L'association El Hachemi Guerrouabi, organisera le 17 juillet prochain, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba une soirée hommage au cours de laquelle le meilleur interprète de châabi sera primé. Cette soirée concours sera donc l'occasion de rendre hommage à la chanson chaâbi dont Guerouabi fût, incontestablement, l'interprète qui l'a le mieux développée et maîtrisée. Ainsi, les candidats qui souhaitent participer au concours organisé par l'Association culturelle El Hachemi Guerouabi pour la découverte et la promotion du meilleur chanteur chaabi (1ère édition) et gagner le «grand prix El Hachemi Guerouabi», sont conviés à déposer leurs candidatures avant le 30 juin 2014. Les 15 et 16 juillet prochains, une présélection se fera au niveau de l'APC Kouba, et le 17 juillet est la date retenue pour le déroulement du grand concours pour designer les trois premiers gagnants au Palais de la Culture Moufdi Zakaria. Présidée par Chahira Guerouabi, veuve du défunt, l'Association Hachemi Guerrouabi vise à rendre hommage au maître de la musique chaâbi chaque année à l'occasion de l'anniversaire de sa disparition, à travers notamment une soirée artistique mettant en avant le patrimoine de cet artiste qui a bercé des générations entières de mélomanes. L'association en question s'assigne également comme objectif de créer d'une Ecole pour la préservation de l'art Guerouabi et la sauvegarde du patrimoine chaâbi comme l'interprétait le défunt. Pour rappel, El Hachemi Guerouabi est né en 1938 d'un père originaire de Sour El Ghozlane (wilaya de Bouira, et d'une mère originaire de Chlef. Il grandit dans le quartier populaire de Belouizdad (Belcourt). Il joue sa dernière saison de footballeur en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC en tant qu'ailier droit. Mais il s'intéresse à la musique depuis le début des années 1950 et ses références sont Hadj M'rizek et Mohamed Zerbout. Au music hall El Arbi, il obtient deux prix, puis il rejoint l'Opéra d'Alger, en 1953 et 1954, où il chante Magrounet Lehwahjeb. À l'Indépendance, face à l'invasion des chansons occidentales et orientales égyptiennes, il fallait trouver une place pour un genre algérien et le chaâbi de l'époque ne faisait pas le poids, car il était basé sur des textes anachroniques et son audience se limitait aux cercles restreints des fêtes familiales algéroises. C'est grâce à l'auteur compositeur Mahboub Bati que Guerouabi s'est fait connaître en Algérie, avec ses chansons comme El Barah (hier), El Werqa (La lettre). El Hachemi Guerouabi est connu aussi pour ses interprétations des qacidates du melhoun comme Youm El Djemâa (Jour de vendredi), Koul nor de Mbarek Es-Soussi, El Harraz (le cerbère). Enfin, il avait donné, le 4 juillet 2005, un récital de plus de trois heures dans un théâtre de verdure. Il est décédé le 17 juillet 2006 suite à une crise cardiaque et a été enterré dans le cimetière de son quartier.