2006. Ce récital de musique chaâbi sera, par ailleurs, animé le 30 mai par les chanteurs Hamidou et Meriem Beldi ainsi que par Youcef Benyeghzer, lauréat du premier "Grand Prix El-Hachemi-Guerouabi", institué en 2014 par l'association présidée à titre honorifique par la veuve du chanteur, Chahra Guerouabi. Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia (Alger), El Hachemi Guerouabi grandit à Bélouizdad (ex-Belcourt) où deux passions occupent son temps : le football et la musique. Bon ailier droit, il jouera sa dernière saison en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC. Au début des années 50, il commença à s'intéresser à la musique et tout particulièrement à El- Anka, M'rizek, H'ssissen, Zerbout et Lachab. Au music hall El Arbi, il se distingue en obtenant deux prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi, il rejoint l'Opéra d'Alger, en 1953 à 1954, ou il chantera Magrounet Lehwahjeb qui fut un succès. El Hachemi Guerouabi fera aussi de la comédie et jouera dans plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et Haroun Errachid. Après l'indépendance, il rencontre Mahboub Bati avec lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des chansonnettes. En 1962 et face à l'invasion des chansons occidentales et égyptiennes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des jeunes. Guerouabi introduit des changements sur le genre et, avec EI barah, il aura beaucoup d'impact. Dans ce courant rénovateur auquel s'opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El Ankis et bien entendu le compositeur Mallboub Bati. Toutefois, El harraz et Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d'ailleurs dans le mdih et les nabawiyates. Il effectue un pélerinage à La Mecque en 1987. Guerouabi qui a commencé à taquiner le mandole à l'âge de neuf ans a accumulé un capital immense grâce au contact et au travail assidu auprès de nombreux maîtres du genre. Toutefois son prestige découle du fait qu'il a su apporter sa touche personnelle et broder une variante singulière sur l'étoffe commune qu'est le chaâbi. Il n'a jamais cessé en fait, même pendant les moments difficiles de sa carrière, d'être à la hauteur de sa réputation, qui a largement dépassé les frontières nationales. A son actif, des centaines de compositions, dont des adaptations de poèmes des XVIIe et XVllle siècles. Héritier populaire des grands maîtres du genre et figure emblématique de toute une génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa renommée, dès et début des années 50. La voix suave légèrement éraillée, le rescapé algérois d'une musique qui s'évaporait de plus en plus dans la variété refait, au début des années 90, un retour éblouissant avec un CD sorti chez Sonodisc, en France, Le chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare constituent l'instrumentation d'un répertoire classique revitalisé et toujours distillé en arabe dialectal, avec une diction et une sérénité extraordinaires. Décédé le 17 juillet 2006 à l'âge de 68 ans, l'inoubliable interprète d'El Harraz aura participé à édifier la musique algérienne en innovant un style propre à lui et loin de toute imitation. Plus tard son expérience de la scène et ses interprétations magistrales feront de lui le maître de référence de la chanson chaâbie.